Le Rassemblement, les raisons d’un éclatement

L’opposition déboussolée et en ordre dispersé

Pendant que Kabila vient de lancer l’épreuve de force pour se maintenir au pouvoir au-delà de décembre 2016, l’opposition implose. Elle se divise et se chamaille en public pour se choisir ces nouveaux dirigeants. Les egos des uns font face aux appétits des autres. Les anciens kabilistes, aujourd’hui opposants, n’inspirent pas confiance à tout le monde. Le mode de désignation de la nouvelle équipe dirigeante du Rassemblement, ne semble pas démocratique et serait à l’origine du désordre actuel.

RDCNEWSPOLELE, pense que l’éclatement actuel du Rassemblement, est dans l’ADN même de sa création. Il a été créé par et pour Étienne TSHISEKEDI. Il avait un seul et unique Chef TSHISEKEDI. Il n’y avait pas un adjoint officiel. Depuis sa création, le Rassemblement n’a jamais eu une structure hiérarchique en termes des personnalités. Tout le monde savait qu’au-dessus, il y avait Étienne et en dessous se plaçait tout le monde, au même pied d’égalité.

Si le Rassemblement était hiérarchisé dans ses statuts et dès sa création, à la mort brutale de TSHISEKEDI, son remplacement n’aurait pas posé autant de problèmes. Le respect des statuts aurait prévalu. Le mal congolais est de créer des structures pour une seule et même personne. De telles structures ne résistent jamais à l’épreuve du temps et finissent par disparaitre avec la disparition des personnes pour lesquelles elles ont été créées.

Manque de transparence

A part son défaut congénital, le Rassemblement post Étienne Tshisekedi, souffre d’un manque de transparence dans son organisation et surtout d’un déficit de démocratie dans la désignation de ses nouveaux dirigeants. Le G7 et l’UDPS ont fait une OPA sur le Rassemblement. Ces deux groupes décident seuls et veulent que les autres partis du Rassemblement les suivent sans aucune discussion. Ce n’est pas possible.

Le Rassemblement est une coalition de plusieurs plates-formes politiques. Les décisions doivent se prendre d’une façon collégiale et dans une transparence totale. Comme c’est fut le cas à GENVAL. Il y a eu des dissensions mais des compromis ont été trouvés grâce à la transparence des débats. Vouloir faire le contraire, c’est affaiblir le Rassemblement. C’est le diviser.

Le G7 et l’UDPS en leur qualité de locomotives du Rassemblement, ont le devoir et l’obligation d’écouter, d’entendre les autres plates-formes et surtout chercher de compromis au lieu de chercher de passer en force. L’union et la transparence feront la force du Rassemblement.

Mata POLELE