RDC : Pour une opposition unie pour faire face à KABILA.

Violente opposition interne, profond désaccord public

Depuis quelque temps, nous assistons sous nos yeux, à la dislocation, à l’éclatement des différentes plates-formes de l’opposition congolaise. Au moment précis où l’opposition devrait être unie, être en ordre de bataille pour chasser Kabila, elle se divise, elle explose.

Tout a commencé début janvier 2017, par l’éclatement de la dynamique de l’opposition. Pour avoir été incapable de s’entendre pour renouveler son modérateur, la dynamique s’est scindée en deux composantes. La dynamique de l’opposition aile KIAKWAMA et la dynamique de l’opposition aile FAYULU. Chacune des composantes ne reconnaissant pas l’autre. Mais chacun de groupe se réclame du Rassemblement.

Après le décès de d’Étienne TSHISEKEDI, nous avons assisté à la décomposition du Rassemblement. Pour ne pas avoir prévu dans son statut, à sa création, une véritable hiérarchie en son sein, le Rassemblement s’est retrouvé sans un successeur statutaire de son leader charismatique. Les négociations pour sa succession conduisirent à son éclatement en deux groupes : l’aile Félix et Lumbi, l’aile Olengakoy.

Olengakoy chef de file de l'opposition interne.

Olengakoy et les siens ne font pas confiance aux membres du G7, les anciens kabilistes. Ils estiment qu’ils jouent un double jeu et le moment venus, ils rentreront, comme KAMERHE, dans leur base naturelle.

Au sein de l’UDPS, certains membres aussi, non des moindres, n’ont pas apprécié l’union de Félix avec Pierre Lumbi. Ils soupçonnent ce dernier de jouer le jeu du pouvoir. Ils le feront savoir et seront exclus de l’UDPS.

Les différentes mésententes et divisions au sein de l’opposition nous amènent à nous interroger sur sa capacité à mettre, au-dessus de tout, l’intérêt du groupe à la place des intérêts individuels et égoïstes. Quand nous examinons de près les différentes causes et sources de ses divisions, nous nous apercevons qu’elles sont liées, pour la plupart, au partage de postes. Chacun veut avoir le meilleur poste. Personne ne veut s’effacer au profit de l’autre, même pour l’intérêt du groupe.

Face aux médias, les mensonges.

Face aux caméras et aux micros, chacun a l’habitude de déclarer, la main sur le cœur, qu’il se bat pour le peuple, pour l’intérêt général mais en réalité, chacun se bat et est prêt à mourir pour remplir son ventre. Le sien seulement.

Si les différents composants de l’opposition congolaise sont incapables de trouver de vrais compromis entre eux, qui privilégient l’intérêt général, l’intérêt du groupe, comment et par quel miracle pourront-ils trouver de compromis, qui privilégient l’intérêt du peuple avec Kabila ? Unissez-vous, rassemblez-vous car l’heure est grave. Sinon, KABILA vous écraserez.

Quand nous sommes incapables de trouver de compromis avec nos propres amis, il est impossible d’espérer en trouver avec nos ennemis. L’opposition congolaise doit apprendre à se parler, à s’écouter et surtout à privilégier l’intérêt général. Aujourd’hui, son mode de fonctionnement n’est pas si différent de celui du pouvoir en place. La loi du plus fort y règne sans partage.

Mata POLELE