Nomination de Bruno TSHIBALA à la primature ou la politique du chaos
La politique du pire et du chaos
En nommant Bruno TSHIBALA à la tête du gouvernement
dit de la transition, Joseph KABILA choisit la politique du pire et du chaos.
Il ne veut pas d’une paix sociale et civile en RDC. Il lance un signal fort à
l’opposition et surtout au Rassemblement aile TSHISEKEDI pour leur dire qu’il
est et reste le vrai Patron du pays. Il choisit l’épreuve de force avec non
seulement la vraie opposition mais aussi et surtout avec le peuple rd
congolais.
Son armée et sa police sont en ordre de bataille pour étouffer toutes contestations de l’opposition et du peuple. Le pouvoir va se durcir terriblement pour écraser le Rassemblement. Les arrestations de leaders du Rassemblement seraient même déjà planifiées. L’espace de contestation politique serait réduit au minimum.
En nommant Bruno TSHIBALA Premier ministre, Kabila
viole les accords de la CENCO qui prévoyaient un chef du gouvernement venu du
Rassemblement. C’est une guerre ouverte que KABILA vient de déclarer à la vraie
opposition et au peuple congolais.
La nomination de Bruno TSHIBALA, pas vraiment une surprise pour RDCNEWSPOLELE
Le 06 avril 2017, un jour avant la nomination du
futur chef du gouvernement, RDCNEWSPOLELE, avait publié un article intitulé «
Tshibala, Mubake ou Olengakoy, futur Premier ministre de Kabila. ». Dans cet
article RDCNEWSPOLELE a écrit notamment ceci :
Le « Rassemblement aile Olengakoy » a déjà présenté trois noms à KABILA. Selon nos sources, Kabila y choisira son Premier ministre. Au risque de nous tromper, il s’agirait soit de Bruno TSHIBALA, soit de Valentin MUBAKE, tous deux venants de l’UDPS. Le troisième nom est celui de Joseph OLENGAKOY président des FONUS. Selon un membre influent de la majorité qui tient à garder son anonymat, Bruno TSHIBALA tient la corde. Il paraît beaucoup plus malléable pour le pouvoir. Par contre, MUBAKE est imprévisible selon la même source est difficilement contrôlable. Il n’a pas sa langue dans sa poche.
Je vous invite à lire ou relire l’intégralité de
cet article en cliquant ici: "Tshibala, Mubake ou Olengakoy, futur Premier ministre de Kabila.".
Le chaos comme arme de conservation du pouvoir
D’aucuns se demandent pourquoi Kabila qui, selon
les accords de la CENCO, devrait quitter le pouvoir fin 2017, choisit l’épreuve
de force avec le peuple congolais et le Rassemblement ? La stratégie est
claire. Kabila ne veut plus s’avancer masqué. Il veut rester au pouvoir et
tiens à le faire savoir désormais. Son unique et seul objectif est de rester au
pouvoir. Quoi qu’il arrive. Depuis la mort de TSHISEKEDI, pour lui et ses
conseillers, la donne a changé. Il n’a plus d’adversaires crédibles.
Selon ses conseillers, il peut maintenant marcher calmement sur ce qui reste de l’opposition sans rencontrer une vraie résistance. Aucun leader de l’opposition ne pouvant galvaniser la population autant que ne le faisait Étienne TSHISEKEDI, les conseillers de KABILA estiment que les Congolais resteront relativement calmes et dociles.
Le seul danger pour Kabila, reste l’attitude
imprévisible de la communauté internationale. Mais là aussi, le lobbying des
cadres de la majorité en Occident, semble-t-il, commence à donner de bons
fruits. Il aurait réussi à limiter les sanctions individuelles. Certains pays
ont mis un peu de l’eau dans leur vin dans leurs pressions sur Kabila.
La grande inconnue
Le comportement de la population congolaise à
l’intérieur du pays et de la diaspora congolaise à l’étranger va être la clé de
la bataille qui vient de commencer en RDC. Kabila restera au pouvoir si la
jeunesse congolaise ne se mobilise pas pour lui barrer la route. Il restera au
pouvoir si la diaspora ne se mobilise pas comme il l’avait fait en 2010 et
2011.
Mais, aucun peuple à travers le monde ne s’est
mobilisé tout seul. Il a besoin des guides, des éclaireurs, de vrais leaders et
catalyseurs sans lesquels le peuple restera endormi. Mais attention, on peut
martyriser un peuple, un temps, jamais tout le temps.
Mata POLELE
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