RDC : la fraude immobilière utilisée par la justice congolaise comme moyen d’élimination des opposants à Joseph KABILA.

Moise Katumbi critique la condamnation de SINDIKA DOKALA par la justice congolaise instrumentalisée par KABILA.

Le gendre du président Angolais, José Eduardo dos Santos, a déclaré jeudi qu'une cour congolaise l'avait condamné par contumace à un an de prison pour fraude immobilière, ce qui pourrait influer sur les relations entre les deux pays voisins.

Sindika Dokolo, un homme d'affaires congolais et collectionneur d'art, est mariée à la fille milliardaire de José Eduardo dos Santos, Isabel, est un critique acharné de Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo.

Il a dénoncé le verdict de mercredi, le condamnant à un an de prison ferme, prononcé par un tribunal de la capitale Kinshasa, comme ayant de motivation politique.

"Cette conviction est si brute. Il semble que Kabila et l'ANR (service de renseignements) ne soient même pas préoccupés par les apparences ", a déclaré Dokolo à Reuters. Il a dit qu'il avait déjà été acquitté dans la même affaire.

Le principal rival politique de Kabila, l'ancien gouverneur Moïse Katumbi, a également été condamné pour une fraude immobilière en juin dernier peu de temps après avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle pour remplacer Kabila.

Cette élection était initialement prévue pour novembre dernier mais a été reportée indéfiniment, déclenchant de violentes manifestations de rue l'année dernière qui ont tué des centaines de personnes.

Le gouvernement dit que les retards sont le résultat des défis de l'enregistrement de millions d'électeurs. Les dirigeants de l'opposition accusent Kabila d'essayer de s'accrocher au pouvoir

Un porte-parole du gouvernement congolais a déclaré qu'il n'était pas au courant de la condamnation de Dokolo. Les autorités ont rejeté à maintes reprises les allégations selon lesquelles le système de justice du Congo ciblerait les opposants de Kabila.

Un multi millionnaire condamné pour une simple parcelle de moins de 1 million de dollars.

Dokolo est apparu ces derniers mois comme l'une des critiques les plus acharnés de Kabila, surtout sur tweeter, après le refus du président de démissionner lorsque son mandat constitutionnel a expiré en décembre 2016.

Après le verdict de mercredi, Dokolo a écrit sur tweeter : « Je viens d'inaugurer une usine de 400 millions de dollars. Kabila m'a condamné à un an de prison pour un terrain. "

@Sindika Dokolo

✔@sindika_dokolo

"Je viens d'inaugurer une usine de 400 0 $, J. Kabila me fait condamner à 1 an de prison pour une parcelle. Mr Kabila ! Votre justice vous perdra."

Il a également publié une photo de lui-même avec le ministre Angolais de la Défense, Joao Lourenco, le candidat du Parti au pouvoir pour remplacer Dos Santos lors de l’élection présidentielle en ANGOLA le mois prochain, en écrivant que Lourenço a « une maîtrise profonde du dossier de la RDC ».

@Sindika Dokolo

✔@sindika_dokolo

"Échange fraternel avec le général João Lourenço, candidat du MPLA a la présidentielle d'août. Une maîtrise profonde du dossier RDC"

Les relations entre le Congo et l'Angola, les alliés de longue date, se sont effondrées au cours de l'année écoulée en raison de la frustration Angolaise croissante de l'instabilité politique du Congo et d'une insurrection dans le centre du Congo qui a envoyé 30 000 réfugiés congolais qui traversent la frontière depuis août 2016.

En décembre, l'Angola a retiré des formateurs militaires qu'il avait envoyés au Congo, où les guerres au début du siècle ont tué des millions et ont concerné plus d'une demi-douzaine de pays voisins.