SINDIKA DOKOLO, condamné à 1 an de prison ferme. La justice congolaise instrumentalisée pour éliminer tous ceux qui gênent le pouvoir de KABILA.

Une justice instrumentalisée pour neutraliser les opposants à KABILA.

La justice congolaise vient encore de frapper fort un opposant au régime KABILA. Après Diomi NDONGALA, Jean-Claude Muyambo, Franck DIONGO et Moïse KATUMBU, elle vient de frapper le beau-fils de l’actuel président angolais, SINDIKA DOKOLO d’un an de prison ferme pour une affaire d’usurpation de biens immobiliers.

Cela prête à sourire tout simplement parce que SINDIKA DOKOLO est multimillionnaire, pendant que sa femme est milliardaire. Nous ne comprenons pas pourquoi et comment un monsieur qui vient d’inaugurer une société de près de 400 millions de dollars il peut spolier un immeuble d’autrui qui ne vaut même pas un million de dollars.

Au-delà du fond du conflit parcellaire qui oppose la famille DOKOLO et les héritiers du feu Kusuamina que nous ne maîtrisons pas et pour lequel nous n’avons pas tous les éléments susceptibles de nous aider à nous prononcer objectivement, nous constatons seulement que le timing choisi pour traiter ce différend n’est pas innocent.

La main du pouvoir s’est intéressée à cette affaire pour écarter un des opposants le plus dangereux et crédible du régime KABILA. SINDIKA DOKOLO est devenu gênant pour le régime depuis qu’il multiplie les sorties médiatiques contre le régime. Pour le régime, il est beaucoup plus dangereux que Moïse KATUMBI.

SINDIKA DOKOLO se prépare-t-il à prendre les commandes de la RDC ?

Qu’on le veuille ou pas, la proximité de SINDIKA DOKOLO avec l’ANGOLA est un véritable atout pour lui et un moyen de pression supplémentaire qu’aucun autre opposant congolais à KABILA ne possède. C’est l’ANGOLA qui a réussi à stabiliser la RDC quand elle a été agressée, en 1998 et en 2003 par ses voisins de l’Est. C’est aussi l’ANGOLA qui a sauvé Joseph KABILA en mars 2007 pour neutraliser sa garde personnelle et le chasser de KINSHASA, donc de la RDC.

Aujourd’hui force est de constater que l’ANGOLA s’est éloigné de Joseph KABILA et se rapproche de l’opposition congolaise. Jusqu’à quel niveau, personne ne le sait vraiment. Mais en laissant SINDIKA DOKOLO critiquer le président congolais depuis son sol, diplomatiquement parlant, c’est un message fort de défiance adressée par l’ANGOLA à son allié qui devient de plus en plus encombrant. Si ce n’est pas un lâchage en règle, on peut dire que c’est une mise en garde pour que les choses changent vraiment en RDC.

Cette condamnation, bien que symbolique de SINDIKA DOKOLO, risque de le radicaliser dans sa lutte contre Joseph KABILA et surtout le pousser à se préparer, avec détermination, pour le chasser du pouvoir. Jusque-là, il dit ne pas être candidat à la présidence de la république congolaise. Peut-on vraiment le croire ? Ses déclarations depuis un certain temps, son appel aux NE KONGO, et la mise en place de plusieurs structures qui le soutient, nous laisse à penser, que le moment venu, il sera candidat président de la République.