RD Congo : non a un 3ème dialogue pour aider KABILA à passer tranquillement le cap de décembre 2017.
Les accords de la CENCO que KABILA n’a jamais officiellement contesté l’obligent à dégager en décembre 2017.
Les accords de la CENCO ont fixé au mois de
décembre 2017, l’organisation des élections présidentielles en RDC pour une
alternance pacifique à la tête de l’État. Il est de plus en plus clair qu’il
n’y aura pas des élections présidentielles cette année. Tous les signaux que
nous renvoient KABILA et ses hommes sont négatifs.
Depuis le vendredi 07 avril 2017, il n’y avait plus
de doute sur les intentions de Joseph KABILA qui avait délibérément violé les
accords de la CENCO en nommant un Premier ministre hors du périmètre de ces
accords. Lors de son interview à DER SPIEGEL, il vient de confirmer ses
intentions de ne pas organiser les élections et surtout de rester au pouvoir
au-delà de son second mandat.
Le peuple congolais est à la croisée des chemins.
Sa marge de manœuvres est de plus en plus réduite. Réagir ou disparaitre semble
être les deux alternatives qui se présentent à lui. Ne rien faire, laisser
Kabila continuer son bonhomme de chemin s'est condamné la RDC, à courtes
échéances, à la disparition.
KABILA est actuellement le seul maitre de la vie politique en RDC. Depuis la mort d’Étienne TSHISEKEDI le 01 février 2017, Il contrôle non seulement la majorité, mais aussi les différentes oppositions congolaises. Il est le maitre du calendrier politique du pays. C’est lui et lui seul qui va décider si les élections auront lieu en RDC et surtout quand et à quelles conditions il faudrait les organiser.
Les accords de la CENCO que KABILA a fait signer
par ses hommes le contraints d’organiser les élections avant décembre 2017. Il
apparaît, comme dit un peu plus haut, que cette échéance ne sera pas respectée.
L’opposition commence déjà à mobiliser les Congolais autour de cette date.
Décembre 2017 risque d’être beaucoup plus chaud que décembre 2016. Le pouvoir
est déjà conscient de cette éventualité. Il veut prendre le devant pour mieux
contrôler la situation.
KABILA veut tranquillement violer les accords de la CENCO en passant tranquillement le cap de décembre 2017.
Ce qui explique les discussions informelles qui
sont actuellement en cours entre l’opposition et la majorité autour de MAMA
SIDIKOU, le représentant du secrétaire Général des Nations unies en RDC. Plus
nous allons nous rapprocher de décembre 2017, plus KABILA aura besoin d’une
certaine légitimité. Il va amener l’opposition autour d’un énième dialogue pour
obtenir dans le calme, sans trop de sang versé, la légitimité nécessaire pour
rester à la tête du pays avant l’organisation du referendum constitutionnel qui
lui permettra de rester à vie à la tête du pays.
Nous disons non à tout dialogue avec KABILA. Quel qu’en soit la raison. Les dialogues avec lui n’aboutissent à rien sauf au renforcement de son pouvoir et à la division de l’opposition. Aucun dialogue n’a réussi à affaiblir KABILA, au contraire il en sort toujours renforcé. Directement ou indirectement. Pendant que l’opposition en sort toujours divisée, décapitée et affaiblie.
C’est pendant les dialogues que KABILA fait
distribuer des millions pour acheter les opposants et les dresser les uns
contre les autres. Nous ne voulons plus assister aux spectacles désolants que
nous offre l’opposition pendant les dialogues.
Nous nous dresserons devant et contre tout opposant
qui accepterait de dialoguer avec KABILA. Tout dialogue avec KABILA sera
considéré comme une compromission, une collaboration pour l’aider à passer
calmement le cap de décembre 2017. Les dialogues avec KABILA ne l’ont jamais
empêché à tuer les Congolais à chaque instant.
L’opposition congolaise doit laisser le peuple souverain de se mesurer à KABILA cette fois-ci. Nous ne voulons pas que, soi-disant pour éviter un bain de sang, la population soit démobilisé à l’approche du mois de décembre 2017. Le bain de sang congolais a lieu tous les jours. Les massacres se font à travers tout le pays et cela tous les jours. Il n’y a plus rien à craindre.
Laissons le peuple souverain appliquer l’article 64
de la constitution pour se prendre en charge et chasser KABILA du pouvoir. Ne
le démobilisons pas sous aucun prétexte. Le peuple n’a plus besoin du dialogue.
Son sang a assez coulé. Il a besoin de se débarrasser du sanguinaire KABILA.
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