RDC: L'UNICEF invite tous les partenaires à soutenir la réponse humanitaire au Kasaï

Au cours de sa visite en RDC, le Directeur régional de l'UNICEF a appelé tous les partenaires à soutenir la réponse humanitaire au Kasaï. L'UNICEF consacre une attention particulière à cette crise et a fait de la réponse humanitaire dans cette région une priorité mondiale pour l'organisation.

La vague de violences qui a affecté la région du Kasaï depuis plus d'un an a laissé 1,2 million d'enfants ayant besoin d'aide humanitaire, a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, qui est en visite en République Démocratique du Congo (RDC) cette semaine.

Au cours de sa visite du 24 au 29 septembre 2017, Marie-Pierre Poirier s'est rendue à Kananga, capitale de la province de Kasaï Central, où elle a visité des centres de santé et des écoles qui ont été touchés par la violence. En parlant aux enfants qui ont quitté les milices, elle a appris de leurs souffrances, mais aussi de leur espoir de paix et de leur souhait de retourner à l'école.

"Les abus contre les enfants doivent s'arrêter. Les enfants devraient se sentir en sécurité chez eux, à l'école ou dans les aires de jeux, et ne devraient pas être obligés de se battre ou d'être blessés ou tués pendant la violence ", a déclaré le directeur régional de l'UNICEF. "Les enfants qui font partie des milices ou soupçonnés d'être ainsi sont des victimes et devraient être traités comme tel par les autorités du pays".

La santé et l'éducation des enfants sont également menacées. Les enfants sont confrontés au risque d'épidémies, car le cycle de vaccination de nombreux enfants a été interrompu. En outre, 400 000 enfants courent le risque de malnutrition aiguë sévère. Depuis le début de la crise, des attaques contre plus de 200 centres de santé et 400 écoles ont été signalées, ce qui met en danger l'accès aux services de santé et éducatifs de base.

Afin de répondre aux besoins des habitants du Kasaï, le gouvernement, l'UNICEF et leurs partenaires ont lancé des campagnes majeures pour la vaccination, la distribution de moustiquaires et le retour à l'école. Certaines familles déplacées commencent à retourner dans leurs communautés.

"Dans ce contexte, j'invite tous les partenaires à soutenir la réponse humanitaire afin que les personnes touchées puissent retrouver l'accès aux services de base, et les donateurs devraient fournir des fonds pour des programmes d'aide humanitaire. Sans accès aux services de base, les enfants continueront à mourir tous les jours au Kasaï. Nous devons avoir la possibilité de calmer les choses ", a déclaré Marie-Pierre Poirier, qui a rencontré le vice-gouverneur de la province de Kasaï-Central lors de sa visite à Kananga.

À Kinshasa, Marie-Pierre Poirier a rencontré le Vice-Ministre des affaires étrangères et les Ministres de la coopération internationale, de la santé et du genre, de la famille et de l'enfance. Le Directeur régional a également rencontré le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, les représentants des organismes du système des Nations Unies et divers partenaires de développement pour souligner l'importance de protéger les enfants.

Marie-Pierre Poirier a également voyagé à Goma où elle a rencontré le gouverneur de la province du Nord-Kivu et a appris les différents défis qui se sont produits dans la province.

Au cours de sa visite, Marie-Pierre Poirier a annoncé que le Conseil exécutif de l'UNICEF avait approuvé l'extension du programme de coopération actuel entre la RDC et l'UNICEF d'un an jusqu'à la fin de 2018. Avec le Gouvernement de la RDC, l'UNICEF préparera un nouveau programme de coopération pour la période 2019-2023, conformément aux priorités nationales et aux programmes d'autres organismes du système des Nations Unies.

À la fin de sa visite en RDC, le Directeur régional s'est félicité de la collaboration entre l'UNICEF et le gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre des programmes de bien-être des enfants tout en insistant sur les progrès qui restent à accomplir, en particulier pour les enfants touchés par la violence au Kasaï.