Les ennemis de la RDC

RDC : 210 000 réfugiés oubliés de Kalemie manquent de tout.

RDC : 210 000 réfugiés oubliés de Kalemie manquent de tout.

Plus de 200 000 personnes déplacées vivent dans 17 camps de réfugiés provisoires autour de la ville de Kalemie, à l'est de la République démocratique du Congo. Les conditions y sont difficiles, mais mieux que dans leurs villages où elles risquaient la mort. Au total, environ 210 000 personnes déplacées vivent dans 17 camps non officiels autour de Kalemie.

Des milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons après que des conflits ont éclaté dans la province du Tanganyika dans l'est de la République démocratique du Congo. Maintenant, beaucoup vivent dans des camps dans la ville de Kalemie et ses alentours. Parmi eux, il y a beaucoup d'enfants qui ont été séparés de leurs parents et déscolarisés. Ils sont oubliés de tous et manquent de tout.

Des abris de fortune inflammables


Des abris de fortune inflammables


Les personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Kalenge vivent dans des huttes en paille. Les foyers d'incendie fréquents se propagent souvent rapidement d'une hutte à l'autre. La situation est similaire dans d'autres camps de la région. En juin seulement, les camps de Moni, Lukwangulo, Kabubili, Kateke et Katanyika ont brûlé. En août, la moitié du camp de Kakinga a brûlé, ce qui a entraîné la mort d'un enfant.
Les écoles du coin sont devenues de refuges d'urgence. De toutes les façons, les enfants de camps ne sont pas là pour apprendre. Ils ont été placés ici après avoir été chassés de leur village. Certains souffrent de maladies et de malnutrition. Ils n’ont pas la force d’apprendre.

Les réfugiés se retrouvent dans les camps en famille pour ceux qui en ont encore une. Les enfants et les personnes âgées sont beaucoup plus fragiles et meurent plus facilement en cas de maladies non soignées. Le gouvernement doit faire quelque chose afin que les réfugiés puissent retourner dans leurs villages. Dans les camps, il n'y a pas d'école ou d'autres activités pour les enfants.

Gagner sa vie dans les camps relève du miracle.


Beaucoup de personnes déplacées mangent un seul repas par jour, principalement de la farine de manioc et des feuilles. Il n’y a pas de l’eau potable dans des camps. Les femmes recherchent de l’eau potable aux alentours des camps. Il y a un manque d'eau propre. Cela augmente le risque de maladies contagieuses telles que le choléra, qui est transmis par l'eau contaminée.

La situation de sécurité dans la région est encore instable. Beaucoup de personnes déplacées cherchent de la sécurité dans et autour de Kalemie. Pour gagner de l'argent, ils travaillent dans les champs des villages environnants ou collectent du bois de chauffage.

Une situation temporaire ou un nouveau départ pour les réfugiés ?


La vie dans le camp de réfugiés n'est pas facile. Pourtant, c'est beaucoup mieux pour de nombreuses personnes déplacées. La plupart d'entre eux ont été témoins de violences graves avant de fuir. Il y a un besoin urgent de soins psychologiques pour les aider à retrouver une certaine normalité.
Les moustiques sont une menace mortelle et beaucoup de petits enfants sont malades. Le manque d’une politique gouvernementale de retour de réfugiés dans leur village ou d’insertion des réfugiés dans leurs lieux d’accueil risque de pérenniser une situation, qui en principe, devrait être temporaire. Pour le plus chanceux et courageux des réfugiés, le temporaire peut constituer un nouveau départ pour leur future vie, loin de leurs villages d’origine.

Face à l’irresponsabilité et l’inertie du gouvernement Congolais, les réfugiés de KALEMIE sont condamnés à la souffrance et à la bonne volonté des ONG. Nos autorités ne pensent qu’à la conservation de leur pouvoir et au siphonnage ou vol des ressources du pays pour leurs intérêts personnels. Nos vies ne représentent rien pour elles.


Mata POLELE


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