Manifestations à Kinshasa après l’échec des négociations sur les arrangements particuliers
Manifestations à Kinshasa après l’échec des négociations sur les arrangements particuliers.
Ce mardi 28 mars 2017, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles pour disperser les manifestants de l'opposition dans la capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa.
Les protestations ont éclaté lorsque les négociations visant à assurer le départ du président Joseph Kabila après 17 ans au pouvoir à échouer.
Les protestations ont éclaté lorsque les négociations visant à assurer le départ du président Joseph Kabila après 17 ans au pouvoir à échouer.
Les évêques de la CENCO qui mènent les pourparlers ont déclaré que les politiciens agissaient égoïstement en ne tenant pas compte des intérêts de la population.Le plan d'un accord de partage du pouvoir dans le pays a été approuvé l'année dernière, mais les détails se sont avérés difficiles. Le pouvoir en place a multiplié des alibis pour faire échouer les négociations.
Les évêques qui avaient fait la médiation entre le gouvernement et l'opposition ont mis fin aux pourparlers parce que, selon eux, les politiciens ne se sont pas mis d’accord sur le choix d'un Premier ministre de transition.
En annonçant le retrait des évêques des négociations, le chef de la Conférence épiscopale nationale du Congo, l'archevêque Marcel Utembi, a déclaré que les politiciens avaient omis de «prioriser les intérêts de la nation».
Les manifestants en colère contre l'échec des pourparlers avec le gouvernement se sont ensuite réunis devant la maison d'Étienne Tshisekedi, la figure de l'opposition qui est morte le mois dernier et dont le parti a appelé le monde extérieur à cesser de reconnaître M. Kabila comme président.
Les manifestations ont été suivies d'affrontements avec la police anti-émeute et un certain nombre de personnes auraient été blessées.
Les manifestations ont été suivies d'affrontements avec la police anti-émeute et un certain nombre de personnes auraient été blessées.
Le mandat de M. Kaliba a expiré en décembre 2016 et l'opposition a accusé le gouvernement de saboter les efforts pour lui offrir une sortie pacifique. Jusqu'à présent, les manifestations ont été sporadiques et la police déployée dans la capitale a réussi à contrôler la foule.
Le principal parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès Social, a appelé la population à se rendre à Kinshasa pour une «marche pacifique» le 10 avril «pour résister à la dictature qui prend racine dans notre pays».
Pourquoi Kabila est-il encore président?
Le président Kabila était censé quitter le pouvoir en décembre de l'année dernière, alors que son mandat constitutionnellement limité arrivait à son terme. Mais la commission électorale n'a pas organisé des élections pour lui choisir un remplaçant, prétextant des difficultés logistiques et financières.
Le président Kabila était censé quitter le pouvoir en décembre de l'année dernière, alors que son mandat constitutionnellement limité arrivait à son terme. Mais la commission électorale n'a pas organisé des élections pour lui choisir un remplaçant, prétextant des difficultés logistiques et financières.
Les dirigeants catholiques ont ensuite initié des pourparlers entre le gouvernement et les partis d'opposition et un accord-cadre ont été convenus à la fin de l'année dernière. Selon l'accord, M. Kabila devait diriger un gouvernement de transition jusqu'à ce que les élections se tiennent à la fin de 2017. Mais les pourparlers ont rompu sur la composition du gouvernement de transition et la nomination du Premier ministre.
BBC
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