Les ennemis de la RDC

Pourquoi la RDC se bat pour garder le contrôle des enquêtes sur les massacres du grand KASAI ? La peur de la CPI.

Pourquoi la RDC se bat pour garder le contrôle des enquêtes sur les massacres du grand KASAI ? La peur de la CPI.


La RDC lutte pour protéger les commanditaires des massacres du grand KASAI. La peur de la CPI.


La kabilie veut appliquer à la communauté internationale les mêmes méthodes qu’elle utilise face à l’opposition congolaise. Accepter les discussions, faire semblant de céder tout en gardant la maîtrise totale sur les orientations des discussions. Mais a-t-elle les moyens d’imposer à la communauté internationale ce qu’elle impose à l’opposition congolaise ? Rien n’est moins sûr.

Le 7 juin la RDC s’est soumise aux exigences de la communauté internationale en acceptant une enquête conjointe avec l’ONU sur les massacres du grand KASAI et le double assassinat des enquêteurs américains et suédois. Malgré cette acceptation, elle tient à garder le monopole des enquêtes et veut réduire la participation de l’ONU aux enquêtes à un simple soutient technique. Elle a peur de la CPI qui se profile à l'horizon.

C’est le sens des déclarations de la ministre des droits humains de notre pays, Marie Ange Mushobekwa. Notre fibre patriotique aurait dû normalement nous pousser à l’appuyer. Puisque les faits incriminés se sont déroulés sur notre sol, cela relèverait de notre souveraineté. Mais malheureusement, notre devoir et amour de la vérité ne nous permettent pas d’aller dans le sens de nos autorités, qui nous ont habituées à chaque procès où elles sont soupçonnées d’être impliquées, d’instrumentaliser la justice.

Nous ne pouvons pas faire confiance à une justice qui ne se respecte pas. C’est pourquoi, les autorités congolaises doivent laisser la direction des enquêtes à un collège des enquêteurs nationaux et internationaux pour que la vérité éclate sur les massacres de nos frères et sœurs du KASAI. Nous voulons comprendre pourquoi ils ont été massacrés et qui en ont été les vrais commanditaires.

Pour un collège d’enquête conjointe RDC-ONU.


Nous voulons comprendre comment des jeunes KAMUINA NSAPU, sans formation militaire adéquate et quasi sans armes de guerre pouvaient-ils mettre en débandade la PNC et les FARDC surarmées ? Nous voulons comprendre, pourquoi une petite insurrection d’une chefferie a réussi à s’étendre dans les 5 provinces du grand KASAI sans qu’elle soit stoppée ? Nous voulons comprendre les rôles joués par Évariste BOSHAB, Clément KANKU et d’autres ministres de KABILA, dans l’instrumentalisation de la violence au grand KASAI.

Le combat d’arrière-garde que mène actuellement le gouvernement congolais pour garder la maîtrise des enquêtes sur les violences meurtrières qui ont secoué le centre de la République démocratique du Congo depuis juillet 2016, vise à étouffer la vérité. Ne nous voilons pas la face. Le gouvernement comme il en a l’habitude, veut faire condamner les lampistes, des boucs émissaires. Il veut protéger les vrais commanditaires. Nous disons non à l’obstruction de la vérité. Le mensonge tue, la vérité guérit !

Les autorités congolaises, n’ont jamais rendu justice à CHEBEYA et BAZANA. Leur assassin vient d’être promu au grade de « Grand Officier » de l’Ordre des héros Nationaux. Elles n’ont pas non plus rendu justice à M'Zée KABILA, son procès est toujours en cours, 17 ans après son décès. Elles n’ont pas rendu justice à Amand TUNGULU, ses assassins respirent toujours l’air de la liberté. Elles n’ont pas aussi rendu justice aux victimes de janvier 2015 et de septembre 2016. Enfin, elles n’ont jamais rendu justice aux victimes de BUNDU DIA KONGO de 2006, 2008 et 2017.

Pouvons-nous laisser les massacres du grand KASAI impunis en laissant le contrôle des enquêtes à la justice congolaise inféodée et téléguidée par les sanguinaires de la kabilie ? Nous disons non. Pour une fois au moins, suite aux décès de deux Occidentaux, la justice internationale s’intéresse aux morts de la RDC. Laissons la travailler, pour que la vérité éclate sur les différentes tueries massives qui jalonnent le pouvoir de KABILA. Pour que les vrais assassins, soient enfin punis.

Mata POLELE

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