Passeport semi-biométrique : une mise au point qui enfonce le gouvernement.

Les raisons avancées pour invalider les passeports semi-biométriques ne tiennent pas debout.

Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende a indiqué que pour les autorités congolaises, « le passeport semi-biométrique n’offre pas toutes les garanties sécuritaires » et qu’il pouvait s’obtenir rien qu’avec une simple photo scannée. Ce qui ne le met pas à l’abri de contrefaçon ou de falsification a-t-il ajouté. Est-ce une raison valable pour invalider les passeports semi-biométriques sans attendre leur expiration ? Nous répondons par la négative.

Lambert Mende oublie de dire au Congolais qu’il n’existe pas un seul type de passeport au monde qui ne soit pas falsifiable. Même les passeports biométriques sont falsifiables. Lambert Mende le sait. Aucun pays au monde n’a un passeport infalsifiable. Dire le contraire c’est mentir aux Congolais. Il omet aussi de dire aux Congolais que tous nos documents administratifs sont délivrés sans que les prérequis pour les avoirs soient vraiment vérifiés par ceux qui sont censés le faire.

Quel est le degré de fiabilité du passeport biométrique Congolais ? Zéro ! Nul ! Je connais des étrangers qui ont un passeport biométrique congolais. C’est seulement question d’argent. Vous donnez votre photo ou vous faites photographier, vous payez et vous avez votre passeport biométrique. Tout le monde le sait. À moins d’être malade comme Mende, on ne peut pas parler des « garanties sécuritaires » concernant les documents administratifs délivrés par l’État Congolais. Il y a un tel degré de désordre dans notre administration que beaucoup d’étrangers possèdent un passeport Congolais sans même remplir les prérequis pour l'obtenir.

Pour se donner bonne conscience, le menteur Mende affirme que certaines puissances étrangères, vues le manque de sécurité des passeports semi-biométriques, ont annoncé qu’au mois de novembre 2017, les détenteurs des passeports semi-biométriques congolais ne pourront plus accéder à leurs territoires. Faux et archifaux. Pour en avoir le cœur net, nous demandons à Lambert Mende de nous donner les noms des puissances étrangères qui ont décidé de ne plus accepter les passeports biométriques Congolais. Nous pensons que c’est une diversion de sa part.

Tous les pays du monde, quand ils augmentent le niveau de sécurité de leur passeport ou documents d’états civils, ils laissent valables les anciens documents jusqu’à leur date d’expiration normale, cela pour ne pas léser les citoyens. Ce n’est pas la première fois que la RDC change de passeport. À chaque fois, les anciens passeports avaient cours légales jusqu’à leur expiration effective. Pourquoi un tel changement radical cette fois-ci ?

La vérité est têtue. Cette décision a été prise pour enrichir un peu plus la famille KABILA qui vend les passeports biométriques à l’État Congolais. La famille du président Kabila gagne près de 260 millions de dollars par an grâce à la vente de passeports biométriques aux Congolais.

C’est un véritable business pour le clan KABILA. Le gouvernement Congolais qui devait être le premier bénéficiaire de la vente des passeports n’a pratiquement rien. Une véritable mafia présidentielle tourne autour des passeports Congolais que l’on ne peut même plus prolonger (cas unique au monde). Il faut acheter à chaque fois un passeport neuf pour renflouer les poches de la famille biologique de Joseph KABILA.

Si vraiment nos autorités sont de bonne foi pourquoi pas elles n’échangent gratuitement les anciens passeports semi-biométriques avec des passeports biométriques ? Sinon, pourquoi ne pas laisser les passeports semi-biométriques à avoir cours légales jusqu’à la date leur expiration ? Les Congolais ne sont pas responsables du manque de sécurité de ces passeports pour être pénalisés. Toute autre solution nous renforcera dans notre idée que nous sommes dirigées par des voyous, des voleurs qui mettent leurs intérêts privés au-dessus de ceux des Congolais.