La SADC est un problème pour la RDC, non une solution à la résolution de notre crise institutionnelle.
La SADC est un grand problème pour le peuple Congolais.
Le sommet de la SADC tenu
en Afrique du Sud n'a pas réussi à évaluer correctement la situation alarmante
qui prévaut en République démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement de la
RDC est de nouveau incapable d'organiser les élections en décembre 2017 et la
SADC trouve cela normale et continue à soutenir le président Joseph Kabila. Et
pourtant, il est clair que la crise de démocratie actuelle en RDC est une
tentative délibérée et malveillante de Joseph KABILA de préserver son pouvoir
le plus longtemps possible. La question que nous devons nous poser est de
savoir si la SADC est-elle simplement incompétente ou complice de Joseph Kabila
?
La crise porte sur l'échec du président Joseph Kabila à organiser les troisièmes élections démocratiques dans lesquelles il lui est interdit d’être candidat. La constitution de la RDC est claire sur l'organisation des élections. Ils se déroulent tous les cinq ans. Le gouvernement est chargé de veiller à ce que les élections soient organisées de manière équitable et à temps.
Les élections étaient
supposées avoir lieu en décembre 2016. Le président Kabila a refusé de les
organiser. Après des négociations menées sous la supervision de l'Église
catholique, les parties ont convenu, y compris le président Kabila, que les
élections seront organisées en décembre 2017. Joseph KABILA était donc
autorisé de rester au pour un an de plus que la Constitution ne l’y autorisait.
Maintenant, nous sommes de retour point zéro.
Le président Kabila a respecté la Constitution en 2011 lorsqu'il a organisé des élections dans lesquelles il était candidat. Les conditions dans lesquelles les élections de 2011 ont été organisées ne diffèrent pas beaucoup de la situation socio-économique et politique actuelle dans le pays. La seule différence entre les deux est que le président Kabila ne peut pas être candidat à ces élections. C'est la source du problème.
Il a consommé ses deux mandats
autorisés par la Constitution. Ce que la SADC refuse délibérément à faire,
c'est condamner le président Kabila et son gouvernement comme étant principalement
responsable de la non-organisation des élections conformément à la Constitution
et envisager un mécanisme pour sauver la situation. Après 16 ans à la tête du
pays avec un résultat plus que négatif, Joseph Kabila est le seul responsable
du blocage de l’organisation des élections qui sont censées renforcer la paix
et la stabilité du pays.
La SADC complice volontaire de Joseph KABILA.
La position de la SADC
perpétue des ambiguïtés et contradictions inutiles sur l'état de droit et
l'avenir de la RDC. La SADC ne peut fournir un soutien moral à un régime qui ne
respecte pas sa propre Constitution. Le soutien tacite de la SADC, en
particulier le soutien de l'Afrique du Sud, au président Kabila l'emmène à
choisir la voie de la détresse et de la disparition de la RDC en tant que
État-Nation. La position de la SADC sur la RDC est lamentable sur le crédit que
peut désormais accorder le peuple Congolais sur les institutions Africaines.
L’action de la SADC est négligeable pour les droits de l'homme, la transparence, la responsabilité, et la bonne gouvernance en RDC. La Commission électorale indépendante est instrumentalisée par le régime. Le président Kabila n'a plus de légitimité aux yeux des Congolais. Il dirige de plus en plus par la coercition, par l'intermédiaire de ses forces spéciales et de ses services de renseignements.
Les difficultés
économiques obligent les gens à s'exprimer et à tenter de se lancer contre le régime.
Le président Kabila résiste et refuse l’alternance en lançant son armée et sa
police pour massacrer les manifestants pacifiques. De nombreuses personnes sont
déjà décédées depuis décembre 2016. Combien de morts innocents des Congolais la
SADC a-t-elle besoin pour dire non à Joseph KABILA ?
Il est difficile de
comprendre comment les chefs d'État de la SADC, appuyés par leurs conseillers,
ne parviennent pas à bien évaluer et à prendre la bonne décision sur la RDC. Le
président Kabila a opté pour une stratégie de maintien et de l’organisation du
chaos dans le pays pour créer des conditions propices à l’organisation d’un référendum
constitutionnel qui va lui permettre de se représenter à sa propre succession.
Il continue de retarder le processus électoral en utilisant des raisons allant
de l'instabilité, du manque de financement et de la logistique.
Bien qu'il ait accepté de tenir des élections en décembre 2017, il n'a pas permis une mise en œuvre harmonieuse des accords de la CENCO pour y arriver. Dans une tentative d'affaiblir l'opposition, il utilise la corruption massive et le débauchage pour la diviser à volonté. Son travail de la division et de l’affaiblissement de l’opposition est facilité par l’opposition elle-même. L’opposant Congolais, en général, est facilement corruptible, n'a aucun sens de l’intérêt commun et ne pense qu’à lui-même et à ses propres ambitions.
Les chefs d'État de la
SADC ne doivent pas oublier que l'avenir de la RDC dépend des Congolais
eux-mêmes et non des décisions qu'ils prennent. Ce que les Congolais demandent
simplement est d'être accompagné dans un processus qui respecte la constitution
du pays et soutient la consolidation de la démocratie. La RDC a développé une
société civile et une opinion publique claire sur ce dont les Congolais ont
besoin.
Malgré le fait que des
personnages-clés de l'opposition ont été expulsés du pays et que d'autres sont
en prison, les Congolais n'ont pas été passifs. Ils se mobilisent dans toutes
les grandes villes du pays, et aussi à l’étranger, pour pousser le régime à
accepter d'organiser les élections. Si rien n'est fait pour remédier à la
situation dominante du chaos, les tensions continueront d'augmenter à mesure
que la date limite de décembre approche.
L'hypothèse de
la SADC "Kabila où le chaos" ne peut pas tromper, freiner et
contenir la volonté du peuple Congolais de chasser Joseph KABILA du pouvoir.
Avec le type de décision prise au sommet de la SADC, celle-ci devient un
problème supplémentaire pour la paix, la stabilité et résolution de la crise en
RDC qu'une solution. Le peuple Congolais et sa diaspora sont devenus matures.
Ils disent non à la SADC et non pour un troisième mandat à Joseph KABILA.
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