RDC : Signature de l’arrangement particulier sans la CENCO et le Rassemblement, de qui se moque-t-on ?
De qui se moque-t-on
Le pouvoir illégitime de KABILA vient de décider de
faire signer l’ « arrangement particulier » sans les médiateurs de la CENCO et
un des principaux protagonistes, le Rassemblement. C’est un nouveau défi que
vient de lancer le pouvoir en place au Rassemblement et au peuple rd congolais.
Pendant plusieurs mois, les négociations sur les arrangements particuliers se sont enlisées pour finir par échouer. Le blocage sur la nomination du Premier ministre et la désignation du Président de la CNSA, Comité National de Suivi des Accords ont fait capoter les discussions. Les évêques de la CENCO se sentant floués par le pouvoir ont rangé leur tablier.
C’est le moment que choisit KABILA pour nommer un Premier ministre,
Bruno TSHIBALA, qui était exclu de l’UDPS partant du Rassemblement, quelque
temps après la mort d’Étienne TSHISEKEDI.
Cette nomination unilatérale d’un Premier ministre
n’appartenant pas au Rassemblement, fut la première entorse du pouvoir aux
accords de la CENCO. Maintenant, KABILA veut aller plus loin en faisant
valider, ce jeudi 27 avril 2017, le
volet « arrangement particulier » sans les signatures des évêques de la CENCO
et du Rassemblement.
C’est une façon brutale de leur dire qu’ils n’ont aucun poids face à lui. Fort de sa puissance militaire, en réalité, il se moque d’eux. KABILA tient à aller au bout de sa logique, modifier ou changer la constitution avant d’organiser de nouvelles élections en RDC.
Par cette signature des arrangements particuliers,
le pouvoir lance un grand défi au peuple congolais dans son ensemble. Il fait
tout pour énerver la population en créant un grand chaos dans les institutions
nationales. Il a réussi, à coup de millions de dollars, à diviser une
opposition immature et sans boussole. Il va se servir de cette même opposition
corrompue, sans morale et sans ligne de conduite pour assouvir sa faim, donc
atteindre son objectif de se maintenir au pouvoir indéfiniment.
Comment et pourquoi peut-on faire signer le volet «
arrangement particulier » sans les principaux protagonistes ? Nous croyions
rêver. Et pourtant c’est la réalité. Parce que c’est la RDC. Un pays qui tourne
à l’envers. La tête en bas, les pieds en haut. Il marche lentement mais
surement vers son éclatement, son implosion. Un pays dirigé par défi par une bande
d’aventuriers et de fous qui n’ont aucun programme de gouvernement. Que de
slogans creux !
Avec la signature des arrangements particuliers par
de faux protagonistes, l’indécence et le cirque vont trop loin. Le théâtre a
assez duré. C’est une provocation de trop qui doit pousser le peuple congolais
à se mettre debout, comme un seul homme, pour faire barrage aux aventuriers qui
nous gouvernent. Trop, c’est trop.
L’opposition congolaise est aussi responsable du chaos actuel.
Nous accusons aussi l’opposition congolaise d’être
responsable du désordre actuel dans le pays. KABILA profite de leur faiblesse,
de leur division, de leur manque de cohérence et surtout de leur corruptibilité
maladive pour se moquer du peuple congolais et pour nous tuer. Ce qui est
triste en RDC, personne n’est capable de dire avec certitude qui est opposant
et qui ne l’est pas. Souvent, on est opposant le jour face aux caméras dans un
studio de télévision, et on est kabiliste la nuit dans un hôtel 5 étoiles de
Kinshasa autour d’un repas copieux bien arrosé.
La division de l’opposition et sa faiblesse face
aux dollars de KABILA, facilite ce dernier à se cramponner au pouvoir. On nous
dira que c’est KABILA qui divise l’opposition. Oui, c’est vrai, nous le savons.
Mais on ne divise que ce qui est divisible. On ne corrompt que celui qui est
corruptible. Le grand mal de l’opposition congolaise est sa faiblesse à
l’argent, sa facilité à se laisser corrompre et aussi son incapacité notoire à
trouver de compromis entre ses différentes composantes.
Comment arriver à trouver de compromis avec le dictateur KABILA quand notre opposition n’est même pas capable de trouver de compromis entre ses différentes composantes ou au sein même de ses propres partis ? Ce que l’on ne peut pas obtenir de ses propres amis, on ne peut pas rêver l’obtenir de ses ennemis. C’est le bon sens !
Nos hommes politiques, de l’opposition et du
pouvoir, jouent une pièce de théâtre macabre où les victimes réelles sont les
populations congolaises. À chaque moment difficile de son règne, KABILA a toujours
trouvé, avec une facilité déconcertante, de complices dans l’opposition pour
l’aider à s’en sortir. Aujourd’hui, le traitre c’est TSHIBALA. C’est OLENGAKOY.
C’est MUBAKE. Qui sera le prochain traitre ?
Prenons-nous en charge, sinon nous disparaîtrons comme les indiens de l’Amérique.
La comédie de nos hommes politiques continue.
Jusqu’à quand ? Faut-il attendre notre extermination pour réagir ? Nous disons
non. Chaque Congolais doit prendre conscience de la gravité et de la
dangerosité de la situation actuelle. Arrêtons de nous insulter pour rien.
Mobilisons-nous pour faire barrage aux politiciens qui, avec l’appui des
puissances extérieures et des multinationales, pillent notre pays. Si nous ne
faisons rien dès aujourd’hui, demain nous disparaîtront.
Les Indiens de l'Amérique du Nord, ont presque
disparu aujourd’hui. Ils sont cantonnés dans des endroits spécifiques. Ils ne
se sont pas assez battus quand ils étaient attaqués par des assaillants. Ils
sont aujourd’hui en voie de disparition. Si nous ne voulons pas vivre le sort
des Indiens de l’Amérique du Nord, alors battons-nous dès aujourd’hui. Demain,
c’est déjà trop tard.
Mata POLELE
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