Trois États africains veulent empêcher la mise en place d’une enquête internationale sur les massacres en RDC : Togo, Algérie et le BURUNDI.
On se soutient entre dictateurs.
Qui se
ressemble s’assemble dit-on. Les 3 États qui soutiennent mordicus la RDC dans
sa lutte contre la mise en place d’une commission internationale d’enquête sur
les massacres du KASAI ont un même dénominateur commun avec elle. Un pouvoir
très fort caractérisé par la non-alternance politique et le non-respect des
droits de l’homme.
Nous savons que le président burundais, Pierre Nkurunziza, qui ne devait pas se représenter, à manipuler la constitution de son pays pour rester au pouvoir. Comme en RDC, les opposants croupissent dans des prisons et les manifestations contre le pouvoir sont sévèrement réprimées. On ne fait que compter les morts au Burundi comme à KINSHASA. Le président Nkurunziza marche allègrement sur une rivière de sang burundais, pendant que l’homme de KINGAKATI se gave du sang congolais.
Au Togo,
le président Faure Gnassingbé Eyadema a succédé à son père comme Joseph KABILA.
Pour rester au pouvoir, il a truqué les élections exactement comme le fait
KABILA depuis 2006. Les opposants sont aussi emprisonnés comme à KINSHASA et la
répression politique est aussi aveugle et ne mets jamais de gants. Gare à ceux
qui se mettent au travers des routes empruntées par le fils EYADEMA dont la
nationalité togolaise est aussi contestée que celle de son binôme en RDC.
L’Algérie
est dirigée par des généraux qui utilisent la violence et la peur comme arme
des dissuasions. La population est tenue au respect par un pouvoir militaire
très fort. Un président quasi grabataire est à la tête du pays sans vraiment le
diriger. Les vrais pouvoirs sont concentrés aux mains des généraux qui font du
business comme les généraux congolais. L’alternance en Algérie se fera quand
les généraux le voudront. Cela nous rappelle KABILA qui n’a rien promis aux
Congolais. Le peuple algérien n’a rien à dire comme celui du Congo.
On comprend aisément pourquoi ces 3 États soutiennent KABILA dans sa folie d’extermination de son peuple. Qui se ressemble, s’assemble dit-on. Ils savent bien que la justice congolaise n’est pas indépendante. Qu’elle est inféodée des requins de la république qui la manipulent à leur guise. Elle obéit au doigt et à l’œil à KABILA.
Le sort du
peuple congolais ne leur dit rien, en réalité. La manifestation de la vérité
sur les différents massacres du KASAI ne les préoccupe pas non plus. Seuls
leurs propres intérêts comptent. Ils veulent sauver aujourd’hui le soldat
KABILA. Les présidents Eyadema et Kuruziza jouent leurs propres survit. Ils ont
commis, à quelques exceptions près, les mêmes crimes que KABILA. Le sauver
aujourd’hui, c’est se sauver eux-mêmes demain.
Mettre les intérêts des victimes devant les intérêts des assassins.
Demain, la
Commission des droits de l’homme pourrait demander une commission d’enquête
internationale sur ce qui se passe au Burundi et au Togo. Par conséquent ces
deux présidents luttent, non seulement pour sauver KABILA, mais aussi pour se
sauver eux-mêmes, créer une jurisprudence qui empêchera l’ONU d’enquêter sur
leurs propres crimes.
La lutte est serrée à la 35e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU entre les tenants d’une mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les massacres du KASAI et un groupe de pays africains, qui au nom de la non-ingérence aux affaires intérieures des États, veulent que la RD Congo fasse seule l’enquête.
Nous
comprenons pourquoi l’Afrique est encore et toujours le dernier des continents
loin d’un vrai développement. Ses dirigeants bloquent toutes alternances
pacifiques et écrasent par la violence toutes velléités d’alternance
démocratiques. Les constitutions africaines sont considérées par la plupart de
nos dirigeants comme des chiffons de papiers toilettes que personnes
respectent. Elles sont manipulées pour l’unique intérêt de ceux qui nous
gouvernent.
Les discussions se poursuivent à GENÈVE entre le groupe européen qui veulent une enquête internationale et le groupe africain et la RDC qui s’y opposent. Nous espérons qu’une solution consensuelle sera trouvée pour l’intérêt de la manifestation de la vérité et de la justice pour les victimes. Le vote pourrait intervenir au mieux jeudi matin.
Si les
dirigeants africains réussissent à bloquer une enquête internationale sur les
massacres des milliers d’innocents en RDC, ça serait une honte pour notre
continent. L’Afrique démontrera, une fois de plus, le grand fossé qui existe
entre les intérêts divergents entre ses dirigeants malhonnêtes et corrompus et les
peuples.
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