Souvenons-nous ! Dans la nuit du 18 au 19 mars 2015, les forces de sécurité de KABILA ont enterré 421 corps à MALUKU. Ce crime est resté impuni.
Les massacres de janvier 2015 et de l’opération likofi.
Il y a deux ans et 3 mois exactement, la première
fosse commune de KABILA a été découverte à MALUKU, dans la nuit du 18 au 19
mars 2015. Suite à la pression combinée de la communauté internationale, de la
population, des médias et de l’opposition congolaise, le régime Kabila avait
fini par reconnaître que 421 corps avaient bien été inhumés à cette fosse
commune.
Pour tenter de se dédouaner le gouvernement MATATA PONYO et les autorités de la ville de KINSHASA affirmèrent que ce sont les corps d'indigents dont les familles n'avaient pas les moyens de financer les funérailles, de cadavres non identifiées ou des bébés mort-nés qui étaient mis dans cette fosse commune. Ce gros mensonge n’avait convaincu personne, ni la communauté internationale, ni les défenseurs des droits de l'homme encore moins ceux qui recherchaient les corps de leurs parents depuis 2015.
En effet la liaison entre la répression sanglante
des manifestations contre la modification de la loi électorale de janvier 2015,
les massacres de KULUNA de l’opération LIKOFI et la fosse commune de MALUKU a
été vite fait et ne laisser place à aucun doute. La fosse commune de MALUKU
représente, sans aucun doute, le lieu inhumation des victimes de janvier 2015
et de l’opération likofi.
Plusieurs jeunes garçons enlevés arbitrairement,
des domiciles de leur parent pendant l’opération likofi de février à mai 2014,
par la police de KANYAMA ne sont jamais rentrés chez. On a même interdit à leur
famille ni de le pleurer ni d’en parler officiellement. Toutes les démarches
entreprises par leurs familles pour avoir les nouvelles de leurs enfants
enlevés par la police n’ont rien donné. En clair, leurs enfants ont été
purement et simplement assassinés par la police et enterrés dans la fosse
commune de MALUKU.
À Kinshasa plusieurs familles cherchent toujours
leurs enfants disparus pendant les manifestations de janvier 2015. Elles ont
cherché partout, dans les prisons, dans les cachots, puis les morgues. Elles
n’ont rien trouvé. Les autorités de la ville et de la police ont été incapables
de leur fournir la moindre réponse sur la disparition de leurs enfants. Dès
l’annonce de la fosse commune de MALUKU, elles se sont rendues à l’évidence et
ont compris où se trouvaient leurs enfants.
Justice sera rendu aux familles des victimes.
Plusieurs familles avaient demandé l’exhumation des
corps enterrés dans la fosse commune de MALUKU pour une identification par des
médecins légistes. Une fin de non-recevoir leur a été opposée soi-disant à
cause de l’état de décomposition avancée des corps. C’est prendre de Congolais
pour des cons. Les analyses d’ADN se font sans problème quel que soit l’état de
décompositions des corps.
Plus de deux ans après la découverte de la fosse commune de MALUKU l’exhumation n’a jamais eu lieu, aucune enquête n’a jamais été ouverte et par conséquent la justice n’est pas encore rendue aux familles des disparus et des victimes. Les familles des victimes demandent toujours que justice leur soit rendue. Elles n’ont pas encore fait le deuil des êtres disparus.
Nous disons aux familles des disparus de ne pas
perdre espoir car la fosse commune de MALUKU porte les germes de crimes contre
l’humanité et à ce titre ils sont imprescriptibles. Le temps ne pourra pas
effacer ces crimes tant qu’il y aura un seul membre en vit d’un des disparus de
janvier 2015 et de l’opération likofi. Quand bien les familles des disparues ne
seront plus là, les associations peuvent prendre le relais.
Croyez-moi chères familles des disparus, nous ne
laisserons pas tranquille ni aujourd’hui, encore moins demain ceux qui ont
massacré vos enfants et les ont enterrés comme des chiens dans la fosse commune
de MALUKU. Tôt ou tard, ils répondront de leurs actes. KABILA n’est pas
immortel. Il passera. Ceux qui ont commis des crimes en son nom pour lui faire
plaisir le paieront.
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