RDC : KABILA et KALEV privent 150 000 enfants kasaïens de l'école.
Des dizaines de milliers d'enfants, près de 150 000
milles, dans le centre de la République démocratique du Congo ne peuvent pas
aller à l'école en raison de la violence entre les combattants des milices
instrumentalisés par KABILA et les forces de sécurité ont annoncé vendredi 09
JUIN le fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).
Des centaines de personnes ont été tuées et plus d'un million a été déplacé dans la région du Grand Kasaï du Congo depuis que les combats ont éclaté en août dernier entre une milice locale instrumentalisée par le pouvoir central et des forces gouvernementales de KINSHASA.
La violence a permis à au moins 150 000 enfants
dans la région de ne plus étudier, alors que plus de 600 écoles primaires et
secondaires ont été endommagées par des attaques, a déclaré l'UNICEF.
Certaines écoles ont été occupées par des
combattants, et d'autres sont utilisés comme abris d'urgence pour les familles
déracinées par la violence.
"Les écoles devraient être des endroits sûrs où les enfants peuvent apprendre et commencer à se remettre du stress du déplacement où des souvenirs de ce qu'ils auraient pu voir", a déclaré Tajudeen Oyewale, représentant intérimaire de l'UNICEF au Congo.
« Le retour à la classe peut donner aux enfants un
petit sens de la normalité dans ces temps de troubles », a-t-il déclaré dans un
communiqué.
Plus de 1 enfant sur 10 de l'âge de l'école
primaire dans le Grand Kasaï a vu leur éducation perturbée par la violence, et
de nombreuses écoles ont été fermées pendant plusieurs mois, a déclaré
l'UNICEF.
La violence ethnique au Congo, le deuxième pays
d'Afrique, s'est propagée et a empiré depuis décembre lorsque le président
Joseph Kabila a refusé de démissionner à la fin de son mandat.
Le nombre total de déplacé dans tout le Congo a plus que doublé a 3,7 millions depuis août 2016, dont 1,3 million de déracinés dans la région du Kasaï, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies.
Le chef des droits de l'homme de l'ONU a appelé
vendredi 09 juin à une enquête internationale sur les massacres et autres crimes
commis au Kasaï, où au moins 42 fosses communes ont été trouvées.
Le gouvernement a déclaré qu'il accepterait l'aide
de l'ONU mais voulait conserver le contrôle de l'enquête en réponse à un
ultimatum lancé jeudi 08 juin par le Commissaire aux droits de l'homme de
l'ONU, monsieur Zeid Ra'ad al Hussein pour que le Congo accepte une enquête
conjointe.
Monsieur Zeid Ra'ad al Hussein vient de déclarer
insuffisante la réponse de la RDC et demande à la Commission de l’ONU sur le
Droit de l’Homme d’imposer à la RDC une enquête internationale sur les
massacres du KASAI.
Agence Reuters
Traduit de l’anglais 09 juin 2017
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