RDC: Félix Tshisekedi demande aux Congolais la désobéissance civile pour forcer Kabila à quitter le pouvoir.
La désobéissance civile comme solution pour chasser Joseph KABILA du pouvoir ?
Le chef de l'opposition congolaise, Félix
Tshisekedi, lance un appel à la désobéissance civile généralisée à partir du
1er octobre pour protester contre l'absence d'élections. La désobéissance
civile dans toute l’étendue de la République démocratique du Congo comprendrait
le refus de payer des taxes ou de payer des services publics.
Félix Tshisekedi, fils du défunt dirigeant de
l'opposition Étienne Tshisekedi et président de l'alliance de l'opposition
connue sous le nom de Rassemblement de l'opposition Congolaise (Rassop), a fait
cette déclaration au service Afrique de la Voix de l’Amérique. Sa déclaration
vise à montrer au président Joseph Kabila qu'il n’ait plus crédibilité aux yeux
du peuple Congolais.
À partir du 1er octobre, l’appel à la désobéissance civil sera officiel et, pour le Rassemblement, Joseph Kabila ne sera plus rien. Il sera un simple citoyen qui ne peut plus représenter ou parler au nom de la RDC. Cela doit être clair, selon Félix Tshisekedi.
Kabila est au pouvoir depuis 16 ans et, bien que
son mandat ait officiellement pris fin en décembre dernier, il continue de
phagocyter le pouvoir et n'a fixé aucun calendrier pour les prochaines
élections présidentielles.
Un accord négocié l'année dernière avec l'aide de
la Conférence épiscopale nationale du Congo voulait que Kabila organise les
élections au plus tard le 31 décembre 2017 et abandonne tout projet de
modification de la Constitution. Cependant, la CENI, chargée d’organiser les
élections a déclaré par son président au mois d’Avril passé, que les élections
ne sont pas possibles cette année en raison du conflit en cours dans la région
du Kasaï et de la nécessité de finir l’enregistrement total de tous les
électeurs admissibles.
L’opposition a qualifié la position de la CENI d’irresponsable et de manœuvres dilatoires pour ne pas organiser les élections. Pour le Rassemblement, la RDC peut logiquement organiser des élections cette année avec l'aide des Nations Unies et d'autres partenaires internationaux.
"Je crois fermement que les élections peuvent
avoir lieu cette année. Si cela ne se produit pas, c'est parce que Kabila ne
veut pas qu'ils se produisent ", a déclaré Tshisekedi.
Démonstration de force ou déstabilisation du régime ?
Certains observateurs se sont inquiétés du fait que
l'appel de l'opposition à la désobéissance civile et au non-paiement des taxes
et des impôts risque de déstabiliser davantage le pays. Tshisekedi nie que cela
aggrave les choses car elles le sont déjà.
" Le pays est déjà en train de mourir. Ces taxes sont volées par les caciques du régime où injustifiées ", a déclaré Tshisekedi. "Ils ne vont pas vers le bien-être de l'État et des Congolais. Et quand les fonds ne sont pas volés, ils ont l'habitude de les utiliser pour acheter des armes pour tuer les gens ".
La Communauté de développement de l'Afrique
australe (SADC), prévoit d'envoyer un émissaire au Congo dans l'espoir de
lancer d'autres négociations.
La SADC s’est rangée du côté du pouvoir KABILA pour
soutenir que les élections en 2017 sont impossibles en RDC. Au lieu de cela, elle a demandé à la Commission électorale nationale indépendante de la RDC de
publier un calendrier électoral révisé et de fixer des dates pour les
élections.
L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki était
parmi ceux qui exhortent la SADC à aider à trouver une solution au conflit,
avertissant que "plus de gens peuvent très bien mourir si la question
n'est pas résolue".
Tshisekedi a déclaré que son parti n'a aucun
intérêt à négocier avec Kabila ou son gouvernement. Vous ne pouvez pas négocier
avec un incendiaire qui veut jouer au pompier. Joseph KABILA n'est plus un
partenaire de négociation fiable et surtout crédible. Il ne respecte jamais les
accords qu’il signe avec ses partenaires de l’opposition.
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