La malnutrition se développe à pas de géant en RDC. Elle gagne tout le pays.
La malnutrition se répand
dangereusement en RDC, avec environ deux millions d'enfants gravement atteints
dans le pays, selon l'UNICEF. Des endroits comme le Sud-Kivu – victime de
plusieurs décennies de guerre, mais pas encore pacifié - sont particulièrement
touchés, car de nombreuses organisations humanitaires qui ont lutté contre la
crise alimentaire ne sont plus là ces dernières années.
Médecins sans frontières.
Les équipes de Médecins
Sans Frontières (MSF) ont découvert un nombre étonnant d'enfants sévèrement
sous-alimentés au cours d'une campagne massive de vaccination contre la
rougeole. "La situation a largement dépassé les seuils d'urgence
internationaux, avec des taux de malnutrition sévère de trois pour cent dans de
nombreuses localités", explique Francisco Otero Villar, chef de mission de
MSF au Sud Kivu. "Les déplacements internes à grande échelle dans la
région, une saison agricole difficile en cours, et une présence limitée des
associations humanitaires ont augmenté la crise alimentaire qui se déroule
silencieusement".
Le centre de nutrition de
MSF donne de ration hebdomadaire de nourriture thérapeutique prête à manger
pour les enfants souffrant de malnutrition sévère. Les parents y amènent leurs
enfants où le personnel de santé surveille les progrès des enfants recevant un
traitement. Située au milieu des collines verdoyantes et vallonnées des forêts
du Sud-Kivu, le centre de nutrition essaye, tant bien que mal, de soulager le
désespoir de parents et la faim des enfants.
Violence chronique
Le conflit à grande
échelle au Sud Kivu ces dernières années, entre les groupes armés depuis la fin
des années 1990 - continue d'être la source d'instabilité dans la région. Au
cours des fréquents affrontements entre ces factions et l'armée nationale,
toutes les familles sont obligées de fuir dans les villages voisins pour
chercher refuge. Si les personnes déplacées ne peuvent pas trouver un lieu de
séjour, elles peuvent passer des jours dans les forêts, et rentrées à la maison
quand le conflit se termine. Le déplacement fréquent affecte sévèrement la
capacité des habitants de cultiver ou de participer à un commerce stable.
L'insécurité alimentaire
Plusieurs autres facteurs
influencent l'insécurité dans la région. La plupart des gens ne possèdent pas
de terre et doivent travailler pour d'autres, gagnant à peine un dollar par
jour lorsqu'ils sont en mesure de trouver du travail.
Les soins de santé ne sont pas gratuits en RDC et une seule consultation peut épuiser les gains de plusieurs journées de travail pour la plupart des familles. Notre pays, par la cupidité et l’inconscience de ses dirigeants, est l'un des pays les plus pauvres du monde et, avec les explosions de violence qui entravent le travail et les commerces des citoyens, l'accès aux soins de santé devient extrêmement difficile.
Quelques services de
santé essentiels sont offerts dans des villages mais rarement dans des villes,
y compris un traitement nutritionnel. Mais le personnel de plusieurs centres de
santé dise que, à part ce qu’ils reçoivent de MSF, il est peu probable qu'ils
acquièrent des suppléments alimentaires pour traiter la malnutrition sévère
venant du gouvernement. Bien qu'ils puissent le diagnostiquer, ils ont peu à
offrir en matière de traitement. Le gouvernement Congolais ne leur donne
presque rien.
La RDC est également
confrontée au problème des précipitations inférieures à la moyenne et une
infestation d'armée de vers qui ravage la plus grande partie de l'Afrique
australe. De nombreux habitants affirment également que la production agricole
a diminué au cours des dix dernières années à cause non seulement de
l’instabilité politique mais aussi du manque d’eau. « Le sol est épuisé », se
lamente un agriculteur de la région. "Et nous n’avons plus
d'engrais".
Réponse et retrait de MSF
Pendant des années, les
organismes humanitaires travaillant sur la sécurité alimentaire et les soins de
santé ont fourni le filet de sécurité pour les personnes déplacées et en
détresses. Cependant, MSF et d'autres groupes ont réduit leurs opérations dans
la région. Pour MSF - qui a soutenu plusieurs structures de santé au Sud Kivu
depuis plus de huit ans - la décision de partir est motivée par la nécessité de
concentrer des ressources limitées sur les zones gravement touchées par la
violence et l'insécurité comme dans les régions du KASAI.
Pour MSF, la décision de
partir est difficile, mais les besoins dans un pays comme la RDC est tellement
énorme que l'organisation est obligée de diriger ses ressources limitées vers
des activités qui permettent d'économiser le maximum de vies.
La RDC ne devait en aucun cas, compte tenu de la richesse agricole et minière de son sol et sous-sol, souffrir de la pauvreté et de la malnutrition. L’incapacité notoire du régime KABILA a instauré la paix à travers toute l’étendue de la république, ne permet plus aux Congolais de cultiver la terre. La prédation de nos ressources minières par nos propres dirigeants et la haute finance internationale, paupérise le peuple Congolais et le fait vivre dans la mendicité internationale.
Tant que l’incapable et
l’irresponsable Joseph KABILA sera à la commande du pays, le Congolais ne
sortira pas de la pauvreté et de la malnutrition.
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