Trois miliciens Maï-Maï tués par la MONUSCO ce vendredi 6 octobre 2017.

Trois miliciens Maï-Maï tués par la MONUSCO.

Goma - Trois miliciens Maï-Maï ont été tués et deux soldats de l'ONU ont été légèrement blessés ce vendredi lorsque des hommes armés ont attaqué une base militaire de l'ONU dans l'est de la République démocratique du Congo, a déclaré une source de l'ONU à Lubero.

À environ 02 h 00 GMT, un groupe d'hommes armés, probablement Maï-Maï, a attaqué une base de la MONUSCO (mission de l'ONU en RDC), a annoncé le chef adjoint des troupes de l'ONU, Bernard Commins, à Lubero. Les soldats de l'ONU ont riposté à une attaque. Trois assaillants ont été tués dans des échanges de tirs et un a été blessé, puis pris en charge par la MONUSCO pour des soins, a déclaré Commins, ajoutant que "deux casques bleus étaient légèrement blessés".

Contacté par l'AFP, l'administrateur territorial de Lubero, Joe Bokele, qui était sur les lieux de l'incident, a confirmé l'attaque et le nombre de victimes. La région de Lubero se trouve à environ 300 km au nord de Goma, la ville principale de la province du Nord-Kivu, où les groupes armés congolais et les forces étrangères contrôlent plusieurs villages. Ils sont en désaccord avec les forces gouvernementales depuis plus de 20 ans.

Les Maï-Maï sont devenus des milices communautaires. Ils ont été armés pendant la Seconde Guerre du Congo (1998-2003), par le gouvernement de Kinshasa pour combattre les troupes étrangères, notamment Rwandaises et Ougandaises. Certaines forces Maï-Maï n'ont jamais abandonné les armes qu'elles avaient reçues du pouvoir de Kinshasa.

Depuis le début de l'année 2017, les milices Maï-Maï ont régulièrement attaqué les positions de l'armée congolaise au Nord Kivu et dans le Sud-Kivu. Le 28 septembre 2017, la MONUSCO a empêché les Maï-Maï de prendre le contrôle de la ville d’Uvira, le long du lac Tanganyika.