La Zambie craint une crise humanitaire à mesure que l'afflux de réfugiés du Congo augmente.
La guerre continue en RDC et les réfugiés affluent en Zambie.
La Zambie craint une crise humanitaire imminente
après que plus de 6 000 réfugiés fuyant les turbulences de la République
démocratique du Congo (RDC) sont entrés sur son territoire en un mois, a
annoncé ce vendredi la présidence Zambienne.
Des milliers de personnes ont été tuées et plus d'un million a été forcé de fuir leurs maisons dans la région du Kasaï au centre de la RDC depuis le début de l’insurrection il y a près d'un an, de la milice Kamuina Nsapu, qui exige le retrait des forces militaires de la région.
La Zambie accueille actuellement quelque 59 195
réfugiés et autres demandeurs d'asile, venus principalement d'Angola, de la
RDC, du Rwanda, du Burundi, de la Somalie et de l'Ouganda, selon l'agence des
Nations Unies pour les réfugiés.
Le président zambien Edgar Lungu a soulevé la
question avec le président sud-africain Jacob Zumba et l'examinera également
avec le nouveau président angolais, annonce le porte-parole de Lungu, Amos
Chanda.
La Zambie est préoccupée par le fait que la situation des réfugiés pourrait s’aggraver et mener à une grave crise humanitaire. Au cours de la dernière semaine, 500 personnes entrent chaque jour, principalement dans la province du Luapula. La Zambie a accueilli plus de 6 000 nouveaux arrivants en un seul mois.
Ils fuient dans le nord de la Zambie pour
échapper aux affrontements entre l’armée Congolaise et différentes milices
autour des villes de Pweto et Moba, a déclaré l'agence des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR). Le gouvernement Zambien et l'agence des Nations Unies pour
les réfugiés ont réussi jusqu'ici à fournir des éléments essentiels de base et
à cantonner les réfugiés dans les zones protégées mais ils craignent le pire
dans les jours à venir.
En refusant de quitter le pouvoir à la fin de son
second mandat comme l’exige la constitution, Joseph KABILA a déstabilisé la
RDC. Les insurrections et l’anarchie se multiplient et les manifestants exigent
son départ malgré une répression féroce. Il est de plus en plus clair qu’il n’y
aura plus une vraie paix en RDC sans le départ de Kabila et de ses partisans.
Zuma, Lungu et le président angolais José Eduardo
dos Santos s'inquiètent de la détérioration de la situation politique en RDC.
Les trois dirigeants souhaitent nommer un président africain à la retraite pour
diriger un processus qui doit aboutir à une élection présidentielle en RDC pour
aider à guérir les tensions qui augmentent les conflits qui alimentent la crise
des réfugiés.
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