RDC : Pourquoi Kalev Mutond interdit aux premiers ministres congolais de parler de dossiers brûlants du pays.
Les premiers ministres congolais n’ont pas droit à la parole.
Depuis plusieurs années nous avons observé les
comportements des premiers ministres de KABILA. Nous avons été surpris de
constater que nos premiers ministres parlent de tous sauf des sujets qui
intéressent vraiment les Congolais. Ils ont droit de parler de la macroéconomie
et non pas droit de parler des sujets brûlants de la république. Nous savons
que beaucoup de Congolais seront surpris de cette information mais nous
n’inventons rien, mais les faits sont têtus.
Voici bientôt 4 ans que la ville de BENI dans le
KIVU est martyrisée. Les massacres se succèdent aux massacres, les morts se
comptent par milliers, civils et militaires. Les villages autour de BENI sont
aussi brûlés, par dizaines. Les médias tant nationaux qu’internationaux en
parlent. Les ONG et les organismes des droits de l’homme en parlent. Contre
toute logique aucun Premier ministre congolais de Muzito à TSHIBALA, n’en parle
officiellement. Nous vous dirons pourquoi.
Le KASAI brûle depuis août 2 016. Il vient de remplacer BENI dans l’horreur et la violence. Les morts se comptent par milliers. Les villageois chassés de leur village se comptent par million et errent à travers la RDC et les pays voisins dans une souffrance indescriptible. Les FARDC et les KAMUINA NSAPU instrumentalisés par le pouvoir, massacre à tour de rôle. Ni l’ancien Premier ministre SAMY BADIBANGA ni l’actuel Premier ministre Bruno TSHIBALA n’en ont parlé. Et pourtant chose plus grave, ils sont originaires de la région du KASAI. Nous vous dirons qui se cache derrière leur silence.
En avril 2016, la presse internationale et
nationale avait longuement parlé de l’affaire «panama Papers» dans lequel la
sœur du président KABILA, Jaynet Kabila, est citée pour y avoir planqué 15
milliards de dollars. Normalement, il appartient au chef du gouvernement
d’instruire le ministère de la justice d’ouvrir une enquête pour faire la
lumière concernant cet argent. De Matata PONYO à Bruno TSHIBALA, un grand
silence radio entoure ce dossier. Aucun de nos premiers ministres n’a ouvert
une enquête fut-elle préliminaire. Pourquoi ?
Enfin, le NEW YORK TIMES nous a appris que la
famille présidentielle s’enrichissait chaque année, de plus de 260 millions de
dollars, en vendant les passeports biométriques aux Congolais. Aucune enquête
n’a jamais été initiée sur instruction du Premier ministre qui est le chef du
gouvernement. Ni Matata ni Badibanga encore moins TSHIBALA n’a ouvert sa petite
bouche pour éclairer les Congolais.
MENDE, l’homme qui a réponse à tout, choisi par KALEV pour traiter en public des sujets brulants.
Le mutisme des premiers ministres congolais sur les
sujets brûlants tant politiques qu’économiques s’explique par le contrat de
silence qu’ils signent avec KALEV MUTOND avant même leur nomination. Ils
reçoivent un message clair, précis et qui ne souffre d’aucune ambiguïté, de ne
pas parler publiquement durant la totalité de leur mandat des sujets qui
entacheraient la réputation de la famille présidentielle tant biologique que
politique et des problèmes de sécurité et de l’intégrité du pays sans se
référer directement à lui ou à ses services.
De menaces graves planent sur la sécurité physique de nos premiers ministres successifs si jamais ils contrevenaient aux directives de silence de KALEV MUTOND qui est la seule autorité congolaise à avoir un accès direct à Joseph KABILA sans passer par un intermédiaire. En plus c’est lui qui assure la sécurité physique de nos premiers ministres. Il les surveille 24 heures sur 24.
C’est pourquoi un homme comme BADIBANGA qui ne
faisait pas de langue de bois quand il critiquait les massacres de BENI, ne
pouvait rien dire ni rien faire, face aux massacres de ses frères au KASAI
quand bien même il était Premier ministre. Il était contraint au silence.
Pareil pour l’actuel Premier ministre qui assiste la mort dans l’âme aux
massacres de ses frères et sœurs du KASAI. Et pourtant, tout le monde sait que
quand il était dans l’opposition, il clamait haut et fort que le problème de la
RDC, c’est KABILA. Aujourd’hui, il est tenu au silence par KALEV, au risque de
sa vie s’il dérogeait aux instructions.
Le Premier ministre en RDC n’a aucun pouvoir réel car il doit se référer à KALEV MUTOND pour les problèmes de sécurité nationale et au bureau du président pour la gestion quotidienne des affaires de l’État. C’est KALEV MUTOND qui demande au Premier ministre de parler ou pas sur tel ou tel sujet brûlant de la république et surtout de quelle façon il doit parler. Nos premiers ministres reçoivent directement des instructions de KALEV et du bureau du président de la République.
Le silence et la compromission sont les prix à
payer par nos premiers ministres pour bénéficier des avantages de la kabilie
avec des comptes en banque en dollars, à 7 chiffres au minimum et une impunité
garantit quelle que soit la faute commise dans la gestion des biens de l’État.
Voilà pourquoi nous n’attendrons jamais nos premiers ministres traités des
affaires brûlantes de la république. KALEV a donné à MENDE (l’homme qui a
réponse à tout), et à lui seul, le droit de traiter ses types d’affaires en
public.
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