RD Congo : Justice populaire à Lubumbashi, 4 supposés bandits brûlés vifs.
Voleur brulé vif à GOMA |
Quatre supposés bandits ont été brûlés en vie et
leurs corps exposés en public, ce que l'on appelle à Lubumbashi une « justice
populaire ». Cette vengeance populaire abominable est intervenue après une
vague de vols violents et meurtres dans la deuxième grande ville de la
République démocratique du Congo.
La colère populaire a augmenté après que de fréquents vols à main armée et meurtres, ont été commis, dans la grande ville de Lubumbashi, au cours du mois passé. La population en a assez et veut la sécurité, la quiétude et est décidée de l’obtenir par tout le moyen.
Dans le dernier acte de violence, un couple a été
tué dans son magasin de Lubumbashi jeudi 31 août 2 017. Un jour
après, les corps carbonisés de quatre supposés ou présumés bandits ont été
découverts exposés dans une rue du district de Tabac Congo.
"La population a brûlé quatre criminels armés
en vie", a déclaré un des habitants de Tabac Congo, résident Kalunga
Mawazo.
Le chef de la police provincial, le général Paulin
Kyungu, a confirmé les lynchages et a condamné, avec raison, « la justice
populaire ». Nul ne peut se faire justice soi-même.
Un uniforme de police a été placé à côté d'un des
corps de supposés bandits. Le responsable de la police a fait remarquer que
c’est pour discréditer les policiers dans leur lutte contre le crime.
"Nous sommes en colère", a déclaré un résident de Tabac Congo. "Les bandits travaillent en tandem avec la police. Nous avons décidé de prendre en charge la justice nous-mêmes. ". Cette attitude de la population traduit son exaspération face aux crimes impunis qui se multiplient dans toute l’étendue de la République. Même dans la capitale Kinshasa, la justice populaire se fait déjà et gare aux kuluna qui se font attraper.
Les jeunes de quartier ont dressé des barricades,
des pneus brûlés et lancent des slogans contre le gouvernement qui ne fait rien
pour les protéger contre les insécurités policières et des bandits armés.
La colère populaire est aussi alimentée par le
ressentiment contre le régime du président Joseph Kabila, qui est au pouvoir
depuis 2001 et refuse de passer le relais à un successeur malgré la limite
constitutionnelle qui lui interdit de briguer un troisième mandat.
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