Les ennemis de la RDC

L’ONU exige une enquête internationale sur les massacres du KASAI et accuse le gouvernement congolais de les avoir organisés et planifiés, sinon soutenus.

L’ONU exige une enquête internationale sur les massacres du KASAI et accuse le gouvernement congolais de les avoir organisés et planifiés, sinon soutenus.


Des accusations graves du haut-commissaire aux droits de l'Homme de l’ONU contre la RDC.


Le chef du Conseil des droits de l'homme des Nations unies a demandé une enquête internationale sur les massacres dans la partie centrale de la République démocratique du Congo et s’est indigné de l’incapacité du gouvernement congolais de ne pas avoir arrêté ces meurtres.

Zeid Ra'ad al Hussein a déclaré au Conseil des droits de l'homme de l'ONU ce mardi, des centaines de villageois avaient été "abattus, brûlés à mort et mutilés" au cours des deux derniers mois dans le grand KASAI.

Parfois, affirme-t-il, la milice qui avait commis les meurtres avait été dirigée par des « agents de l'État » de l'armée et de la police congolaises. Cette accusation semble être confirmée par la vidéo présentée par le gouvernement congolais qui montre bien que le double assassinat des experts de l’ONU était l’œuvre de ses propres services. La cassette audio, présente dans l’ordinateur de Madame Catalan, met aussi le lien entre les massacres du KASAI et les autorités congolaises.

Le représentant de l’ONU enfonce le clou en affirmant que les fameux BANA MURA qui ont aidé les FARDC à combattre les rebelles de KAMUINA NSAPU, ont mené des attaques horribles contre des civils des groupes ethniques Luba et Lulua. Il est consterné par certains types d’armements trouvés aux mains des miliciens rebelles qui semblent provenir de sources douteuses.

Le Conseil des droits de l'homme devra voter cette semaine une proposition visant à autoriser une enquête indépendante sur la violence dans la région du Kasaï, y compris le meurtre de deux experts des Nations unies au début de cette année.

Les autorités congolaises veulent se soustraire de la justice internationale comme elles le font avec la justice congolaise.


Le ministre congolais de le Justice Alexis Thambwe Mwamba a rejeté, une fois de plus, cet appel à une enquête internationale, affirmant qu'il serait inacceptable de lancer une telle enquête sans inclure les responsables congolais.

"Ce serait dommage, pour la simple raison que si une résolution est votée et ne nous prend pas en compte, la mise en œuvre sera difficile", a-t-il déclaré aux journalistes à Genève lors d’une conférence de presse, après avoir quitté précipitamment Bruxelles suite à une plainte déposée contre lui et sa fille. "Voulez-vous que les experts entrent dans un pays étranger sans faire rapport aux autorités nationales ?", s’est-il interrogé.
Il a déclaré que le Congo avait travaillé avec les Nations unies pour tracer un plan d’enquête, et il a soumis ce plan à l'ONU à la fin du mois de mai. Malheureusement pour les autorités congolaises, leur réponse a été jugée insuffisante car elles veulent garder le contrôle total des enquêtes.

Pour les autorités congolaises, l’ONU ne doit servir que d’aide technique, l’enquête doit se faire par les seuls congolais. Chose impossible à accepter par l’organisation internationale compte tenu des accusations lourdes qui pèsent sur nos autorités quant à leurs implications directes aux massacres et au double assassinat des experts onusiens.

Comme nous l’avons écrit dans un précédent article, quoique fassent nos autorités, elles seront incapables d’éviter une enquête internationale. L’Occident ne laisse jamais impunis ceux qui assassinent ses enfants. Tant que nos autorités massacraient les Congolais, qui ne sont que des mouches, de sous-hommes à leurs yeux et à ceux de l’Occident, rien ne pouvait leur arriver. En faisant tuer deux Occidentaux pour diaboliser les KAMUINA NSAPU, elles ont signé leur arrêt de mort. Elles le paieront.

Mata POLELE

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