Les réfugiés sud soudanais en RDC libèrent les 13 agents des Nations unies qu’ils avaient pris en otage.
Certains réfugiés veulent rentrer chez eux, d’autres partir dans un pays tiers.
Une centaine de réfugiés non armés du Sud Soudan dans l'est du Congo ont pris 13 membres de la Mission des Nations unies en otage mardi, demandant d'être transférés dans un pays tiers, avant de les libérer.Ils étaient parmi les 530 personnes qui vivaient dans la base de Munigi, à l'extérieur de Goma, après avoir fui le soudan du Sud en août 2016. La plupart sont des anciens combattants fidèles à l'ancien vice-président Riek Machar, qui se sont affrontés avec les forces du président Salva Kiir depuis juillet 2016.
"Le camp est calme et sous le contrôle total de la MONUSCO (la mission de maintien de la paix)", a déclaré le porte-parole de l'ONU, M. Ismini Palla, aux Nations unies. "Tout le personnel est rentré en toute sécurité dans leurs maisons. Aucune victime n'a été signalée. La mission enquête sur l'incident".Les Nations unies estiment qu'environ 3 millions de Sud Soudanais ont quitté leur pays suite à la violence. C’est le plus grand exode transfrontalier en Afrique depuis le génocide rwandais de 1994.
Réfugiés Sud Soudanais en RDC, l’ONU sans solution
Selon les Nations unies, aucun autre pays n’accepte de recevoir les réfugiés Sud Soudanais. Le gouvernement de la RD Congo, conscient des menaces qui pèsent sur la stabilité de l’est du pay, gangrené par des groupes armés incontrôlés , tient au déplacement des réfugiés Sud soudanais. Mais l’ONU ne s’est pas où les amener. Personne n’en veut. Cette situation n’arrange personne : ni les réfugiés, ni le gouvernement congolais ni les Nations unies.Vendredi 14 avril 2017, huit réfugiés ont accepté d'être rapatriés à Juba, la capitale du Sud Soudan. D'autres craignent de revenir en arrière et sont frustrés d'être confinés dans le minuscule camp de l'est du Congo.
"Ils disent si les huit ont été transférés au Soudan du Sud, pourquoi ne pourrions-nous pas aller dans un pays tiers?" a déclaré Ruiz.Une guerre civile a éclaté dans le Sud Soudan pour le contrôle de zone pétrolière en 2013, après que le président Salva Kiir ait renvoyé Machar de la vice-présidence.
Ce conflit s'est terminé par un pacte de paix en 2015 et Machar a été réintégré au début de l'année dernière, mais les tensions entre les deux hommes qui n’ont jamais été éteintes, ont finalement éclaté de nouveau en juillet provoquant la fuite des centaines de milliers des Soudanais.
N.T
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