CONGO KINSHASA: Revue de presse africaine 9 février 2018

Revue de presse africaine 9 février 2018

Alors que Cyril Ramaphosa assure aux cadres de l'ANC qu'il ne négocie pas un accord pour protéger Jacob Zuma, les habitants de la ville natale du président sud-africain sont divisés sur son sort. Le Burundi et l'ONU sont en guerre sur le nombre de réfugiés. Et l'offensive militaire lancée le mois dernier par les troupes congolaises contre les insurgés ougandais dans l'est de la RDC risque de forcer 370 000 personnes à quitter leurs foyers.

AFRIQUE DU SUD : Que se passe-t-il en Afrique du Sud ?

Selon l'article de BusinessDay , Cyril Ramaphosa ne négocie pas un accord pour protéger Jacob Zuma. Ramaphosa est le président du Congrès national africain au pouvoir et Zuma est le président de l'Afrique du Sud. Il lutte actuellement pour éviter d'être limogé. Jacob ZUMA lutte pour éviter la prison une fois qu'il est limogé. Il traine trop des casseroles puantes derrière son dos.

Hier, selon le journal BusinessDay , Ramaphosa a déclaré aux députés du Parti au pouvoir qu'il ne négocie aucun accord pour protéger Zuma contre les poursuites judiciaires pour corruption et mauvaise gestion. Ramaphosa a déclaré aux députés que toute discussion sur l'immunité de Zuma saperait l'autorité du gouvernement dans la gestion de ses affaires et pourrait être considérée comme une ingérence politique dans les affaires de l'État.

Les discussions actuelles sur la transition visent à assurer l'unité de l'ANC et il n'est pas question de faire des affaires, a assuré Ramaphosa à ses auditeurs. Les pourparlers de transition seront conclus, a ajouté le président de l'ANC, dans quelques jours.

Le mail & Guardian rapportent que même la ville natale de Zuma, Nxamalala, est divisée sur son sort. Il y a ceux pour qui le chef sud-africain assiégé est un dieu mais d'autres sont soit indifférents, soit amèrement fâchés contre lui. "Pour moi, cela n'a pas vraiment d'importance", a déclaré un habitant. "S'il reste, nous n'obtiendrons rien, s'il s’en va, nous n'obtiendrons rien aussi." Mais un autre a averti qu'il pourrait y avoir un violent contrecoup si l'ANC limoge Zuma.

Les gens du KwaZulu-Natal aiment le président, a-t-il dit. Si l'ANC le congédie, les locaux voteront pour l'Inkatha Freedom Party aux prochaines élections et l'ANC sera battu.

BURUNDI: Le Burundi et l'ONU en contradiction sur le nombre des réfugiés.

Le Burundi a accusé les Nations unies de gonfler le nombre de réfugiés. Le sous - ministre de l'Intérieur du Burundi, Terence Ntahiraja, a affirmé le mercredi, que le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) refuse de reconnaître que certains Burundais sont rentrés chez eux et utilise le nombre de réfugiés gonflé pour chercher d’obtenir de l'aide.

Ntahiraja réagissait à l'appel lancé par le HCR cette semaine pour 350 millions d'euros en faveur de 430 000 réfugiés burundais en Tanzanie, au Rwanda, en République démocratique du Congo et en Ouganda.

Dans son plan d’aide aux réfugiés récemment publiés au Burundi, le HCR a déclaré que la situation «risque d'être oubliée» et qu'il n'a reçu que 21% des fonds nécessaires. "Le HCR affirme que plus de 430 000 réfugiés burundais se sont exilés depuis 2015 et vivent dans des camps de réfugiés. Le chiffre est faux car plus de 200 000 d'entre eux sont déjà rentrés chez eux ", selon Ntahiraja.

Il a ajouté que certains burundais qui ont fui le pays n'étaient pas des réfugiés mais des migrants économiques et religieux, des criminels ou des politiciens exilés.

RDC : L'offensive congolaise risque de jeter des milliers des gens dans les forêts et pays limitrophes.

Une offensive militaire lancée le mois dernier par les troupes congolaises contre les insurgés ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo risque de forcer près de 370 000 personnes à quitter leurs foyers, selon les Nations unies.

Les retombées d'un effort conjoint du Congo et de l'Ouganda pour vaincre les forces démocratiques alliées risquent d’amener la pire crise de déplacement en Afrique et augmenteront encore les maigres ressources humanitaires, selon un rapport de HCR.

Le conflit persistant dans les régions frontalières de l'est du Congo avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi et l'insurrection dans le centre du pays ont déplacé 4,3 millions de personnes à l'intérieur du pays. L'année dernière, la situation a conduit les Nations unies à déclarer le Congo comme une urgence humanitaire de niveau trois - en la plaçant sur un pied d'égalité avec l'Irak, la Syrie et le Yémen.

NIGERIA : la porte de secours d’un avion nigérian tombe.

Le Kényan daily Nation rapporte qu'une compagnie aérienne nigériane a accusé un passager d’avoir forcé la porte de secours de son avion et de l’avoir fait tomber peu de temps après son atterrissage. Le vol de Lagos à Abuja roulait sur la piste lorsque la porte de secours est tombée.

Dana Air a nié que la situation soit due à une faute mécanique et a déclaré que la porte ne pouvait pas tomber "sans un effort conscient de la part d'un passager pour l'ouvrir". Les passagers à bord ne confirment pas que la porte ait été forcée par un des leurs. Dans un communiqué, Dana Air a nié avoir eu des problèmes avec la porte de secours de son avion pendant le vol.

Mata POLELE