RDC : Les États-Unis imposent des sanctions contre le général François Olenga et à Safari Beach son complexe hôtelier.
Les États-Unis ont imposé ce jeudi 01 mai des sanctions contre le
principal conseiller militaire du président Joseph Kabila, le général François
Olenga. Il lui est reproché des violations présumées des droits de l'homme.
Ces sanctions suivent les interdictions de voyage et le gel des actifs annoncé lundi par l'Union européenne contre neuf collaborateurs de KABILA et visant à pousser le gouvernement congolais à tenir des élections pour remplacer Kabila d'ici à la fin de l'année.
La RD Congo a dénoncé à plusieurs reprises les sanctions de l'UE et des
États-Unis comme injustifiées et illégales, et a menacé de représailles
diplomatiques.
Le département du Trésor des États-Unis a placé le général François
Olenga sur une liste noire, en gelant tout actif qu'il a aux États-Unis et
interdisant aux Américains de s'engager dans des transactions financières avec
lui. Il n'est pas sûr qu’Olenga possède effectivement des biens aux États-Unis.
Dans un communiqué, le Département du Trésor a déclaré qu'Olenga
supervise les forces d’élite de la Garde républicaine de Kabila, qui arrête
arbitrairement et tue des citoyens congolais qui contestent le pouvoir central.
"Cette action contre Olenga envoie un message fort que des actes de violence, d'agression et de répression agressifs par les militaires congolais contre leurs propres citoyens sont inacceptables", a déclaré John E. Smith, directeur du Bureau du contrôle du patrimoine immobilier du ministère du Trésor, dans un communiqué.
Le gouvernement congolais a toujours nié qu'il utilise une force
excessive.
Le Département du Trésor a également imposé des sanctions à Safari
Beach, un complexe hôtelier avec aire de jeux, piscines et plage, appartenant à
Olenga à la périphérie de Kinshasa.
Ni Olenga ni le porte-parole de l'armée congolaise n’ont été
disponibles pour réagir à l'annonce de ces sanctions. Le ministre de
l'Information Lambert Mende, qui était lui-même mis en liste noire par l'UE
cette semaine, a déclaré qu'il n'était pas au courant des mesures visant
Olenga.
Les forces de sécurité ont tué des centaines de manifestants lors de manifestations anti-Kabila l'année dernière, suscitant des craintes d'une glissade vers les guerres civiles, des tristes mémoires, qui ont coûté des millions de vies.
L'année dernière, les États-Unis ont sanctionné cinq responsables
congolais pour des violations présumées des droits de l'homme, y compris le
chef des services de renseignements nationaux et le ministre de l'Intérieur.
Olenga a combattu avec Laurent Désiré KABILA, dans la rébellion qui a
renversé Mobutu Sese Seko en 1997.
Mata POLELE
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