RDC: Si Kabila continue de diriger, ce n’est pas la faute du peuple, c’est à cause d’une opposition maladroite et ultra corruptible.

Le peuple a toujours raison.

RDCNEWSPOLELE ne partage pas le point de vue du secrétaire Général de l’UDPS qui, le 02 mai 2017 a déclaré aux combattants de l’UDPS, nous citons : « si Kabila continue de diriger, c’est à cause de vous ». Nous ne comprenons pas bien, ce qu’il voulait dire par là. Le flou artistique qui entoure cette phrase nous pousse à donner notre point de vue qui n’engage que nous.

Nous ne comprenons pas en quoi le peuple serait responsable des élections frauduleuses et du glissement de KABILA à partir de fin 2016. Tout le monde sait que KABILA n’a jamais vraiment été élu. Il a trafiqué les élections de 2006 qui étaient gagnées par Jean-Pierre BEMBA. Il a récidivé en 2011, en volant la victoire à Étienne TSHISEKEDI. Dans toutes les élections présidentielles, le peuple congolais a toujours fait son devoir en votant contre KABILA.

À chaque fois l’opposition a fait appel au peuple, il a toujours répondu présent en versant son sang. En comptant ses morts. Décembre 2011, Septembre 2013, Janvier 2015, septembre 2016, décembre 2016, avril 2017 … le peuple congolais à verser son sang, a pleuré ses morts par centaines, pour défendre sa jeune démocratie, pour empêcher KABILA de briguer un troisième mandat.

Le peuple congolais qui souffre de la présence de KABILA à la tête du pays est resté constant dans sa lutte et ses objectifs. Ce n’est pas le cas de l’opposition qui varie ses objectifs selon les circonstances et les opportunités de chacun de ses membres influents.

L’opposition congolaise, par sa division et ses atermoiements, favorise le maintien de KABILA au pouvoir.

Par contre, le rôle de nos hommes politiques de l’opposition, pour le départ de KABILA du pouvoir, est beaucoup plus ambigu, plus nuancé. Nous ne savons pas ce qu’ils veulent exactement. Le départ de KABILA ou le partage du « gâteau RDC » a plusieurs millions de dollars avec lui. Le départ de KABILA ou le partage du pouvoir, des postes ministériels avec lui ? Que veulent –ils vraiment ?

Les faits sont têtus. Les actes posés, à chaque crise, par l’opposition congolaise à KABILA ne plaident pas pour elle. L’histoire ancienne et aussi récente nous démontrent, comment cette opposition n’arrête pas de trahir le peuple congolais. Il y a des moments où nous nous demandons si cette opposition cynique, maladroite, opportuniste veut vraiment le départ de KABILA et par conséquent mérite notre soutien.

Durant les 8 premiers mois de 2016, KABILA s’est battu pour obtenir un dialogue avec l’opposition. Sachant que le dialogue contenait les germes du glissement, l’opposition le refusa. Octobre 2016, une partie de l’opposition accepta de dialoguer avec KABILA en lui accordant le glissement qu’il voulait. Grâce aux enveloppes et aux postes ministériels, l’opposition se trouva divisée, fragilisée et instrumentalisée par le pouvoir. Question à KABUND, ou est la faute du peuple congolais ?

Décembre 2016, le peuple congolais était prêt à en découdre avec le pouvoir. Il était gonflé à bloc et prêt à verser , une fois de plus, son sang pour chasser KABILA du pouvoir par la force. C’est le moment que choisit, une fois de plus, l’opposition maladroite pour démobiliser la population en signant un accord de partage du pouvoir pour ne pas dire du partage de « gâteau RDC » avec KABILA. Comme il fallait s’y attendre, le partage du « gâteau RDC » provoqua une énième scission d’une opposition mercantile et affairiste. Question à KABUND, ou est la faute du peuple congolais ?

Pour une opposition crédible.

Nous pensons que, l’opposition pour être crédible, doit choisir clairement et sans ambiguïté entre le départ de KABILA et le partage des postes ministériels et du « gâteau RDC ». KABILA s’est toujours servi du partage du gâteau et des postes ministériels pour diviser l’opposition, pour acheter les consciences.

Le départ de KABILA au 31 décembre 2017 doit être l’objectif numéro un de l’opposition. Elle doit mobiliser le peuple congolais pour atteindre cet objectif. Faire partie d’un gouvernement dont KABILA est le chef suprême, décrédibilise tous ceux qui en font partie. Aucun changement sur le vécu, le social des Congolais ne peut venir d’un tel gouvernement. Se battre pour en faire partie est une faute politique grave et une trahison au combat du peuple congolais. Au cas contraire, ce changement serait déjà là depuis longtemps.

Le peuple congolais navigue sans boussole. Il ne sait où aller et à qui faire confiance. Sa classe politique dans sa grande majorité est irresponsable et animée par des intérêts bas et égoïstes qui ne cadrent pas avec les siens. L’opposition est tellement corruptible qu’elle favorise, inconsciemment ou pas, le maintien de KABILA au pouvoir. Le peuple, qui verse son sang en continu, est le grand perdant et ne peut, ne doit plus, faire confiance à personne. Il doit être vigilant et ne plus être complaisant aux soi-disant opposants du ventre.

Mata POLELE