L'Europe complice de violations des droits de l’Homme en RDC.
L'Europe est de plus en plus égarée face aux violations, claires et
nettes, des normes démocratiques, en RDC. Les ramifications de l’inaction de
l’Europe, compromettent déjà la sécurité de l'Europe par la fuite massive des
migrants notamment de la RDC sur ces frontières.
L'UE devrait maintenir une forte influence démocratique en Afrique et
aussi en RDC dans l'intérêt de sa sécurité et de sa stabilité. Plus les pays
Africains sont démocratiques, plus ils iront mieux économiquement, moins il y
aura de migrants africains aux portes des frontières européennes. Pourtant,
l'influence de l'UE est sans doute nécessaire, en RDC pour y instaurer la
démocratie et surtout chasser Joseph Kabila. L’inertie de l’Union Européenne
pour abréger la souffrance du peuple Congolais face à la dictature de Kabila,
ressemble fortement à une compromission.
Inaction de l’Europe en RDC.
Alors que la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à la
guerre civile depuis des mois, la réponse de l'Europe a été muette, même face à
des transgressions flagrantes des principes des droits de l’être humain. Le
report inconstitutionnel de Joseph Kabila des élections générales de 2016 jusqu'en
2018 (au moins) a conduit à des manifestations violentes réprimées dans le
sang. Au pouvoir depuis 2001, Kabila est profondément impopulaire. La règle de
droit se détériore de plus en plus pour les Congolais. Le Bureau des droits de
l'homme des Nations unies a documenté des exécutions sommaires contre 225
membres d'organisation de la société civile et 31 journalistes cette année
seulement. L'armée congolaise est accusée de massacre massif dans la région du
Kasaï.
Bruxelles a imposé des sanctions aux autorités congolaises, mais elles sont sans effet concrètement. L’Union Européenne ne se contente que de la jouissance, sans règle morale, des ressources naturelles de la RDC. L'UE a la capacité de dépasser les bénéfices qu’elle tire de l'industrie minière congolaise qui a enrichi Kabila et son clan, car de grandes transactions en RDC sont effectuées en dollars américains ou en euros, en protégeant aussi le peuple Congolais. Mais au lieu d'aller vers cet objectif de manière agressive, les réponses européennes ont été principalement verbales et ne correspondent pas au rythme des événements et aussi à la volonté du peuple Congolais.
Au moment où la société civile congolaise est en train de se battre à
mains nues contre un pouvoir surarmé, l'UE est bien placée pour soutenir
activement l'opposition et faciliter une transition démocratique du pouvoir.
Pourtant, l'Europe semble ne pas saisir cette opportunité évidente pour
accompagner le peuple Congolais dans son combat contre la dictature.
Des intérêts divergents au sein de l’Europe bloquent son action sur la RDC.
Les divisions et préoccupations internes de l'Union Européenne entravent de manière significative toute action efficace en RDC. En tant qu'ancien colonisateur de la majeure partie de l'Afrique de l'Ouest, Paris a des relations étroites avec les dirigeants de la région et bloque l'UE d'agir en RDC pour garder ses partenaires à l'abri d'une réaction en chaîne déstabilisante. Cette vision étroite de la France ignore les risques que l’implosion de la RDC amènera, certainement comme entre 1976 et 2003, celle de la sous-région à court terme et de l'ensemble de l’Afrique à long terme, avec comme conséquence l’afflux des milliers des migrants africains aux portes de l’Europe.
En l’absence des consensus dans l’Union Européenne, chaque État européen
peut choisir de prendre des mesures individuellement. Malheureusement aucun
État Européen ne bouge pour venir en aide à la RDC.
Avec Donald Trump à la Maison Blanche, l'UE est la voix la plus cohérente
du monde pour les valeurs démocratiques dans le monde. L’échec de l’UE à
défendre la démocratie face à la dictature en Afrique et dans le monde, à des
implications pour l'ordre global. En outre, les conséquences de l'inaction
Européenne ont des répercussions sur le paysage politique et la stabilité
mondiale, car l'Europe doit compter directement sur les résultats de
l'instabilité, de la corruption et du manque de développement de l’Afrique, par
l’augmentation massive des flux migratoires sur ses frontières.
Cela nous amène à dire que la solution de la crise Congolaise ne viendra
que du Congo, pas de l’extérieur. Aide-toi et le ciel t’aidera nous dit un
adage. Le peuple Congolais doit se prendre en charge par l’application froide
de l’article 64 de notre constitution. Nous ne devons pas rester les bras
croisés et attendre les solutions qui nous tomberont du ciel ou qui nous
viendront de l’Occident. L’Occident ne peut nous apporter la solution, il fait
partie de notre problème. La cause de notre problème ne peut jamais se
transformer en une solution.
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