RDC : KIMBUTA fait passer KINSHASA de "Kin la belle" à "Kin la poubelle".
KINSHASA, une mégalopole sans service d’assainissement
Nous avons eu la chance de grandir à KINSHASA qui
jadis faisait la fierté de tous les Congolais. Notre capitale se classait à
l’époque parmi les plus belles villes d’Afrique. La nuit tombée on pouvait
contempler sa beauté exubérante depuis Brazzaville.
Aujourd’hui, notre capitale ressemble à la fois à une
poubelle géante et à une porcherie industrielle. KIMBUTA ne nettoie pas son
bébé qu’il a donné naissance grâce à la corruption. Il a abandonné, son bébé,
aux mains des immondices qui trainent partout même dans des endroits où il
était impossible et inimaginable de les voir, dans la commune de la GOMBE par
exemple.
Quand il pleut, KINSHASA ressemble à un immense marécage à la merci de tous les insectes qui se développent en milieu aquatique. Une bonne partie de routes deviennent impraticables et les rivières qui le traversent débordent dans les parcelles environnantes.
Dans cet environnement nauséabond, les microbes
circulent partout, à travers des tonnes des immondices qui s’amoncellent et
nous barrent l’horizon dans l’indifférence quasi générale. Les marécages qui
naissent partout et qui gagnent des quartiers entiers, ne gênent plus
personnes. Ils font désormais partie de notre quotidien. Les hôpitaux et les
dispensaires sont remplis de malades, conséquences directes d’un environnement
qui favorise les maladies.
Problème de santé publique
L’environnement physique dans lequel nous vivons
influence notre santé d’une manière considérable. Il agit de manière directe
sur notre organisme.
« Les Cahiers du développement Durable » nous
démontrent que, la qualité de l’eau que nous buvons, de l’air que nous
respirons, et des aliments que nous mangeons, ainsi que le bruit que nous
subissons sont autant de facteurs qui influencent notre santé. Ils agissent sur
le corps humain à travers les voies respiratoires, le système digestif, la peau
et les organes des sens. On sait qu’un lien étroit existe entre l’état de
l’environnement et l’état de la santé humaine. Pour désigner ce lien, on parle
de « santé environnementale ».
Inertie des autorités de la ville de KINSHASA et du gouvernement central
Pendant que les habitants de KINSHASA tombent de plus
en plus malades à cause des conditions hygiéniques déplorables dues à un
environnement « infectogène », les autorités de la ville et du pays ne bougent
pas. Comme si tout était normal. Cela dure depuis des années. On a l’impression
que les autorités de la ville et du pays n’ont pas des yeux pour voir les
montagnes d’immondices qui flirtent avec le ciel, un peu partout sur KINSHASA.
On se demande s’ils n’ont pas de nez pour sentir
l’odeur que dégagent ces immondices à des kilomètres à la ronde.
Que fait KIMBUTA avec l’argent des différentes taxes et impôts que versent les sociétés et les particuliers? Quelle est l’utilité de l’hôtel de ville si elle est incapable d’assainir la ville de KINSHASA .
Pour se faire élire à la tête de la ville de KINSHASA,
KIMBUTA n’a pas hésité à corrompre certains électeurs mais une fois élus, il
n’arrive pas à assumer ses responsabilités. Les Kinois attendent sa démission
pour le remplacer par quelqu’un qui peut redonner à KINSHASA sa fierté des
années 60 à 80.
Les Kinois n’en peuvent plus d’avoir des morts par
électrocution à chaque pluie. Ils n’en peuvent plus de pleurer leurs morts
suite à des inondations à répétition par manque de canalisation. Ils n’en
peuvent plus de humer, à chaque instant, des odeurs pestilentielles qui
emplissent l'atmosphère venant des ordures et de mares d’eau. Ils veulent la
renaissance d’un vrai service d’assainissement de l’hygiène de la ville qui
existait dans les années 60 à 80.
Depuis que l'Union européenne eut transféré aux autorités
locales de la ville de KINSHASA, en septembre 2015, la gestion du Programme
d'assainissement urbain de Kinshasa (PARAU-PAUK) qui était lancé en 2008,
aucune collecte des ordures ménagères et industrielles, n’ait été organisée.
Rien ne va plus dans le domaine des évacuations des ordures. La ville de
KINSHASA et le gouvernement central se renvoient mutuellement la balle. Chacun
accuse l’autre de ne pas remplir sa mission.
Kinshasa est passée, de "Kin la belle" à
"Kin la poubelle". Le spectacle des décharges temporaires a pris des
proportions inédites telles qu'on parle maintenant de problème de santé
publique. Le Dr Odette Zola, médecin généraliste, a même déclaré :
"le retard dans l'évacuation des immondices pose un vrai problème de santé publique" car "les décharges sont des foyers de microbes". "Évacuer ces immondices, c'est soigner en amont, au lieu d'attendre que les gens tombent malades".
L’argent pour le lobbying, pas pour la santé des Kinois
Le gouverneur KIMBUTA dans son dernier point de presse
affirmait que la ville n’avait pas suffisamment d’argent pour la récolte des
ordures et qu’avec l’aide de l’état, qui pour le moment ne remplissait pas son
rôle, la situation pourrait s’améliorer dans les jours à venir.
Le gouvernement n’aurait pas d’argent pour assurer la propreté de la ville de KINSHASA, partant garantir la santé des Kinois. Il préfère dépenser des millions de dollars pour faire du lobbying en vue du maintien de KABILA au pouvoir au-delà de son mandat officiel. Des milliers des Kinois meurent à cause de l’insalubrité de son environnement quotidien pendant que des millions de dollars sont jetés à l’étranger pour conserver le pouvoir à KINSHASA.
En 2014 un arrêté du gouvernorat de Kinshasa imposait
une nouvelle taxe d'évacuation des ordures ménagères, allant de 5 à 30 dollars
par ménage selon les quartiers. À quoi serve l’argent des taxes des ordures ménagères ?
KIMBUTA et le gouvernement se moquent de Kinois. La
santé publique des Kinois n’a jamais été leurs préoccupations. Ils ont fait le
choix de remplir leurs poches et de laisser mourir les Kinois.
Mata POLELE
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