Les ennemis de la RDC

L’ultimatum de l’ONU fait plier la RDC, il y aura bien une enquête conjointe sur les massacres du KASAI.

L’ultimatum de l’ONU fait plier la RDC, il y aura bien une enquête conjointe sur les massacres du KASAI.

La RDC n’avait pas le choix.



Hier mardi 06 juin, à l'ouverture de la 35e session du Conseil des droits de l'homme à Genève en Suisse, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme avait donné 48 heures aux autorités congolaises, pour accepter une enquête conjointe avec les Nations unies, au risque de voir l'ONU ouvrir une enquête internationale seule.

Il a fallu attendre que l’ONU montre ses muscles pour voir la RDC se plier aux exigences de la communauté internationale. Pendant plusieurs mois la RDC ne voulait pas attendre parlait d’une enquête internationale ou conjointe avec l’ONU.

Le ministre des Affaires étrangères, She Okitundu passait des pays en pays pour clamer haut et fort que les massacres du grand KASAI relèvent de la souveraineté nationale. Il disait à tous ceux qui voulaient l’entendre que la RDC n’accepterait jamais que d’autres états mettent leur nez dans une affaire congolo-congolaise.

Les autorités de KINSHASA ont oublié que tant qu’elles tuaient et faisaient tuaient des Congolais, cela ne posait aucun problème à la communauté internationale, à l’ONU. Les congolais sont considérés comme des animaux, des mouches. Des moins que rien. Nous ne sommes pas des humains. Nous ne valons rien.

Du moment où nos autorités ont fait tuer deux Occidentaux, qui eux, sont de vrais « humains » et non pas des animaux comme les Congolais, elles ont franchi la ligne rouge. Elles ont réveillé l’ONU qui dormait et qui a toujours été aveugle concernant les massacres des milliers de Congolais par KABILA. Deux poids, deux mesures.

Nos autorités prises dans leur propre piège.



En touchant à la vie des Occidentaux, nos dirigeants n’avaient plus de parapluie. Ils ne pouvaient plus avancer la notion de la souveraineté nationale pour lire et dire le droit. Nos autorités ont oublié qu’autant qu’elles n’accordent aucune valeur à la vie d’un Congolais, autant rien ne vaut la vie d’un Occidental pour leurs dirigeants.

En pensant diaboliser les KAMUINA NSAPU en leur faisant porter, maladroitement, le chapeau de l’assassinat des deux Occidentaux au KASAI, nos autorités ont signé leurs propres arrêts des morts. Est pris, qui croyait prendre, dit-on. Le montage de la vidéo des assassinats de M. Sharp et Catalan est tellement grossier qu’il apparaît aujourd’hui clairement que nos autorités ont beaucoup à dire sur ces meurtres.

Aujourd’hui, KABILA et ses hommes ont été contraints d’accepter une enquête conjointe sur les massacres du KASAI avec l’ONU tout simplement parce qu’ils ont touché à la vie de deux Occidentaux. Tant mieux pour les Congolais qui vont savoir maintenant, grâce à une vraie enquête, ce qui s’est passé réellement au KASAI depuis le mois de juillet 2016.

Sans pour autant préjuger des résultats de cette enquête qui s’annonce vitale pour beaucoup de nos dirigeants, il apparaît, d'ores et déjà, que certaines têtes vont tomber à l’issue de cette enquête.

À force de jouer avec les vies des Congolais qu’elles considèrent comme ne valant rien, les autorités congolaises vont apprendre, à leurs dépens, que rien ne vaut la vie des Occidentaux. Leur superpuissance sur le droit de vie et de morts des Congolais leur a donné l’illusion d’avoir les mêmes droits sur la vie des Occidentaux. Elles se sont trompées et vont en payer le prix le plus fort.

Certains des dirigeants congolais finiront leur vie à la HAYE car ce qu’ils ont fait au KASAI relève des crimes contre l’humanité. Tant mieux pour eux. Tout se paye ici-bas.

Mata POLELE

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