Le nouveau président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, s’attaque à la corruption qui a gangrené le règne de ZUMA.
Jacob ZUMA, le roi de la corruption, le modèle de KABILA.
Au cours de ses neuf années de
présidence, Jacob Zuma a infligé des dommages considérables à la culture
politique sud-africaine et à son tissu démocratique. Il a violé la
constitution, ignoré les ordonnances des tribunaux, facilité la corruption
massive à travers son gouvernement et permis ce que les critiques appellent la
« capture d'État » par une puissante famille d'affaires. Alors que
lui et ses acolytes ont prospéré, l'économie de l'Afrique du Sud a stagné, avec
un taux de chômage supérieur à 27 pour cent et les écoles et les soins de santé
se sont effondrés.
La bonne nouvelle est que le système politique a survécu et, à la fin, a réussi à expulser Zuma du pouvoir. Le président à fait deux mandats et a été contraint de démissionner jeudi par la menace d'un vote parlementaire de défiance. Il a été remplacé par Cyril Ramaphosa, un pilier du Congrès national africain au pouvoir. Les institutions libérales de l'Afrique du Sud ont finalement contrôlé l'abus de pouvoir de Jacob ZUMA, un exemple digne et à saluer sur un continent où des hommes forts tels que Joseph Kabila de la RD Congo et Uhuru Kenyatta du Kenya ont bafoué les normes démocratiques.
Des médias critiques et des
enquêtes menées par des groupes de la société civile ont aidé à faire tomber
ZUMA mais en RDC, les médias ultra-corrompus pour les uns et muselé pour les
autres renforcent le pouvoir de l’usurpateur KABILA. Mais le plus grand facteur
pour se débarrasser de ZUMA a pu être l'anxiété au sein de l'ANC qui risquait
de perdre sa domination sur l'Afrique du Sud postapartheid. Avec la prochaine
élection présidentielle prévue en 2019, les membres du parti s'inquiétaient
d'un éventuel bouleversement, en particulier compte tenu des pertes subies lors
des élections municipales.
Les cadres de l’ANC ont sauvé l’Afrique du Sud en chassant ZUMA du pouvoir.
Ramaphosa, ancien proche de
Nelson Mandela, devenu vice-président en 2014, a commencé à parler de
corruption l'année dernière. En décembre, il a été élu président du parti,
défaisant la tentative de Zuma d'installer sa femme comme son successeur.
Ramaphosa a ensuite habilement surmonté la ferme résistance de Zuma à
démissionner, évitant une explosion de violence ou une scission dans le parti.
Le nouveau leader a promis de s'attaquer à la corruption et a pris un départ prometteur, en installant un nouveau leadership à la compagnie d'électricité de l'État en proie à la corruption. Alors même qu'il entrait en fonction, la police a fait irruption dans la maison de la famille Gupta, accusée d'utiliser sa connexion avec Zuma pour bénéficier des intérêts commerciaux étendus. Zuma lui-même pourrait être poursuivi pour corruption. Si le nouveau gouvernement décide de le poursuivre ; ce sera une décision importante pour Ramaphosa.
L'éradication de la corruption
désormais ancrée dans tout le gouvernement sud-africain ne sera pas la seule
tâche ardue du nouveau président. Il doit également faire face à l'inégalité
économique béante du pays, un héritage durable de la domination de la minorité
blanche. La pression pour les politiques populistes est en augmentation :
Sous Zuma, l'ANC a adopté une proposition de changement de la constitution afin
que les terres agricoles, dont une grande partie appartient encore aux Blancs,
puissent être saisies et redistribuées de force.
Ramaphosa, qui a promis
d'accélérer la réforme agraire dans son premier discours de président vendredi,
doit trouver un moyen de le faire sans répéter l'histoire désastreuse du
Zimbabwe voisin, qui a paralysé son économie avec des confiscations forcées de
fermes. Sa performance dans la recherche de relancer l'économie sud-africaine et
de mieux distribuer sa richesse sera pour beaucoup des Sud-africains le
baromètre pour déterminer si les institutions démocratiques vont continuent à
tenir et surtout à aller de l’avant.
En RDC le pouvoir économique et politique sont confisqués par une seule et même personne, l’usurpateur Joseph KABILA dont l’incompétence n’a d’égale que son manque de culture générale. Avec les départs de ses deux soutiens forts de la SADEC, Robert MUGABE et Jacob ZUMA, l’homme de KINGATI est à nu, il est fragilisé. Ce qui explique sa tournée actuelle à travers l’Afrique. Il ne lui reste, comme soutien indéfectible, KAGAME et MUSEVENI, ses deux créateurs mais jusqu’à quand ?
Mata POLELE
Aucun commentaire
Merci de donner votre avis sur cet article.