Les ennemis de la RDC

RDC : Pourquoi le peuple Congolais est-il martyrisé?

RDC : Comprendre la souffrance du peuple Congolais de Léopold II à KABILA.

La réalité actuelle de la République démocratique du Congo (RDC) ne peut être comprise sans parler du colonialisme et de la domination économique des Européens.


La République démocratique du Congo est depuis longtemps l'un des endroits les plus dangereux de la Terre, mais sa guerre actuelle est l'une des moins médiatisées au monde. Une guerre silencieuse que personne n’en parle et pourtant les morts se comptent par centaines des milliers.

Le conflit à l'est du pays fait rage depuis des années mais s’est amplifié depuis 1997 c’est-à-dire l’entrée de l’AFDL en RDC. Aujourd’hui la situation est si complexe qu'il est difficile de discerner et dire exactement quand une guerre a pris fin et une autre a commencé. La guerre est permanente à l’Est de la RDC.
Indépendamment de la longueur du conflit, les caractéristiques de la guerre à l’Est se traduisent par une disparition de l’État et une paupérisation massive de la population. Il existe d'innombrables histoires horribles d'enfants soldats, de diamants de la guerre et de minerais du sang, de combats amers pour le contrôle des ressources, le viol comme arme de guerre et le génocide des Congolais dont personne ne parle caractérisent aussi la situation à l’Est.

Les conflits ethniques, par exemple, ne peuvent être expliqués sans mentionner la Conférence de Berlin de 1885, où les colons européens blancs - aucun Africain n’a été invité - ont divisé le continent entre eux pour leur propre intérêt. Lorsque nous parlons de violence ethnique au Congo, en particulier le conflit qui chevauche la frontière entre la RDC et le Rwanda, il est essentiel de savoir que la frontière elle-même est une construction purement européenne.

L'histoire politique du Congo indépendant - ou du Zaïre.


L'histoire politique du Congo indépendant - ou du Zaïre, tel qu'il était connu depuis 30 ans - est intrinsèquement liée aux intérêts des puissances étrangères. L'indépendance congolaise n'a pas été volontairement accordée par les Belges, et dès que le Premier ministre démocratiquement élu, Patrice Lumumba, a pris ses fonctions, son gouvernement a été confronté à un soulèvement soutenu par les Belges. Il a demandé l'aide des Nations unies, puis des États-Unis et enfin de l'Union soviétique avant qu’il ne soit tué par les Occidentaux.

On pourrait écrire des tonnes de pages sur les ravages de la période immédiate de l'après-indépendance du Congo. Mais il suffit de dire que la combinaison d'un dirigeant africain anticolonial et de l'Union soviétique n’avait pas plu à l’Occident. Les États-Unis et les Belges avaient conspiré, contre Patrice LUMUMBA, pour obtenir leur personnage, Mobutu Sese Seko à la présidence, en 1965. Les Belges et les Américains ont plus tard admis avoir assassiné Lumumba.
La dictature de Mobutu Sese Seko était sévère, kleptocratique et corrompue. Les Américains étaient plus que disposés à le laisser continuer - c'était un rempart contre le communisme, comme toutes les meilleures dictatures - elle permettait au flux de ressources du sol et des sous-sols Congolais, de continuer à couler hors du pays, sans limite. Il a fallu attendre 1 997 pour voir MOBUTU Sese Seko être renversé par un second homme fort, Laurent Désiré Kabila.

Kabila est venu au pouvoir à la suite du génocide au Rwanda voisin. Les Hutus et les Tutsis, qui étaient les deux groupes ethniques impliqués dans le génocide rwandais, se sont retrouvés en grand nombre dans la région du Kivu dans l'est du Congo. Il y a eu près de deux millions de réfugiés Rwandais en RDC. Certains y sont restés, jusqu’à ce jour et alimentent, au bénéfice de KAGAME, le conflit à l’Est de notre pays, pour le pillage de nos ressources.

Au Tutsi et Hutu Rwandais, il faudrait ajouter quelques milliers des opposants Ougandais ayant fui la répression sanglante de MUSEVENI. Ses anciens membres d’AFDLR alimentent aussi le conflit à l’Est du pays. Ils y ont trouvé du miel qu’ils n’ont pas chez eux en Ouganda.
Si l'histoire politique de la RDC est celle du colonialisme et des conflits ethniques alimentés par les pays voisins pour le pillage de nos ressources, l'histoire économique peut largement expliquer les raisons profondes des guerres interminables de l’Est.

Encore une fois, nous devons revenir à la Conférence de Berlin. La nation actuelle de la RDC a été une propriété privée de Léopold II, le roi des Belges, qui a réussi à convaincre ses collègues européens qu'il avait des intentions philanthropiques et humanitaires pour aider le Congo. En réalité, l’exploitation des richesses de la RDC était son seul moteur. Sans surprise, il n’a jamais aidé le Congo.

