Les ennemis de la RDC

RDC : Pour la première fois officiellement, l’ONU accuse les FARDC d’être les responsables des fosses communes du KASAI.

RDC : Pour la première fois officiellement, l’ONU accuse les FARDC d’être les responsables des fosses communes du KASAI.


Selon le rapport de l’ONU, les FARDC sont responsables de la plupart des fosses communes du KASAI.


Les Nations Unies ont accusé "les éléments" de l'armée congolaise mardi 25 juillet d’avoir creusé la plupart des fosses communes identifiées dans la région du Kasaï, ravagée par l'insurrection.

Le rapport du Bureau conjoint des droits de l'homme de l'ONU au Congo (UNJHRO) indique pour la première fois directement et clairement que ce sont les forces gouvernementales qui sont responsables de la plupart des fosses communes.

Le ministre des droits de l'homme du Congo n'a pas encore réagi à cette affirmation, mais le gouvernement a réfuté, à maintes reprises, que ses troupes étaient responsables des dizaines de fosses communes découvertes depuis que la milice Kamuina Nsapu a lancé une insurrection en août 2016 dernier et a appelé au départ des forces gouvernementales de la région.
"Au 30 juin 2017, UNJHRO avait identifié un total de 42 fosses communes dans trois provinces (du Kasaï), dont la plupart auraient été creusées par des éléments de l'armée congolaise suite à des affrontements avec des membres présumés de la milice", a déclaré le rapport. Au début de ce mois-ci, l'UNJHRO a déclaré qu'il avait identifié 38 nouvelles fosses communes plus dans la partie occidentale du Kasaï, ce qui porte le nombre total à 80.
Plus de 3 000 personnes ont été tuées et 1,4 million ont été déplacées fuyant la violence, à l’intérieur du pays, depuis que Joseph Kabila refuse de quitter le pouvoir, en décembre 2016.

La violence en RDC suscite des craintes d'un conflit plus large pour les pays de l’Afrique centrale, et des pays des grands lacs, qui peut faire ressurgir de rivalités ethniques et des revendications concurrentes sur les ressources minérales. Des millions de personnes sont mortes dans les guerres civiles entre 1996 et 2003, principalement de la faim et de la maladie.

La négation habituelle du gouvernement congolais, ne peut empêcher la punition des coupables.


Le gouvernement congolais accuse les milices d’être responsable des fosses communes et affirme également que certains des sites identifiés par les chercheurs de l'ONU se révèlent ne pas contenir de corps.
Il nie également les allégations de l'ONU selon lesquelles ses troupes ont systématiquement utilisé une force excessive, bien qu'un tribunal ait condamné sept soldats ce mois-ci pour avoir tué des membres soupçonnés de milice dans un massacre qui a été filmé sur une vidéo.
Le mois dernier, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une enquête internationale sur la violence dans les régions du Kasaï. Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme devrait bientôt nommer une équipe d'experts pour diriger cette enquête.

Maintenant, nous attendons une vraie enquête pour identifier les militaires responsables de ses atrocités et aussi leurs commanditaires hiérarchiques. Les coupables doivent être punies soit par la communauté internationale, soit par la RDC après le départ de bandes des voyous et assassins actuels qui nous dirigent.

Mata POLELE

 

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