RDC : UDPS Jean-Marc KABUND confirme « mon fils a été assassiné ».
Une pendaison mystérieuse.
Le 22 avril 2017, le fils de Jean-Marc KABUND,
Secrétaire Général de l’UDPS, a été retrouvé pendu. Nous nous sommes demandé si
c’est fut un suicide ou une pendaison macabre. Nous nous sommes interrogés,
est-ce un crime de droit commun ou un crime politique pour faire taire son
père qui est, jusqu’à la preuve du contraire, un opposant radical.
Selon son père, qui est en relation avec le parquet qui instruit le dossier, son fils a été assassinat. La piste criminelle est donc privilégiée par le parquet. Mais qui en voulait à Isaac Ntambwe, un jeune homme de 17 ans ?
Un assassinat en pleine journée, dans un quartier
animé, ne peut qu’être l’œuvre des criminels professionnels aguerris.
Pourquoi la victime n’a-t-elle pas crié ou débattue
? A-t-elle était surprise ? Assommée ou droguée avant d’être pendue. Et les
voisins n’ont-ils rien entendu ? Rien vu ? Quel était le comportement de
l’enfant les heures, les semaines précédant sa pendaison pour savoir s’il avait
une quelconque crainte sur sa sécurité. S’il avait des craintes pour sa vie,
pourquoi ne l’aurait-il pas dit à ses parents ?
S’agit-il d’un meurtre ou d’un assassinat.
Ces deux notions juridiques sont souvent confondues
mais ne sont pas synonymes du point de vue pénal. Meurtre et assassinat, sont
bien entendus tous les deux, de crimes intentionnels. Dans les deux cas,
l’auteur a l’intention de tuer la victime.
La différence de ces deux notions se situe au niveau de la préméditation, la planification. L’assassin prépare son acte, réfléchi avant de le commettre. Ce sont des circonstances aggravantes. Le meurtrier commet son crime suite à des circonstances non planifiées.
D’une façon générale, les meurtres ou assassinats
le plus crapuleux se font la nuit quand les gens dorment. Il faut avoir une
dose excessive de courage, un sang-froid hors du commun et une détermination à
toute épreuve pour aller pendre quelqu’un chez lui, en pleine journée. Sans
bruit ni cri. Sans être vu. Cela relève d’un professionnalisme que le commun de
mortel n’a pas. Seuls les gens connus par la victime ou les professionnels de
la dissimulation ou de la sécurité peuvent entrer dans une résidence privée
sans forcer les entrées et y sortir tranquillement.
Alors question, est-ce un crime commis par une
personne connue de la victime ? Un problème familial ou un règlement de comptes
entre amis ? Est-ce un assassinat commis par les services de sécurité de l’État
pour faire réfléchir et reculer Jean-Marc KABUND, qui est un des opposants les
plus farouches à KABILA ?
Assassiné par les services de l’État pour faire taire son père ? Hypothèse crédible.
Kabila n’accorde aucune importance à la vie
humaine. La répression mortelle de toutes les manifestations contre lui en est
la preuve. Il n’a pas hésité, une seule seconde, à massacrer des dizaines de
jeunes gens, pour seulement arrêter une seule personne, Ne Muanda NSEMI, qui ne
pouvait, de toutes les façons, pas fuir puisqu’il était encerclé par l’armée et
la police.
Utiliser les méthodes de la mafia, du grand banditisme et des terroristes pour faire taire les opposants serait la voie choisie par KABILA pour étouffer et asphyxier l’opposition radicale. Nous l’avons constaté lors de l’attaque, dans la nuit du 19 au 20 septembre 2016, des permanences de l’UDPS ('Union pour la démocratie et le progrès social), MLP (Mouvement lumumbiste progressiste) de Franck Diongo et FONUS (Forces novatrices pour l’union et la solidarité) de Joseph Olenghankoy.
Kabila n’a pas hésité d’utiliser les armes de
guerre pour bombarder, sans aucune sommation, ces trois sièges de l’opposition
en brulant et en tuant tous ceux qui s’y trouvaient. Plus de 10 morts dans ces
attaques à l’arme lourde.
Ces exemples de cruauté bestiale du régime, rendent
l’hypothèse de l’assassinat du fils de Jean-Marc KABUND, par les barbouzes de
KABILA, crédible et possible. Un régime en perdition et aux abois est capable
de toutes les ignominies pour se sauver.
Peut-on faire confiance à la justice congolaise
pour élucider cet assassinat ? Notre justice est tellement instrumentalisée et
chosifiée par le pouvoir kabiliste, que nous ne pouvons pas lui faire confiance
dans une affaire ou le pouvoir est concerné.
Nous savons, par avance, que les conclusions de la
justice disculperont le pouvoir même s'il est prouvé qu’il serait l’auteur de
cet assassinat.
Mata POLELE
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