La RD Congo demande un soutien financier des bailleurs de fonds internationaux pour faire face à une crise économique sans précédent.
La RDC se tourne vers les bailleurs de fonds internationaux pour sauver son économie.
Le gouvernement de la République démocratique du
Congo a formellement demandé le soutien financier des donateurs internationaux
pour faire face à une crise économique aiguë.
Le principal producteur de cuivre d'Afrique a été fortement touché par les prix bas des produits de base ces dernières années. Il n'a plus suffisamment de réserves de devises étrangères et n’arrive que difficilement à payer les fonctionnaires de l’État.
La lettre était datée du 4 juillet et adressée au
secrétaire général de l'ONU ainsi qu'aux représentants des pays de l'Union
africaine, de l'Union européenne, de trois organisations régionales africaines
et d'autres ambassadeurs étrangers.
En l'espèce, le directeur du bureau du Premier
ministre Bruno Tshibala, Michel Nsomue, a écrit que le gouvernement « a besoin
du soutien de la communauté internationale et donc de ses partenaires
traditionnels ».
"À la lumière du contexte actuel, (le gouvernement) attend notamment de ses partenaires un soutien de la balance des paiements et de l'appui budgétaire pour lui permettre de faire face aux difficultés économiques actuelles provoquées par l'effondrement des prix des matières premières sur le marché mondial », a affirmé Michel Nsomue dans son courrier.
La lettre ne dit pas combien d'argent le
gouvernement a besoin. Mais la RDC avait informellement cherché jusqu'à 500
millions de dollars de la Banque mondiale et de la Banque africaine de
développement l'année dernière.
Le ministre des Finances, Henri Yav Mulang, a
déclaré à Reuters cette semaine que le gouvernement était en train de discuter
avec le Fonds monétaire international d'une éventuelle facilité de crédit
rapide, une forme de soutien de la balance des paiements. Le FMI a refusé de
commenter cette affirmation selon Reuters.
Suite à leur opacité dans la gestion de la chose publique, les bailleurs de fonds réticents à venir en aide à la RDC.
Les donateurs occidentaux sont réticents à aider le
gouvernement du président Joseph Kabila, qui a refusé de passer la main
pacifiquement à la fin de son second mandat constitutionnel qui a expiré en
décembre dernier. Son gouvernement est accusé de violations massives et
répétées des droits de l'homme. Les accusations que KABILA rejettent.
Les donateurs sont également préoccupés par le manque de transparence du gouvernement congolais. Le FMI a suspendu sa dernière aide financière au Congo - un programme de près de 560 millions de dollars - en 2012 après que le gouvernement congolais ait été incapable de fournir suffisamment de détails sur la vente d'actifs miniers de l'État à une société offshore.
"La transparence des finances du gouvernement
congolais, y compris de la Gécamines (société minière), est une condition
préalable à tout soutien financier", a déclaré à Reuters un diplomate de
l'Ouest. La gestion des actifs de l’État est tellement opaque et calamiteuse
que les bailleurs de fonds hésitent à mettre les mains dans les poches pour ne
pas engraisser les acteurs économiques et politiques congolais.
Au début de cette semaine, le gouvernement du Congo
a discuté avec les représentants de la banque russe VTB la possibilité
d'émettre des Eurobonds souverain de près d’un milliard de dollars. Mais VTB
n’a pas confirmé les déclarations du gouvernement congolais selon laquelle elle
prévoyait d'effectuer des investissements directs.
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