Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) à New York dénonce l’arrestation du journaliste Jeef Mwingamb, rédacteur en chef de l'hebdomadaire « Le Fédéral » par l’ANR à Lubumbashi.
Arrestation arbitraire Jeff Mwingamb.
Les autorités de la République démocratique du
Congo (RDC) doivent abandonner toutes les accusations contre le rédacteur en
chef de l'hebdomadaire « Le Fédéral », Monsieur Jeff Mwingamb et le
libérer immédiatement, vient de déclarer ce samedi le Comité pour la protection
des journalistes (CPJ) à New York.
Jeff Mwingamb fait face à une accusation de diffamation en vertu de l'article 74 du Code pénal congolais, a fait savoir son avocat David Ilunga Sheria au CPJ. Le service de sécurité nationale (ANR) l'avait convoqué le 30 août à son bureau à Lubumbashi et l'a détenu jusqu’à ce jour, selon la presse congolaise et l’organisation « Journaliste en danger (JED) ».
La ministre Viviane Kapufi Mwansa a fait savoir
à l’ANR la façon dont Mwingamb l'a dépeinte dans un article du Fédéral le 19 août.
Le CPJ n'a pas pu joindre la Ministre Kapufi pour qu’elle donne son point de vue
sur les faits, a fait savoir Angela Quintal, coordonnatrice du programme du CPJ
Afrique.
Mwingamb devait comparaître devant les
tribunaux vendredi, mais la police a informé son avocat que l'audience avait
été annulée parce que Mwingamb avait des problèmes de santé. Le CPJ n'a pas été
en mesure de déterminer si Mwingamb était encore détenu dans le bureau du
procureur général régional ou s'il avait été emmené à un hôpital pour
traitement médical.
Le journaliste Jeef Mwingamb n'aurait jamais été arrêté et détenu par l’ANR. Les autorités compétentes doivent le libérer immédiatement et s'assurer qu'il a accès à des soins médicaux adéquats. Il est scandaleux de cibler les membres de la presse avec une diffamation criminelle simplement pour avoir fait leur travail, selon CPJ Afrique.
Le service de sécurité nationale à Lubumbashi
n'a pas répondu aux appels répétés du CPJ. Marianne Yav, secrétaire régionale
de l'Union nationale de la Presse du Congo à Lubumbashi, a déclaré au CPJ
qu'elle déplorait l'utilisation du service de sécurité de l'État pour arrêter
les journalistes.
L’ANR ne peut et ne dois pas se substituer à la justice.
L’ANR ne peut, en aucun cas se substituer à la
justice. Ce n’est pas son rôle. En contactant l’ANR, Madame la Ministre se
moque de notre justice et veut faire taire la vérité en intimidant et en
harcelant le journaliste par ses amis de l’ANR. Pourquoi elle n’a pas utilisé
son droit à la réponse ? Si elle n’avait rien à se reprocher, elle aurait
utilisé la justice ordinaire. Dans ce cas précis, elle a utilisé les moyens des
voyous par manque d’argument pour se blanchir de l’article de notre ami
journaliste.
Les autorités congolaises avaient réprimé les journalistes critiques ces dernières semaines. Un tribunal, le 29 août, a condamné Jean Pierre Tshibitshabu à huit mois de prison pour incitation aux troubles, a déclaré l’avocat avocat David Ilunga Sheria au CPJ.
Tshibitshabu, un journaliste de la radiotélévision
KADEKAS, a été arrêté lors des manifestations à l'échelle nationale pour
l'alternance politique en RDC le 31 juillet. Au moins 18 autres
journalistes ont été brièvement détenus ou harcelés lors des manifestations, a
déclaré Quintal.
La kabilie est aux abois et se durcit de plus
en plus, à mesure que l’étau de la population se resserre autour de leur cou.
Devant l’ouragan et la tempête de l’histoire, un fruit mûr ou pas mûr, finit
par tomber. La kabilie et leur méthode des voyous finiront par tomber et le
peuple marchera sur eux.
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