Se servir des Congolais et non le servir, c’est la devise des soldats Sud-africains et de leur président Jacob ZUMA.
Les troupes sud-africaines qui servent dans la mission de maintien de la paix de l'ONU en République démocratique du Congo ont été accusées d’avoir battu un garçon de 17 ans et d'avoir violé des femmes congolaises, a déclaré lundi un porte-parole de l'ONU.
Les enquêteurs de l'ONU et de l'Afrique du Sud mèneront une enquête conjointe sur les quatre allégations d'inconduite qui a eu lieu dans la province du Kasaï et au Nord-Kivu. Les allégations, qui ont fait surface la semaine dernière, impliquent un garçon congolais de 17 ans qui a été soumis à une "violence physique" dans l'est du Kasaï, a déclaré le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.
Compte tenu des « graves accusations soulevées par ces allégations », les Nations unies ont demandé à l'Afrique du Sud d'envoyer une équipe d'agents en RDC dans les cinq jours et que l'enquête soit terminée dans les 90 jours, a-t-il ajouté.
Les trois autres allégations concernent l'exploitation sexuelle des femmes dans les villes de Saké, Beni et Goma, au Nord-Kivu, dont l'une a donné naissance à un enfant et cherche à obtenir une pension alimentaire pour l’enfant. Dujarric n'a pas dit combien de militaires Sud-africains étaient impliqués dans ces scandales.
L'armée de Pretoria a déclaré dans un communiqué qu'elle considérait les allégations de "tortures et agressions" comme "sérieux et graves". Le porte-parole militaire de l'Afrique du Sud, Mafi Mgobozi, a indiqué à l'AFP que les enquêteurs seraient envoyés en RDC dans les prochains jours. Selon les règles de l'ONU, il appartient aux pays fournisseurs de troupes de poursuivre leurs ressortissants accusés de crimes alors qu'ils servent sous le drapeau de l'ONU, mais les Nations unies mènent des enquêtes conjointes avec les autorités nationales.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a promis de durcir la réponse de l'ONU aux allégations d'inconduite contre les Casques bleus dont la mission est de protéger les civils vulnérables dans les zones de conflit.
Les Nations unies ont près de 17 500 soldats et de la police servant en RDC, sa plus grande mission. L'Afrique du Sud a déployé environ 1 300 soldats dans le cadre d'une brigade d'intervention de l'ONU essayant d'apporter la paix dans la région de l'est de la RDC déchirée par le conflit. En 2015, l'Afrique du Sud a rappelé 50 de ses gardiens de la paix pour « violations de règles de sécurité ». Attendez par là qu’ils étaient impliqués dans des scandales sexuels et des violences contre des civils qu’ils devaient sécuriser.
Mata POLELE
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