Les ennemis de la RDC

UNIKIN, le phénomène branchement !

UNIKIN, phénomène branchement !

UNIKIN, phénomène branchement !


La décadence de la RD Congo n’est pas seulement politique. Elle est surtout morale. Le virus qui a commencé à gangrener le sommet de l’État a atteint aussi ses élites et sa jeunesse. La corruption occupe tous les édifices de la société congolaise. Personne ne lui échappe. Elle fait aujourd’hui partie de la nature même de l’homme rd congolais.

À l’Université de KINSHASA ex-LOVANIUM, jadis havre de paix et du savoir, où s'est formé une bonne partie de nos cadres dirigeants actuels, se meurt. D’une mort lente mais certaine et irréversible. Il s’y est développée depuis les années 1990 des pratiques que l’on retrouvait seulement à la cité, dans la sphère politique et administrative, la corruption communément appelée « branchement ».

Le branchement quoi c’est.


Le branchement consiste à corrompre un Assistant ou un Professeur moyennant une somme d’argent pour avoir au minimum, une note de 10/20 dans son cours. Dans ce cas, l’étudiant n’a même plus besoin d’étudier son cours ou même de se présenter à l’examen. Sa réussite à ce cours est assurée, garantie.

Ce système devient de plus en plus généralisé à l’UNIKIN et met en péril la qualité même de l’enseignement. Les relations entre l’enseignant et l’enseigné deviennent dévoyées en perdant de sa substance. L’étudiant qui corrompt un Assistant ou un prof, finit par ne plus le respecter. On assiste de fois à des situations ubuesques ou un étudiant interpelle un prof ou un Assistant, au vu et au su de tout le monde, sur un branchement qui ne s’est pas passé comme convenu ou entendu.

Pour certains profs où Assistant le branchement est obligatoire pour espérer réussir à son cours quelle que soit l’intelligence de l’étudiant. D’autres le font d'une façon subtile et de fois sont mêmes presque forcés à le faire. Ils subissent la pression des étudiants qui ont perdu la notion de l’effort. Ses étudiants le harcèlent et finissent par avoir gain de cause. Dans tous les deux cas la corruption est active. Un corrompu, l’enseignant et le corrupteur, l’étudiant.

Difficile à éradiquer


Les autorités académiques, qui sont,  elles-mêmes aussi enseignants pour la plupart, sont démunies face à ces pratiques et sont presque impuissantes. Les sanctions sont très rares car l’infraction est difficile à établir matériellement. Il y a aussi le tout-puissant syndicat des enseignants qui veille aux intérêts des professeurs. Il n’est pas facile de sanctionner un Professeur pour corruption.

L’Université de Kinshasa, est aujourd’hui à l’image de la société congolaise, gangrenée par la corruption. Corrompre et être corrompu est devenu des faits normaux, naturels en RD Congo. On peut acheter des points, des notes comme on achète du pain au marché. Chaque Congolais doit prendre conscience qu’en participant aux pratiques corruptives, il enfonce un peu plus son pays, dans le caniveau.

Ces pratiques commenceront à prendre fin avec le départ de KABILA, qui a érigé la corruption comme méthode de conduite des affaires de l’Etat.

Mata POLELE
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