CONGO KINSHASA : la grosse comédie de nos acteurs politiques de l’opposition et du pouvoir continue.
Des signes qui ne trompent pas, KABILA veut rester au pouvoir.
Depuis plusieurs semaines, des réunions se tiennent
dans le plus grand secret, hors caméras entre le pouvoir et le rassemblement
autour de Monsieur MAMAN SIDIKOU, Représentant Spécial du secrétaire Général
des Nations unies en RDC. Ces échanges tournent autour de la résolution 2348 du
Conseil de Sécurité des Nations unies, mais risquent de se terminer par une
distribution de postes qui vont faire éclater ce qui reste de l’opposition
congolaise.
Nous pensons, que ces discussions auront un sens si et seulement si, elles ont comme objectif l’organisation des élections présidentielles, sans KABILA, au plus tard le 31 décembre 2017 comme le recommandent les accords de la Saint Sylvestre.
Nous craignions que ces discussions ne soient qu’un
énième dialogue de partage de pouvoir entre ce qui reste du Rassemblement aile
TSHISEKEDI et le pouvoir de KABILA, avec comme perdant, comme d’habitude, le
peuple congolais. Nous craignions, que ses pourparlers, bien qu’informels, ne
soient que de la poudre aux yeux que le pouvoir distille à l’opposition pour
lui donner une part du gâteau de la république pour l’aider à passer
sereinement le cap de décembre 2017.
Oui décembre 2017 pointe déjà à l’horizon et il est de plus en plus clair que KABILA ne veut pas organiser les élections. Son plan diabolique d’embrasser toute la RDC pour rendre impossible l’organisation des élections en 2017 est connu. Une enquête conjointe avec les Nations unies sera diligentée pour comprendre ce qui se passe dans le KASAI depuis juillet 2016. Le pouvoir est dans le collimateur de la communauté internationale.
La libération des prisonniers dangereux de la
prison de MAKALA, maquillée en évasion par le pouvoir en place participe aussi
au plan caché de KABILA pour installer la violence en RDC toujours dans le but
de ne pas organiser les élections, donc la succession de KABILA. Les Congolais
ont compris qu’il n’y a pas eu évasion à MAKALA mais une libération massive des
délinquants primaires pour terroriser les Kinois.
KABILA se prépare à instrumentaliser avant la fin
de cette année le Conseil constitutionnel. Il sait que quand il va lancer
l’idée du référendum pour remplacer l’actuelle constitution, l’opposition va
saisir le Conseil constitutionnel pour tenter de l’en empêcher. D’où l’esprit
de la loi sur le Conseil constitutionnel qui se trouve actuellement sur la
table de l’assemblée nationale. Les 4 juges du Conseil constitutionnel
difficilement gérable y seront débarqués.
Une énième concertation pour aider KABILA à passer le cap de décembre 2017.
KABILA est épié et surveillé. Toutes ses manœuvres de conservation de
pouvoir sont démasquées par l’opposition et la communauté internationale. Son
entourage est soumis à des sanctions internationales qui vont certainement
monter en puissance à mesure que nous nous rapprocherons de décembre 2017. Dans
ce contexte, il veut gagner du temps. Comme d’habitude, il veut endormir
l’opposition et le peuple congolais grâce aux discussions en cours.
Il va négocier, lentement pour finir par céder la primature à TSHISEKEDI et le CNSA à Pierre LUMBI, vers la fin de l’année pour l’aider, à l’instar des accords de la CENCO qui l’ont aidé à passer le cap de décembre 2016, à passer celui de décembre 2017 sans problème. TSHISEKEDI et LUMBI s’ils acceptent, verront leurs rêves de tous les jours s’accomplir mais malheureusement aideront KABILA à rester encore au pouvoir pour des longs mois et de longues années.
Nous pensons que, toutes discussions avec KABILA pour
le partage du pouvoir n’ont aucun intérêt ni pour l’opposition ni pour le
peuple congolais. Les discussions avec KABILA doivent exclusivement tourner sur
l’organisation des élections fin décembre 2017 et sans lui. L’opposition ne
doit pas discuter avec le pouvoir pour avoir tel ou tel poste mais uniquement
pour organiser les élections.
L’expérience et le passé nous ont montré que la
plus grande faiblesse de notre opposition et de nos opposants, c’est le goût
des postes des responsabilités, de l’argent et des attributs du pouvoir. KABILA
divise et manipule l’opposition à chaque distribution de postes, disons de
l’argent. Sachant cela, l’opposition ne peut plus, ne dois plus se prêter à ce
jeu malsain qui la décrédibilise aux yeux de la population congolaise. Elle
doit se focaliser sur l’objectif principal : l’organisation des élections sans
KABILA.
Agir autrement c’est faire le jeu de KABILA et lui
permettre de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Aujourd’hui, le
socle de l’opposition c’est l’UDPS de Félix TSHISEKEDI et le G7 de Moïse
KATUMBI. Nous risquons d’assister demain, à son éclatement si elle n’écarte pas
des discussions actuelles les envies de postes qui n’intéressent pas les
Congolais. Les Congolais veulent une seule chose le départ de KABILA.
Le mensonge tue, la vérité guérit !
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