Que se cache-t-il derrière la vague des libérations des prisonniers dangereux en RDC maquillée en évasion par nos autorités ?
KABILA libère les prisonniers le plus dangereux et le maquille en évasion.
Après les prisons de MAKALA, Kasangulu, Kolwezi,
Kalemie, le parquet de Matete à Kinshasa, nous avons appris dans la journée
d’hier dimanche, qu’il y aurait eu évasion dans la prison de BÉNI où 935
détenus sur 966 se seraient évadés.
Cette évasion de BÉNI se serait passée, en pleine journée vers 15h30 et aurait occasionné la mort de 11 citoyens congolais dont 8 de nos militaires. Les officiels nous apprennent aussi que les supposés évadés seraient les éléments des mouvements insurrectionnels des ADF et des groupes Maï-Maï, emprisonnés pour assassinats, vols à main armée et viol. Des individus hyper dangereux.
Vous avez constaté que nous avons utilisé le
conditionnel parce que nous ne croyons pas, une seule seconde, à ces évasions
rocambolesques qui ressemblent beaucoup plus à des libérations massives des
prisonniers dangereux maquillées en évasion par des montages souvent grossiers.
Les témoignages qui accusent l’état.
Les témoignages des supposés évadés de MAKALA et
des prisonniers qui avaient refusé de s’enfuir attestent qu’il y a eu contraint
pour obliger les gens à quitter la prison. Les gens chargés à vider les prisons
ont même tabassé certains prisonniers pour les contraindre à quitter la prison.
Un prisonnier qui ne voulait pas quitter la prison, qui l’a finalement fait, a
déclaré à ses parents que la personne qui lui demandait de quitter la prison
lui aurait dit que c’est un ordre des autorités du pays.
Nous savons que, à KASANGULU dans le Bas Congo, les
autorités ont contraint les 3 policiers chargés de surveiller les prisonniers
de libérer leurs postes de travail au même moment. Dans ces conditions, les
prisonniers constatant qu’ils n’y avaient plus de gardes armés pouvaient
quitter la prison tranquillement.
Si vraiment ces évasions étaient vraies, la réaction des autorités auraient été différentes. Près de 10 évasions en moins d’un mois sans que les ministres de la justice qui sont le gardien des prisons ne soient démis de ses fonctions nous interpellent. Pourquoi le ministre de l'Intérieur qui a la police sous ses ordres n’est pas démis de ses fonctions suite aux supposées défaillances de ces hommes pour la sécurité de nos prisons.
Dans un pays normal près de 10 évasions en un mois
auraient occasionné la démission du ministre de l'Intérieur et de la justice.
Les déclarations ambiguës, mensongères des ministres concernés traduisent leurs
complicités dans ce qui se passe dans nos prisons depuis un mois. Nos deux
ministres de l’intérieur et de la justice ne font qu’appliquer les directives
qu’ils reçoivent de KALEV et de KABILA.
Installer le chaos pour déclarer l’état d’urgence afin de faire passer le référendum constitutionnel.
Pour obtenir, coûte que coûte, un troisième mandat,
KABILA et ses conseillers ont choisi la politique du chaos, celle de la terre
brûlée. Ils veulent durcir le régime pour faire marcher tout le monde au pas,
l’opposition et le peuple congolais compris. Pour ce faire, il faut pourrir à
l’extrême la situation sécuritaire de notre pays en libérant tous les
prisonniers dangereux pour qu’ils sèment la mort et la désolation dans tout le
pays.
Au-delà des libérations de prisonniers le plus dangereux, le ministère de l’intérieur et les services de KALEV ont activé et facilité les guerres tribales au KASAI, ils ont monté les milices contre l’État et la population. Ils ont aussi contribué à chasser des populations entières de leurs villages pour exacerber les tensions et la défiance vis-à-vis de l’autorité. En bref, ils ont réussi à créer une guerre civile au KASAI en privant plus de 150 000 enfants de l’école.
Face à l’insécurité ainsi semée à travers tout le
pays, face au désordre et aux assassinats des individus et des populations qui
vont de plus en plus augmenter, KABILA va instaurer l’état d'urgence pour
soi-disant mettre de l’ordre dans le pays, pour sécuriser la population. Dans
de grandes villes, il y aura de couvre-feu pour limiter la circulation des
citoyens. Toutes manifestations politiques et attroupement seront interdits
pendant toute la durée de l’état d’urgence.
Dans cette atmosphère de guerre civile, KABILA va
militariser le pays à outrance et en profiter pour organiser le référendum
constitutionnel qu’il rêve depuis 2015 afin de s’éterniser au pouvoir. Cette
analyse n’engage que nous-mêmes.
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