Les ennemis de la RDC

Non à un troisième dialogue avec KABILA.

Troisième dialogue, pourquoi faire.

La danse des aveugles.

Depuis l’échec des accords de la CENCO, on commence déjà à parler d’un troisième dialogue. De plus en plus des voix s’élèvent pour un troisième dialogue mais cette fois à ADIS ABEBA sous les auspices du Président Alpha Conde, Président en exercice de l’Union Africaine et du secrétaire Général des nations, Mr António Guterres.

La pression diplomatique sur le pouvoir en place à KINSHASA serait très vive et est virulente pour enfin contraindre à KABILA de quitter le pouvoir au plus tard fin décembre 2017. Sans violence, par la négociation, par un énième dialogue. Une question nous revient en tête, à chaque fois on nous parle d’un dialogue. Pourquoi faire ce dialogue ? Pour quel objectif ? Pour quel résultat ? Avec qui dialoguer ?

A chaque dialogue KABILA sort renforcé en divisant l'opposition.

En octobre 2016, sous la facilitation maladroite d’Édem KODJO, s’est déroulé le premier dialogue de la honte. Un dialogue dont les principaux acteurs, de la majorité et de ceux qui étaient censés représentaient l’opposition, avaient comme seul objectif, permettre à KABILA de glisser pour environ 5 ans. De cet accord ne sortira aucun calendrier ni pour les élections, ni pour le départ de KABILA. Aucune garantie aussi pour que la constitution ne soit ni modifier, ni remplacer.
À l'issue des accords du camp TSHATSHI, tous les participants étaient contents par ce qu’ils se sont partagés de postes ministériels et de perdiemes de plus de 5000 dollars par participants. De la condition sociale du peuple rd congolais, de sa sécurité et de son avenir ils s’y sont assis. Personne n’en a parlé. Le peuple ne s’est donc pas retrouvé et a rejeté les conclusions de ce premier dialogue. Premier échec. 
Au mois de décembre 2016, sous la pression combinée de la rue, de la communauté internationale et de l’opposition congolaise, KABILA initia le dialogue de la CENCO. Contrairement au dialogue du camp TSHATSHI, la vraie opposition sous le leadership d'Étienne TSHISEKEDI est présente aux discussions. C’est un vrai combat de titans que se sont livrés majorité et opposition du Rassemblement. Au soir du 31 décembre 2016, le pouvoir a semblé déposer les armes. Il a accepté le partage du pouvoir et surtout le départ de KABILA pour fin 2017.

Mais les stratèges du pouvoir ajouteront dans les accords de la CENCO une close pour le partage du pouvoir dans un second round des discussions. Le partage du pouvoir devrait se faire dans les négociations sur les arrangements particuliers qui devaient se dérouler au mois de janvier 2017. La majorité venait de dribler le Rassemblement car elle bloquera tout pendant les discussions des accords particuliers. La majorité signera finalement les accords particuliers trafiqués et édulcorés avec quelques vendus du Rassemblement. Les accords de la CENCO étaient donc violés. Deuxième dialogue, deuxième échec.

Mêmes causes, mêmes effets

Les mêmes causes produisent les mêmes effets avons-nous appris sur les bancs de l’école. Pourquoi organiser un troisième dialogue si les deux premiers n’ont rien donné par la volonté de KABILA qui tient à garder le pouvoir même s’il n’a plus de légitimité ? Nous ne pensons pas que KABILA puisse céder son pouvoir par un simple dialogue fut-il organisé par les Nations unies et l’Unité Africaine.
Les pressions diplomatiques de l’Occident n’ont pas réussi à faire partir Dénis Sassou NGUESSO du Congo BRAZZA, Pierre NKURUNZIZA du Burundi, Paul KAGAME du Rwanda et Yoweri MUSEVENI de l’Ouganda. Tous ces présidents africains ont manipulé la constitution de leur pays pour rester au pouvoir malgré les pressions, en particulier d’OBAMA et de HOLLANDE. Les Nations unies n’ont rien fait. Ce n’est pas leur rôle croit-on savoir. 
KABILA dirige la RD CONGO par la force militaire. Seule une pression militaire peut le faire partir. La pression de la rue seule ne peut le faire partir. Il faudrait que la rue congolaise soit aidée par l’armée qui ne tire pas sur elle comme en Égypte lors de la chute de MUBARAK et au BURKINA FASO lors de la chute de Blaise COMPAORE. Dans ces deux pays, la rue a grondé, l’armée l’a laissé faire. L’armée congolaise peut-elle lâcher KABILA quand on sait qu’elle est dirigée de et par les étrangers ?

Nous disons NON à un troisième dialogue avec KABILA. Seule une confrontation directe avec KABILA peut le chasser du pouvoir. Le pouvoir ne se donne pas. Il s'arrache.

Mata POLELE

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