Les experts de l'ONU piégés par les services de sécurité Congolais, selon RFI.
Michaël Sharp, dont les
parents vivent à Hesston, a été enlevé et tué en mars dernier lors d'une
mission humanitaire pour l'ONU en République démocratique du Congo.
Les experts de l'ONU seraient tombés dans un guet-apens des services de sécurité Congolais.
Deux experts des Nations
Unies ont délibérément été induits en erreur sur la sécurité de l'endroit où
ils ont été exécutés en République démocratique du Congo, par les services de
sécurité Congolaise, selon Radio France
Internationale.
Radio France International
a signalé que Sharp et Zaida Catalan ont été tués lors de l'enquête sur les
fosses communes du Kasaï.
Les traducteurs les « ont volontairement induits en erreur » sur la sécurité de l’endroit où ils devaient aller interroger une des milices locales. Il s’avère que d’après l’enquête de RFI, les deux traducteurs faisaient partie des services de renseignements Congolais. Ils ont donc piégé les deux Experts de l’ONU pour les faire tuer. Sharp et le Catalan ont été tués le même jour où ils ont été enlevés, et leurs meurtres capturés sur une vidéo.
Un rapport d'experts de
l'ONU décrit l'assassinat de Sharp et Catalan en tant qu’acte prémédité, selon
RFI. Les autorités congolaises et une enquête de l'ONU ont conclu que les deux
Experts ont été tués par des membres d’une milice sans connexion avec les
services de l’État Congolais.
Les parents de Michaël,
John Sharp et Michele Miller Sharp d’Hesston, ont déclaré qu'ils étaient
conscients de la recherche de RFI et que sa publication ressemblait à une épée
à double tranchant. Cette affirmation de RFI, augmente leur affliction et leur
chagrin. Ils encouragent RFI de donner plus des détails sur les circonstances
entourant la mort de leur fils.
La pression augmente pour une enquête internationale indépendante.
La pression augmente sur
les responsables de l’ONU. Plusieurs membres du Conseil de sécurité de l'ONU
ont demandé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, d'établir une
enquête internationale sur les meurtres.
Les Sharps croient que leur fils et Mme Catalan ont été la cible des autorités Congolaises, mais pas des milices. Dans les moments où Michaël et Zaida ont été tués, un de leurs ravisseurs était en contact téléphonique avec les vrais commanditaires. Ils ont reçu des ordres par téléphone pour les tuer, affirme John Sharp.
La milice avait invité
Michaël et Zaida à les rencontrer et n’avait donc aucune raison de les tuer.
Elle les attendait. Elle voulait que les experts de l'ONU entendent leur
version sur les fosses communes. Pourquoi alors les tuer ?
Les Sharps sont convaincus que Michaël et Zaida ont été enlevés et tués par des personnes travaillant pour l'armée et le gouvernement congolais. Un rapport de l'ONU examiné par le Conseil de sécurité le mois dernier n’excluait pas l’implication des services de sécurité de l'État Congolais dans ce double assassinat.
En fin de compte, les
Sharps veulent que les responsabilités des assassinats des Experts de l’ONU
soient clairement établies et que les exécutants et les commanditaires soient
punis quel que soit leur rang social.
Rien ne ramènera ces deux
jeunes, a déclaré Michele Sharp. "C'est bien au-delà de Michaël et Zaida.
Les responsables de ces assassinats font également sans doute des atrocités
envers les Congolais et doivent être neutralisés. C’est le sens de leur combat.
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