RDC : A quoi joue Vital KAMERHE, le tartuffe de la politique congolaise . Il navigue entre la majorité et l’opposition et prend tout le monde à contre-pied.
Vital KAMERHE, le tartuffe congolais.
Que l’on aime Vital KAMERHE ou qu’on le hait,
l’homme ne laisse jamais indifférent. Il a le verbe haut et sait persuader son
public. C’est l’homme qui a fait la campagne électorale de KABILA en 2006.
L’homme parle les 4 langues nationales du pays. Un atout qui lui sert de
naviguer comme dans l’eau quand il est dans les provinces congolaises. Un grand atout pour lui.
Il est le Tartuffe congolais, célèbre personnage de Molière qui, sous couvert de religion, affecte une dévotion et une vertu profondes, dans le but de séduire son entourage et d'en tirer profit au maximum avant de tourner sa veste. Il fait semblant d'être très pieux, pratiquant, alors qu'il ne l'est pas.
Véritable hypocrite, il trouve les mots pour plaire
à la majorité quand il y ait et n’en manque jamais aussi quand il se baigne
dans les eaux de l’opposition. En réalité, il ment aux uns et aux autres avec
une aisance déconcertante. Derrière son ambivalence se cache la soif de devenir
un jour le premier des Congolais.
Et pourtant il se dit de lui-même être cohérent
dans sa ligne politique. Il se montre incrédule quand certains hommes
politiques congolais, gardiens autoproclamés d’une pureté idéologique de la
majorité présidentielle, ou d’autres, se revendiquant comme les seuls
légataires de l’opposition, assimilent « sa cohérence » à une prétendue
trahison. Pour lui, il n’y a aucune trahison puisqu’il reste toujours fidèle à
ses idées et cohérent avec ses propres engagements.
Vital KAMERHE, aucune cohérence dans sa ligne politique. Il suit le sens du vent.
La politique congolaise est à la fois étrange et
exceptionnelle du point de vue comportement de ses acteurs et l’amnésie de son
public. Les trahisons et les voltes-faces se font presque chaque jour dans une
désinvolture incroyable. On se croirait dans une pièce de théâtre et pourtant
nous sommes dans la vie réelle. Ça ne choque personne en RDC de voir Vital
KAMERHE défendre aujourd’hui, le contraire de ce qu’il vomissait demain ou vice-versa.
Plus la volte-face, la trahison et le mensonge sont grossiers, plus ils passent
en RDC comme dans une comédie.
La trahison représente dans notre pays une constante absolue dans la transgression des règles du jeu. Quelle qu’en soit sa nature, la trahison décrédibilise son auteur. Une parole non tenue enlève toute confiance à la personne qui l’avait promise. Une désertion, un mensonge finissent par se retourner contre son auteur.
En politique, trahir n’est finalement pas
grand-chose. C’est un des moyens de conquête du pouvoir et un tremplin pour
faire une carrière longue que certains de nos politiciens ont choisie. Trahir
et mentir par pragmatisme, au détriment de la morale. C’est la voie choisie par
Vital KAMERHE pour atteindre le sommet de l’État congolais.
Machiavel nous enseigne que l’exercice du pouvoir
est un domaine qui ne s’accommode pas avec les principes moraux. Pour se
maintenir au pouvoir, pour arriver au pouvoir, il faudrait dire au peuple le
discours qu’il veut attendre. Même si on ment, cela n’a aucune importance. En
RDC, la récurrence des actes de haute trahison à chaque dialogue, sur fonds de
duels fratricides favorisés par une classe politique sans repère rappellent que
le lien entre morale et politique n’est pas si évident.
Vital KAMERHE, un ego surdimensionné.
À base de coups bas, le traître Vital KAMERHE, se
joue des liens de fidélité. En octobre 2016, Vital KAMERHE par son action, a
voulu profiter de sa traîtrise pour en ressortir avec les habits du héros : le
pacificateur, l’homme de la paix.
Malheureusement pour lui, quoiqu'en disent ses supporteurs, la manière dont il s’y est pris, et surtout le résultat final des discussions du camp TSHATSHI, n’a pas permis de faire de lui un héros. Au contraire, les Congolais ont découvert sa vraie nature, celle d’un kabiliste, d’un opportuniste, qui ne voulait pas dire son nom.
On peut trahir sans être fourbe. On peut trahir
pour éviter les blocages, comme un signe de supériorité d’esprit. C’est la
différence entre Ulysse et Judas. Le premier est rusé quand le second a trahi
pour de l’argent. Toutes les trahisons ne se valent pas. Mais les différentes
trahisons de KAMERHE s’apparentent à la fois à la fourberie et à une soif
démesurée d’accéder, seule, à la magistrature suprême et cela au détriment de
tous les principes moraux. Il n’est ni Ulysse ni Judas mais quelqu’un qui n’a
aucun sens de l’« intérêt national ». Seul son intérêt individuel compte.
Vital KAMERHE en trahissant à la fois son camp
naturel, la majorité présidentielle dont il est un des fondateurs, et en
desservant ensuite l’opposition qui l’avait accueilli à bras ouverts, s’est en
réalité trahie lui-même. Il a trahi ses propres valeurs qui faisaient de lui un
homme respectable. En voulant être trop individualiste, il s’est isolé de tout
le monde : de la majorité, de l’opposition et surtout de la population
congolaise. Tout le monde se méfie de lui.
On ne peut pas servir trois maîtres à la fois.
Servir la majorité, en bénéficier puis la trahir en
sapant son action, ensuite passer à l’opposition, endormir tout le monde puis
rentrer dans la majorité en dribblant l’opposition pour se faire passer Sauveur
du peuple congolais, à finir à faire de lui, un des hommes politiques congolais
le plus imprévisibles. Qui encore peut avoir confiance en lui ? L’homme court
dans le sens du vent et ne montre aucune cohérence dans ses prises de positions
qui peuvent changer selon les circonstances et les interlocuteurs.
En RDC quand on est dans l’opposition, donc sans possibilités immédiates d’avoir des postes ou de piquer l’argent dans la caisse de l’État, on n’a pas le courage de se battre ensemble pour gagner et faire corps pour avancer derrière son chef, son patron, et surtout faire preuve de loyauté. Ces qualités se retrouvent manifestement seulement dans la majorité où les caisses de l’État font fonction de ciment pour unifier les différentes bandes mafieuses qui gèrent et dirigent le pays.
Aujourd’hui, à 6 mois de la fin du premier
glissement de l’homme de KINGAKATI, KAMERHE recommence à rejouer le film de
l’année passée. Il change de discours et redevient opposant. Peut-on vraiment
lui faire confiance ? Ne se prépare-t-il pas demain, en prenant la direction du
CNSA, à sauver définitivement son ami KABILA en lui offrant le référendum sur
un plateau d’or ?
Le journaliste MIKE MUKEBAYI un ancien ami de Vital
KAMERHE, rappelle chaque fois qu’il en a l’occasion, que KAMERHE est toujours
reçu comme un prince dans la famille biologique présidentielle, le pont n’a
jamais été coupé. Mais la famille présidentielle sait aussi que l’homme ne
travaille pas pour KABILA mais pour le remplacer à la tête du pays.
En voulant
servir trois maîtres à la fois, la majorité, l’opposition et la RDC, on ne sert
personne et on déçoit tout le monde. C’est le drame de Vital KAMERHE, vomi par
tout le monde.
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