Les ennemis de la RDC

RDC : les massacres continuent au KASAI, la Croix-Rouge congolaise découvre une dizaine de nouvelles fosses communes.

RDC : les massacres continuent au KASAI, la Croix-Rouge congolaise découvre une dizaine de nouvelles fosses communes.


10 nouvelles fosses communes trouvées dans la région du Kasaï.


De nouvelles fosses communes ont été signalées dans l'espace kasaïen, cette fois c'est dans la province du Kasaï dont Tshikapa est le chef-lieu. C’est la Croix-Rouge Congolaise qui a identifié ces 10 nouvelles fosses communes dans une région où les militaires et les combattants des milices s'accusent mutuellement des exécutions sommaires et des fosses communes.

L'information a été livrée par le procureur général de la République Flory Kabange Numbi lors d’une conférence de presse en compagnie de l'auditeur général des forces armées, le général Joseph Ponde, lundi 26 juin.
Les 10 nouvelles fosses communes annoncées par l'armée lundi portent à 52 le nombre total de fosses communes identifiées dans la région du Kasaï depuis le début de la traque de Kamuina Nsapu par les FARDC en août 2016. La milice Kamuina Nsapu en insurrection contre le pouvoir de KINSHASA exige le retrait des forces militaires de la région.
Le procureur général de l'armée, Joseph Ponde, a déclaré aux journalistes à Kinshasa que des combattants de Kamuina Nsapu étaient soupçonnés de mettre des corps dans des fosses communes au Kasaï. Le gouvernement a également accusé la milice pour les fosses communes découvertes dans la province voisine du Kasaï-Central.
Mais, les témoins de Kasaï-Central interviewés en mars par Reuters ont déclaré qu'ils avaient vu les FARDC mettre des corps dans de fosses communes. Les corps n'ont pas été exhumés des tombes nouvellement trouvées , découvertes par les travailleurs de la Croix-Rouge, et il n'y a aucune estimation du nombre de personnes enterrées. 
Plus de 3 000 personnes ont été tuées lors des combats entre les forces gouvernementales et Kamuina Nsapu, selon l'Église catholique locale.

Plus de 1,3 million de personnes ont fui leurs maisons suite aux combats entre les FARDC et les milices KAMUINA NSAPU instrumentalisés par le pouvoir kabiliste.

Le chef des droits de l'homme des Nations unies a accusé la semaine dernière le gouvernement congolais d’avoir armé et instrumentalisé des milices pour assassiner et mutiler des civils au Kasaï. Les autorités congolaises nient ces accusations sans vraiment convaincre.

La semaine dernière, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une enquête internationale sur les violences au KASAI, bien que les autorités congolaises insistent pour que les enquêteurs de l’ONU n’apportent qu'une assistance technique.

Le pouvoir kabiliste s’est spécialisé en dissimulation de corps dans des fosses communes.


Le pouvoir en place en RDC est passé maître dans la dissimulation des corps de ses différents massacres. La première fosse commune a été découverte à MALUKU en périphérie de KINSHASA, en mars 2015, avant même le phénomène KAMUINA NSAPU.
Il y a plus de deux ans, dans la nuit du 18 au 19 mars 2015, les forces de sécurité ont enterré, à Maluku, des corps dans une fosse commune en lisière d'un cimetière. Face à la pression de populaire, de médias et de l’opposition, le gouvernement MATATA Ponyo avait fini par reconnaître que 421 corps avaient bien été inhumés dans une fosse commune à MAKULU.
Pour se justifier, les autorités alléguèrent, toutes hontes bues et sans gènes que c’étaient les corps d'indigents dont les familles n'avaient pas les moyens de financer les funérailles, de cadavres non identifiées ou des bébés mort-nés.
Mais cette version des faits donnée par les autorités n’avait pas satisfait ni la communauté internationale, ni les défenseurs des droits de l'homme, encore moins ceux qui pleurent et recherchent leurs parents disparus.
Certaines familles dont les proches avaient disparu pendant les manifestations de janvier 2015 et l'opération de police Likofi, continuent à attendre les corps de leurs proches.

Nos autorités n’ont aucun respect pour les Congolais vivants ou morts. Elles ont toujours estimé qu’un Congolais mort n’a pas droit ni aux obsèques ni à une sépulture digne de ce nom. D’où l’utilisation massive de fosses communes pour non seulement dissimuler leurs crimes mais aussi humilier les Congolais.

Mata POLELE

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