ULTIMATUM : Le Conseil de Droit de l’Homme de l’ONU donne 2 jours à la RDC pour qu’elle accepte une enquête conjointe sur les massacres du KASAI.
Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies
basé à Genève se réunit en session ordinaire du 06 juin au 23 juin à son siège.
Prenant la parole à l’ouverture de cette session de
travail, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, M. Zeid Ra'ad al Hussein qui se bat depuis la
découverte des fosses communes au KASAI central pour l’ouverture d’une enquête
internationale, a haussé le ton.
Il vient de donner deux jours au Congo KINSHASA, pour qu’il accepte une enquête conjointe regroupant les enquêteurs de la RDC et de la communauté internationale. La RDC n’a que deux jours pour répondre à l'appel de l'ONU pour enquêter conjointement sur la violence dans la province de Kasaï, sinon il risque d'avoir une enquête internationale seule qui lui sera imposée.
La fermeté du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme
s’explique par le fait que la RDC ne veut pas d’une enquête internationale
concernant non seulement les massacres du KASAI en général mais aussi sur les
assassinats de l’Américain Sharp et de la Suédoise Catalan.
La RDC a jusqu’au jeudi 08 juin pour accepter une
enquête conjointe avec les enquêteurs des Nations unies. En réalité la RDC n’a
vraiment pas de choix. Quelle que soit sa réponse, une enquête internationale
sera diligentée compte tenu du fait qu’il y a eu décès de deux Occidentaux.
L’Occident n’a pas l’habitude, comme la RDC, de ne pas rendre justice à ses
ressortissants assassinés même à l’étranger.
"La situation déjà grave dans les provinces du Kasaï de la République démocratique du Congo continue de se détériorer, s'étendant à d'autres provinces et à travers la frontière avec l'Angola", a déclaré M. Zeid Ra'ad al Hussein au Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Monsieur M. Zeid Ra'ad al Hussein veut recevoir une
réponse du gouvernement congolais, au plus tard le 08 juin pour la création
d'un mécanisme d'enquête international pour les Kasaï.
L’ONU a plusieurs ficelles sur son arc pour imposer à la RDC une enquête conjointe internationale. Sinon, elle peut recourir à des sanctions de plus en plus coercitives pour faire plier les autorités congolaises.
Dans tout le cas, à l'issue de la session du
Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le 23 juin prochain, ses 47
États membres vont certainement décider, à travers l'adoption d’une résolution,
de créer une enquête internationale concernant les massacres du KASAI, comme il
l’a fait pour la Syrie.
Mata POLELE
Aucun commentaire
Merci de donner votre avis sur cet article.