Massacre de Mwanza Lomba au KASAI, comme on s’y attendait, la justice congolaise punie les exécutants et protège les commanditaires.
Les exécutants punis sévèrement, les commanditaires protégés par la justice.
La vidéo du massacre de Mwanza Lomba au Kasaï
Oriental en décembre 2016, où on voit des soldats congolais massacrés comme de
lapin des civils sans armes, avait fait le tour du monde et a scandalisé
l’humanité tout entière. On y voit des soldats tués une deuxième fois des gens
inanimés, déjà morts, déjà inertes à terre. La cruauté de ce massacre a dépassé
tout entendement et nous a poussé, à créer le magazine en ligne RDCNEWSPOLELE,
pour aider, d’une façon ou d’une autre, à chasser KABILA du pouvoir. L’union
fait la force dit-on.
Les deux prévenus en fuite ont été condamnés à perpétuité. Sept militaires ont été reconnus coupable de massacre de Mwanza Lomba au Kasaï Oriental et condamnés à des peines allant de la perpétuité à 15 ans de prison. Un adjudant a lui été condamné à 12 mois de prison pour non-dénonciation et un autre acquitté faute de preuves.
Les sanctions de la justice militaire congolaise
viennent de tomber depuis le 6 juin dernier. Comme on s’y attendait, seuls les
exécutants sont lourdement punis. Les commanditaires sont épargnés et n’ont
mêmes pas étaient entendus par la justice militaire. L’État congolais, qui est
l’employeur de ces militaires, n’a pas aussi comparu pour expliquer à la cour
militaire et aux parents de victimes la chaîne de commandement qui a amené au
massacre.
Un gâchis, un goût d’inachevé, la preuve que notre justice est instrumentalisée par KABILA.
Aucun rescapé du massacre ou parents de victime n’a
été entendu pour qu’ils donnent leur version des faits. La cour militaire n’a
entendu qu’une seule version des faits, celle des exécutants. Les militaires
n’ont pas pris seuls l’initiative de massacrer des civils désarmés. Le
commandant de ce groupe de militaires n’a pas agi seul aussi, il a réussi des
ordres qui lui sont venus de ces supérieures. Les supérieurs militaires
reçoivent les ordres des hommes politiques qui dirigent le pays.
Nous avons assisté à un procès partiel et partial, pour ne pas dire incomplet, dans lequel l’absence de la chaîne de commandement militaire et politique qui a abouti au massacre fait cruellement défaut et enlève toute crédibilité à la justice rendue. Pendant plusieurs jours, nous avons assisté à une seule version de faits, seuls les exécutants instrumentalisés passer à la barre.
Ce procès est un gâchis et à un goût d'inachevé. À
aucun moment, on a entendu les miliciens visés par les tirs et la répression de
l'armée. Un procès incomplet et qui a minimisé les crimes commis dans les Kasaï
en le requalifiant de simples meurtres à la place des crimes contre l’humanité.
La justice congolaise en protégeant les
commanditaires et la chaîne de commandement ayant abouti au massacre a raté
l’occasion de se réhabiliter aux yeux de Congolais et de la communauté
internationale. Elle vient de nous donner la preuve, qu’elle n’est pas crédible
et surtout qu’elle est instrumentalisée par le pouvoir de KABILA.
La justice militaire congolaise n’a pas répondu aux
deux seules questions que se posaient les parents de victime et le peuple
congolais, pourquoi on a massacré des innocents à Mwanza Lomba et qui ont donné
cet ordre ? Les exécutants étaient déjà connus puisque la vidéo les a montrés.
Pourquoi ils ont tiré et de qui sont venus les ordres ? Ces questions restent,
à ce jour, sans réponse malgré les condamnations et la fin du procès.
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