RDC : le président du Comité des affaires étrangères du parlement américain, Éd Royce, a refusé de rencontrer une délégation de KABILA le 28 juin à Washington.
Un dîner luxueux au Capitole Hill Club de Washington pour sauver KABILA.
Les lobbyistes de la République démocratique du
Congo ont courtisé les membres du parlement américain à Washington lors d'un
dîner au « Capitole Hill Club » le mercredi 28 juin.
L'événement était dirigé par Bob Livingston, ancien député républicain de la Louisiane, dont l'entreprise a récemment signé un contrat de 45 000 $ pour représenter la RDC, selon une invitation au « dîner et à la discussion » qui durera environ deux heures et demie.
Le contrat du groupe Livingston est une petite
tranche d'une campagne de lobbying et de relations publiques de plus grandes
tailles, de 5,6 millions de dollars, que la RDC a récemment signés aux
États-Unis.
L’invitation à l'événement du « Capitole Hill Club
» indiquait que les sujets à discuter comprenaient le processus électoral de la
RDC, le terrorisme, la santé publique et la coopération économique avec les
États-Unis.
"Merci de nous rejoindre pour dîner avec des
membres de la délégation de la République démocratique du Congo (RDC) aux
États-Unis. La délégation comprend des membres importants du gouvernement ainsi
que des conseillers du président Kabila ", déclarait l'invitation.
« En mai, nous avons rencontré l'Envoyé spécial et l'avons trouvé efficace pour les questions les plus intéressantes entre nos deux pays. Le président Kabila reconnaît et comprend très bien l'expansion de l'islam radical dans l'Afrique centrale et le rôle critique de la RDC qui est en première ligne. Le président Kabila veut beaucoup partager des informations avec les États-Unis et développer une collaboration pour remédier à cette menace ", déclarait encore l’invitation.
"Le président Joseph Kabila apprécie également
la nécessité de traiter les problèmes de droits de l'homme auxquels le
gouvernement est confronté", poursuivait l'invitation.
La visite de la délégation congolaise à Washington,
s’est déroulée dans un contexte d'une agitation croissante en RDC, les
massacres au grand KASAI, le déclin économique et les allégations de tortures
et de corruptions généralisées. Kabila a violé l’obligation constitutionnelle
de quitter ses fonctions après avoir fait ses deux mandats maximum. Le
gouvernement soutient que l'État n'a pas l'argent pour organiser les élections.
Les Américains constatent que KABILA ne respecte aucun accord.
Alors que Kabila avait conclu un accord avec une
coalition de l'opposition en décembre 2016, pour organiser les élections fin
décembre, on constate qu’aucun progrès n’a été fait pour atteindre cet
objectif. KABILA a multiplié les manœuvres de blocages.
"Tenir des réceptions fantaisistes à Washington, que les Congolais payent semblé très inapproprié lorsque le gouvernement n'a rempli aucun des critères de l'accord qu'il a signé avec l'opposition l'année dernière", à déclarer Sasha Lezhnev, directrice associée de la politique au projet « Assez », qui s’occupe des conflits et de la corruption en Afrique.
Plusieurs officiels actuels et anciens de la RDC,
au service de KABILA, se trouvaient à Washington pour tenir des réunions avec
des organisations à but non lucratif et des fonctionnaires des États-Unis pour
tenter d’embellir l’image de leur patron. Ils n’ont pas réussi à convaincre
leurs différents assemblés.
Un petit détail sur le voyage de la délégation
congolaise : Raymond Tshibanda, l'ancien ministre des Affaires étrangères qui
sert maintenant d'envoyé spécial de Kabila, ont écrit ses notes dans un
bloc-notes de la marque Trump International pour mieux appâter ses
interlocuteurs.
KABILA viole massivement les principes de droits humains.
Les États-Unis ont pris des sanctions ciblées sur
la RDC, basées sur les violations des droits de l'homme contre quelques
collaborateurs de KABILA. Ces sanctions prendront fin "jusqu'à ce que le
gouvernement congolais et KABILA mettent en œuvre l'accord de transition
démocratique. Les États-Unis devraient continuer d'intensifier la pression
financière sur le régime jusqu’au départ de KABILA", a déclaré M. Lezhnev.
Zeid Raad Hussein, commissaire aux droits de
l'homme de l'ONU, a déclaré qu'une milice financée par le gouvernement
congolais, le « BANA MURA », commet des atrocités contre les villages censés
héberger des forces antigouvernementales, y compris les tortures et les
massacres.
Quarante-deux fosses communes ont été trouvées récemment, plus de 3,5 millions de personnes ont été déplacées et le gouvernement réprime les dissidents, les médias indépendants et les groupes de défense des droits de l'homme d’une façon féroce. Une crise économique se développe aussi, et il y a des rapports selon lesquels Ebola est revenu dans le pays.
Huit autres sociétés de lobbying, y compris Alston
& Bird et Aselus Stratégies, représentent également la RDC, selon les
divulgations du ministère américain de la Justice. Alston & Bird présente
l'ancien sénateur Bob Dole. Et Aselus Stratégies a été fondé par Adnan Jalil,
un ancien responsable de la campagne de Trump et qui a travaillait sur la
transition avec l’équipe Obama. Tous ces groupes de lobbying sont payés par
l’argent volé au peuple congolais, qui lui, meurt de faim.
La délégation congolaise aux États-Unis, qui
demande la compréhension des USA pour permettre à KABILA de violer la
constitution congolaise comprend : Raymond Tshibanda, ancien ministre des
affaires étrangères ; Oly Ilunga, ministre de la santé publique ; Ambassadeur
aux États-Unis, François Nkuna Balumuene ; et Fridolin Kasweshi, ancien
ministre de l'infrastructure et des travaux publics.
Le président du Comité des affaires étrangères du parlement américain, Éd Royce, a refusé de rencontrer les envoyés de KABILA.
Le président du Comité des affaires étrangères de
la Chambre (parlement américain), Éd Royce, qui est francophone, a refusé de
rencontrer la délégation congolaise, lors du dîner au « Capitole Hill Club » du
mercredi 28 juin, selon un membre de l’organisation.
"Kabila continue de trouver excuse après excuse pour ne pas organiser des élections", a déclaré Royce dans une déclaration électronique. "Les principes démocratiques doivent être respectés, Kabila doit se retirer et des élections crédibles doivent être organisées cette année."
Malgré des millions de dollars américains dépensés
par KABILA pour se faire une belle image aux USA afin de se pérenniser au
pouvoir, on voit que la tâche n’est pas facile pour ses envoyés qui voient
certaines portes leur rester fermées. Ils n’arrivent pas à convaincre leurs
interlocuteurs, qui pour la plupart ne veulent plus de KABILA.
Des réceptions et des dîners luxueux à travers le
monde, à coup des millions de dollars volés aux congolais, ne suffiront pas à
KABILA à garder le pouvoir. Cette fois-ci, comme l’a si bien dit SINDIKA
DOKOLO, le peuple congolais dira à KABILA « Mbala Oyo ekoki » et
appliquera l’article 64 de notre constitution.
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