Le Botswana impute la crise humanitaire et le désordre de la RD Congo à Kabila
Un homme se promène devant les policiers devant la cathédrale Notre-Dame après la messe du dimanche à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le 25 février 2018. (Reuters) |
L’usurpateur KABILA seul responsable de l’instabilité actuelle de la RDC.
Le Botswana accuse l’usurpateur Joseph Kabila d’être le responsable de la crise humanitaire et de l’insécurité grandissante qui sévit actuellement en RDC. C’est la plus grande critique d’un pays africain contre le régime sanguinaire de Kingakati. Pour le Botswana, en refusant de quitter le pouvoir depuis le 31 décembre 2016 est le seul responsable de la crise actuelle en RD Congo.
Les puissances occidentales ont critiqué à plusieurs reprises Kabila dont le mandat a expiré en décembre 2016, mais les pays africains ont été plus prudents pour ne pas dire complices, prônant des progrès vers des élections tardives mais évitant les condamnations directes de Kabila.
Le Congo est sorti d'une guerre de cinq ans en 2003 qui a tué des millions d’innocents, la plupart de faim et de maladie, et la crise politique actuelle a contribué à une vague de conflits qui a forcé des millions de personnes à fuir leurs maisons et leurs villages.
"Nous continuons d'assister à une détérioration de la situation humanitaire dans ce pays, principalement parce que son soi-disant chef refuse d’organiser des élections et a perdu le contrôle de la sécurité de son pays", a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Botswana dans un communiqué.Les responsables politiques congolais refusent de commenter le communiqué du Botswana.
La déclaration du Botswana intervient après la démission du plus proche allié de Kabila, Jacob Zuma. Actuellement l'incertitude règne quant à la position des principaux États africains pour soutenir ou pas le sanguinaire Joseph KABILA. On ne sait plus qui soutient KABILA parmi les autres chefs d’État africains. Il est devenu un poids trop lourd pour ses pairs africains.
KABILA de plus en plus isolé !
Kabila est confronté à une pression croissante dans les rues pour organiser des élections rapides et surtout sans lui. Les forces de sécurité ont une fois de plus sévèrement réprimé dimanche lors d'une marche dirigée par l'église, tuant au moins deux personnes à Kinshasa et dans la région de l’Équateur. Plus d'une douzaine de manifestants ont été tués depuis décembre 2017.
La police a déclaré lundi qu'un officier avait été arrêté pour avoir violé les ordres en tirant une balle en caoutchouc sur un manifestant de trop près - moins de 20 mètres, la tuant.
Cependant, un médecin de l'hôpital où l'homme, militant pro démocratie Rossy Mukendi, est décédé dimanche, a déclaré à Reuters qu'il avait été touché au cœur par une balle qui était entrée et transpercée son corps.
La déclaration du Botswana, l'une des démocraties les plus stables d'Afrique, a exhorté "la communauté internationale à exercer plus de pression sur les dirigeants de la République démocratique du Congo pour renoncer au pouvoir et ouvrir la voie à une nouvelle alternance politique".
Kabila nie qu'il essaie de s'accrocher au pouvoir et a attribué les retards électoraux à des contraintes logistiques et financières.
Cependant, il a refusé d'exclure publiquement de changer la constitution pour supprimer les limites de mandat qui l'empêchent de se présenter à une réélection, comme l'ont fait les présidents des pays voisins, la République du Congo et le Rwanda. La tourmente politique du Congo a encouragé les dizaines de milices qui opèrent dans ses régions frontalières riches en minerais de l'Est et attise les craintes que le pays ne retombe dans une guerre civile.
Au moins huit personnes ont été tuées lundi à la suite d'affrontements entre les milices nande et hutu dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à Reuters un fonctionnaire local, Hope Sabini.
Mata POLELE
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