L'État libre du Congo, comme on l'appelait à l’époque de Léopold II, vivait sous un régime sévère et brutal du colonisateur Belge. Le régime a essentiellement transformé l'ensemble du Congo en une énorme plantation en caoutchouc et comptaient quelque 30 millions des esclaves qui devaient fournir du caoutchouc à leur seul client, le roi des Belges.

La souffrance des Congolais ne date pas d’Aujourd’hui.


Les Congolais ont enduré une souffrance extrême - quiconque refusait de travailler dans les plantations ou résistait contre l’autorité de l’époque, était tué. Il y avait la famine partout car le nombre de plantation d'arbres en caoutchouc dépassait la croissance des aliments pour nourrir les esclaves. Les mutilations étaient fréquentes, les travailleurs et leurs familles avaient les mains ou bras amputés si elles ne respectaient pas les recommandations coloniales. Entre un million et 15 millions de personnes seraient mortes pendant cette période de triste mémoire.
La souffrance actuelle des Congolais mérite d’être mentionnée parce qu’elle a des similitudes avec celle de la période coloniale. Pendant la période coloniale, les Congolais ont souffert à cause du caoutchouc. Aujourd’hui, les minerais ont remplacé le caoutchouc. Les Congolais sont tués aujourd’hui à cause de leurs minerais. Il y a eu près de 15 millions de morts pour l’exploitation du caoutchouc Congolais, on parle de plus de 12 millions de morts pour le contrôle de nos minerais.

Le Congo possède les plus grands gisements de coltan au monde, un minerai de base pour les ordinateurs portables et les smartphones. Il se vend à 120 $ le kilo et les mines de coltan, qui se trouvent au Kivu, sont fortement contestées entre différentes factions, les multi nationales, nos hommes politiques et les pays voisins. Contrôlez les mines, c’est contrôlé le flux d'argent, pour acheter des armes afin de mieux protéger les mines.

Le flux d'argent généré par nos mines, la bataille permanente pour le contrôle de ces mines et surtout l’inexistence de l’État Congolais pour faire régner l’ordre sur nos ressources attisent les convoitises des prédateurs et aussi diminuent la capacité des peuples congolais à se développer économiquement.


Un Président Patriote, Nationaliste et fort mettra fin aux conflits de l’Est.


La situation dans l'est de la RDC est devenue si naturelle qu'il semble impossible pour toute une solution d'être. Tant qu'il y a un marché juteux pour nos minerais, il y aura toujours des conflits pour contrôler son approvisionnement tant que l’État Congolais sera faible. La faiblesse de l’État Congolais empêche toute solution à la crise de l’Est. Le Rwanda d’abord, l’Ouganda ensuite et le Burundi utilisent nos ressources minières pour se construire et se développer. Ils ne pourront jamais y renoncer si la RDC n’est pas capable de s’y opposer militairement.

Le conflit d’intérêts de nos dirigeants politiques, empêche aussi la résolution du problème de l’Est. Nos généraux ainsi qu’un bon nombre de nos dirigeants politiques commercialisent, à titre privé, nos minerais. Ils ont intérêt que l’État Congolais soit toujours faible pour qu’ils continuent à gagner, sans grand effort, des millions de dollars sur le dos de la souffrance du peuple Congolais.
Les conflits de l’Est de la RDC paraissent sans fin, complexe, cyclique et autodestructeur. De tous les acteurs de ces conflits, seul le peuple Congolais, veut que le désordre dans les provinces du KIVU prenne fin, le plus rapidement possible. Les autres acteurs du conflit, notamment les pays voisins, les multinationales, l'Occident, l’État Congolais actuel ont intérêt que le désordre perdure, continue. L’absence de paix et d’ordre leur permet une exploitation sans contrôle et surtout sans limite de nos ressources minières.

La souffrance du peuple Congolais prendra fin le jour où il y aura à la tête du pays un vrai patriote, un vrai nationaliste qui va créer un État fort pour protéger nos frontières de l’Est contre les appétits miniers de nos voisins. Ce nouveau Chef d’État Congolais doit être intraitable contre les prédateurs de nos richesses, étrangers ou nationaux. Il doit sécuriser le pays dans sa totalité et nous redonner le sourire et la fierté d’être Congolais.

La RDC est non seulement victime de sa propre richesse, mais aussi de ses propres dirigeants politiques, de ses voisins, des multinationales et de l’Occident. C’est pourquoi, les conflits de l’Est de la RDC qui ont tué des millions de Congolais n’ont jamais été relayés par la presse mondiale.


Mata POLELE


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