RDC : Comment l’opposition politique Congolaise actuelle aide KABILA à se maintenir au pouvoir ?
La médiocrité de l’opposition congolaise favorise le maintien de KABILA au pouvoir
Le
nouveau Premier ministre Bruno TSHIBALA est très contesté. Tout le monde le
sait. Son prédécesseur à la primature BADIBANGA était aussi très contesté.
Personne ne l’ignore. Mais ses deux Premiers ministres ont une caractéristique
commune : ils étaient dans l’opposition radicale avant de servir les intérêts
de KABILA. Le monde à l’envers.
Bruno TSHIBALA était considéré comme un opposant ultra-radical. Il n’y a même pas six mois qu’il vient de sortir de prison de KABILA. Aujourd’hui il parle le langage de la majorité présidentielle. Il se tait quand on massacre impunément à travers la république. L’homme qui nous disait que le problème de la RDC, c’est la personne même de KABILA, mange dans la même assiette que la personne qu’il vomissait et qu’il a mise en prison.
Que
dire de Joseph Olenga Nkoy Okundji, l’homme qui a vécu, pendant un temps, dans
la clandestinité, de peur qu’il soit arrêté par KALEV ? Il nous a fait une
girouette de 360 degrés que, seuls, les hommes politiques congolais sont
capables de réaliser. Il a réussi son coup en plaçant son petit frère dans le
gouvernement TSHIBALA et en se plaçant lui-même à la tête du CNSA. Il vient
d’assurer sa survie financière et celle de sa famille pour le reste de sa vie.
Il parle aujourd’hui le langage de la majorité et menace même de répressions,
toute honte bue, ses anciens amis de l’opposition.
L'Opposition congolaise peut-elle vraiment accéder au pouvoir ?
Ne
le cachons pas, l’Opposition politique congolaise fait piètre figure. Elle n’a
jamais pris le soin de tirer les leçons de ses échecs successifs pour rectifier
sa ligne de conduite. C’est à se demander si elle veut vraiment accéder au
pouvoir.
Ce
que nous mijote la Majorité présidentielle concernant tous les sujets
d’actualité, n’est un mystère pour aucun des Congolais. KABILA veut le
glissement du processus électoral à l’infini et le remplacement de la
constitution actuelle par référendum pour lui permettre de rester à vie au
pouvoir.
L’Opposition n’a jamais été capable, tout en connaissant par avance, les intentions de KABILA, de parler d’une seule voix et surtout de lui faire barrage. Ses dissensions internes, à chaque négociation, ont mis à nu ses insuffisances quant à la maîtrise des enjeux politiques de l’heure et à avenir. En réalité, n’ayons pas peur des mots, l’opposition accompagne KABILA vers la réalisation de ses ambitions.
Nous
constatons, un déficit criant dans l’engagement politique de la majorité des
opposants congolais qui considère la politique comme une profession qui donne
accès à l’argent et à l’enrichissement facile. Ceci dit, l’on comprend pourquoi
nos hommes politiques sont si versatiles et achetables comme des pains par
Joseph KABILA. Alors que la majorité au pouvoir multiplie des stratégies pour
conserver le pouvoir, l’Opposition brille par l’absence d’organisation au point
qu’à ce jour elle ne rassure pas quant à l’alternance politique tant attendue.
Ses amis d’hier sont devenus ses ennemis d’aujourd’hui et vice-versa.
Se
mettre d'accord sur un objectif commun et trouver un compromis sur des
divergences qui peuvent apparaître en privilégiant l’intérêt commun, ne semble
pas être dans le dictionnaire de l’opposition congolaise. Chacun des opposants
à un agenda caché, des intérêts privés et personnels cachés. Le groupe ne leur
sert que de paravent, de strapontin pour satisfaire leur propre moi.
Joseph
Kabila a une stratégie à toute épreuve et très simple. En nommant Bruno
TSHIBALA Premier ministre il crée et accentue les divisions au sein de
l’opposition. C'est d'ailleurs le constat que dressent la plupart de nos
internautes.
Kabila profite de l'immaturité et de l'incompétence notoire des acteurs politiques de tous bords, majorité et opposition, pour s’éterniser au pouvoir. Les opposants, soi-disant radicaux de jour sont prêts à changer de casquette la nuit pour un poste ministériel ou de billet de banque. Résultat, le peuple ne sait plus à qui faire confiance. Alors Joseph Kabila ne fait que profiter tout simplement de la faiblesse de ses adversaires dont les divisions ont éclaté après la mort d’Étienne Tshisekedi.
Certains
de nos internautes pensent que Kabila n’a même pas une stratégie. Il a fait un
coup de force c'est-à-dire qu'il s'est maintenu au pouvoir alors que rien ne le
lui permettait. Grâce à son armée. Il a mis son peuple devant le fait accompli.
C'est une forme de coup d’État. Kabila se le permet parce que l'opposition est
affaiblie, versatile et assez médiocre au fond. Les opposants changent de
visage et de langage au gré de leurs intérêts personnels.
Le meilleur atout de Kabila paradoxalement c’est son opposition.
Aujourd'hui
quand nous voyions Bruno TSHIBALA, Premier ministre, ancien porte-parole de
l’UDPS, servir les intérêts de la majorité, nous croyions rêver, mais c’est la
réalité. Sami BADIBANGA était, lui aussi, le porte-parole du principal parti
d'opposition UDPS. Il a aussi servi les intérêts de KABILA, dans le seul but de
se remplir les poches. Nous avons finalement l’impression, dans une forme de
paradoxe politique congolais, que le meilleur allié de Kabila c’est
l’opposition rd congolaise.
En d’autres mots, le meilleur atout de Kabila paradoxalement c’est son opposition tellement elle est médiocre. Il faut se rappeler quand même que la dépouille de la figure historique de l'opposition se trouve toujours à Bruxelles. Ils ont été incapables d'être d'accord sur le rapatriement et les conditions de son inhumation. Ils sont occupés à se déchirer pour sa succession et les postes ministériels pour l’opposition, et se maintenir au pouvoir pour la majorité qui, disons-le, craint le retour du corps de TSHISEKEDI. La RDC a une classe politique Pitoyable !
Cette
situation d'entente tacite entre une classe politique assez corrompue avec les
mêmes mœurs politiques a fait émerger des mouvements citoyens tels que LUCHA et
FILIMBI qui contiennent une opposition très radicale et tiennent tête à Kabila.
Ils sont beaucoup plus conscients de la gravité de la situation que les partis
politiques classiques. Ces jeunes doivent très vite prendre la relève de
l’actuelle classe politique qui a échoué, pour relever la RD Congo. Nous ne
devons rien attendre de la classe politique congolaise actuelle.
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