SCANDALE : qui a volé près de 10 millions de dollars pour affamer les 6 000 employés de l’Ex-ONATRA ? Mme Vicky Katumwa accuse Kimbembe MAZUNGA.

7 millions de dollars évaporés à l’ex-onatra sans laisser de trace.

Un gros scandale financier secoue la SCTP Ex-onatra qui n’arrive plus à payer ses salariés depuis plus de 6 mois. On se souviendra que la suspension de l’ancien DG de l’ONATRA, le 22 novembre 2016, fut le dernier acte du gouvernement Matata PONYO avant son remplacement par celui de Samy BADIBANGA.

L’actuel Conseil d’Administration de l’Ex-onatra accuse Kimbembe Mazunga d’avoir dilapidé plus de 7 millions de dollars américains. Selon la présidente du conseil d’administration actuelle, Vicky Katumwa, l’ancien PDG a été convoqué au Conseil d’Administration pour se justifier sur « l’évaporation » de cette somme d’argent. Les explications présentées par KIMBEMBE n’ont pas convaincu le Conseil d’Administration.

Une plainte pour détournement de fonds a été transmise par Madame Vicky Katumwa au procureur général de la république (PGR), Monsieur Flory Kabange Numbi, depuis plusieurs mois. Un audit initié par l’actuel comité de gestion de l’Ex-ONATRA a révélé de graves malversations financières. Les conclusions de cet audit ont été aussi transmises au PGR. Depuis des mois, tout le monde est suspendu sur les résultats des enquêtes que le PGR serait en train de mener.

Nous parlons au conditionnel puisque nous savons que les affaires qui concernant les proches du chef de l’État n’aboutissent jamais. Elles sont, pour la plupart et presque toujours, classées sans suite. RDCNEWSPOLELE ne dit pas que Kimbembe MAZUNGA est coupable de ce dont il est accusé. Mais nous demandons à la justice de faire son travail pour rendre justice aux 6 000 employés qui sont aujourd’hui impayés depuis bientôt 7 mois. Ce sont des pères et mères de famille qui doivent nourrir leurs enfants et les envoyés à l’école.

L’ancien DG de l’ex-ONATRA, M. Kimbembe MAZUNGA dans sa contre-attaque affirme que toutes les dépenses de plus de 500 000 $ devaient obtenir l'aval du Conseil d’administration. Et que les 7 millions qu’on l’accuse avoir détournés étaient logés en réalité à la BGFI bank au moment de sa suspension. KIMBEMBE veut tout simplement dire par là que, si cet argent n’est plus à la BGFI bank, il serait donc détourné après son départ.

La justice doit faire son travail pour punir les coupables et innocenter ceux qui n’ont rien fait.

C’est une histoire des fous, à dormir debout, que la kabilie nous a si malheureusement habituée. Après la volatilisation de prisonniers, on assiste maintenant à l’évaporation de l’argent qui disparaît sans laisser des traces. Qui dit vrai, KIMBEMBE ou l’actuel PCA Mme Vicky Katumwa ? Seul le PGR peut dénouer le vrai du faux dans cette histoire de l’évaporation sans trace de plus de 7 millions de dollars.

Nous craignions que cette bataille au couteau, dans la kabilie et entre les kabilistes ne soit classée sans suite. Les 6 000 employés floués et volés par leurs dirigeants n’auront que leurs yeux pour pleurer avant qu’un plan social ne soit lancé pour mettre à la porte une bonne partie de ces salariés. Triste réalité où les victimes seront doublement punies pendant que les bourreaux se prélasseront dans des hôtels, des maisons et des voitures de luxe à travers le monde.

Pendant les vacances d’été 2016, nous avons rencontré à PARIS, un ancien collègue de travail de Matata PONYO qui lui a dit un jour ceci, dans une conversation privée, quand il était Premier ministre : « cher ami, je navigue dans des eaux infestées des crocodiles qui sont à l’affût du moindre dollar de l’État pour satisfaire leur appétit illimité et démesuré ». L’ex-ONATRA héberge plusieurs de ces crocodiles qui n’hésitent pas à s’approprier même de la nourriture réservée aux pauvres travailleurs.

Nous interpellons Luzolo BAMBI, le conseiller spécial en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme de Joseph Kabila. Il doit veiller à ce que la justice fasse son travail dans cette affaire où 6 000 employés meurent de faim à cause de la gestion de leurs dirigeants. C’est son rôle, c’est son devoir. Il n’est pas là que pour traquer les opposants. La justice permettra de lever le doute sur les membres innocents de l’actuel ou de l’ancien conseil d’administration et d’identifier et de punir les vrais coupables de ce détournement de fonds.